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Tenir un journal de trading

Un point essentiel pour tout investisseur, qu’il ait un horizon court terme ou un horizon long terme, me semble être de tenir un journal de trading.

Certes, cela est coûteux en temps. Or la plupart des investisseurs particuliers n’en dispose pas à profusion, devant s’adapter aux exigences de leur vie professionnelle et familiale.

Souvent, ils développent une méthode plus ou moins cohérente, plus ou moins testée et se contentent des relevés de leur courtier en guise de journal.

A mon avis, c’est une erreur fondamentale. Personnellement, cela fait des années que je tiens un journal (ou même plusieurs, puisque j’interviens sur différents marchés et stratégies).

Je vais essayer ici de pointer les avantages de cette habitude.

1. Garder une trace de ses trades

Si vous prenez l’habitude de tout noter, vous pouvez toujours réexploiter les données ultérieurement. Que ce soit pour calculer des rendements mensuels, annuels, ou bien pour identifier les horaires des trades gagnants, tracer de jolis graphiques avec un tableur comme Excel.

Cela vous permet également de prendre conscience que votre trading est structuré et qu’il ne s’agit pas simplement de lancer une pièce en l’air ou une plutôt une bille sur une roulette de casino, en espérant que le résultat vous soit favorable.

2. Voir son risque et ses gains

Si vous notez systématiquement vos niveaux de stop loss et de prises de profits, vous verrez plus facilement votre rapport gain/risque. Le cas échéant, vous vous rendrez compte également si vous respectez ces niveaux et si votre money management est réaliste, avec une espérance moyenne de gain positive.

3. Apporter des commentaires à chaud et à froid

Il s’agit d’un élément très important qui vous permet de noter les raisons pour lesquelles vous êtes entré dans un trade et pour lesquelles vous en êtes sorti (sur stop loss, sur cible de profit atteinte ou pour une autre raison, souvent mauvaise en passant). Cela vous permet également de noter votre état d’esprit du moment ou les circonstances ressenties (impression de chute des marchés imminente, etc).

Bref, cela vous montre a postiori les raisons qui vous ont poussé sur un trade donné. Mieux encore, vous pourrez rajouter ultérieurement des commentaires sur l’évolution future des cours, pour vous permettre de savoir si vous êtes sorti « trop tôt » ou trop « tard ». Attention cependant, un trade fermé (quelle qu’en soit la raison) est un trade passé. Il ne faut pas se leurrer avec des « et si j’avais fais ceci ou cela ». Cela ne sert à rien, fait perdre du temps et de l’énergie. Par contre, revenir par la suite sur des anciens trades permet parfois d’améliorer son système, si on repère des raisons récurrentes pour lesquelles un trade avorte.

4. Elaborer et suivre un plan de trading

Le fait de noter systématiquement ses actions permet d’être « dans le bon état d’esprit », c’est à dire d’avoir des repères claires et une méthodologie. Autrement dit, cela nous permet de rendre le trading systématique et émotionnellement neutre. Quand vous faites vos comptes après avoir fait les courses, vous le faites (j’espère que vous le faites !) pour le bien être de votre comptabilité, par habitude et non pas parce que vous aimez l’idée de le faire. C’est un peu comme de ranger son bureau: c’est nécessaire (à plus ou moins grande fréquence suivant les personnes), le résultat est intéressant, mais c’est routinier et peu amusant. Le trading ne DOIT PAS ETRE amusant (attention, cela ne veut pas forcément dire qu’il doit être ENNUYANT), mais simplement qu’il doit devenir une routine bien huilée…

D’autre part, à force de tout noter, vous allez vous rendre compte éventuellement que vous ne suivez pas vraiment un plan de trading, ou pire, que vous n’avez pas de plan de trading. Ce qui vous poussera tout naturellement à en élaborer un.

5. Avoir une vue d’ensemble

Dans n’importe quelle situation, il est TOUJOURS bon de prendre de temps en temps du recul et d’avoir une vue d’ensemble. Cela permet d’identifier ce qui va et ce qui ne va pas. Bref, c’est la porte ouverte à l’amélioration.

6. Pouvoir s’améliorer

Même si la quête du Graal n’a pas de sens et ne peut pas aboutir, il est indispensable de pouvoir s’améliorer (dans tous les domaines, tout au long de sa vie). Comment pourriez-vous vous améliorer si vous n’avez pas de moyens de constater une évolution (ou une régression) ?

Un journal de trading vous offre un moyen simple de repérer vos erreurs, mais aussi vos points forts.

7. Déclarer ses gains et ses pertes plus facilement

De manière très terre à terre, il est toujours bon d’avoir une comptabilité détaillée par période de vos gains et pertes. En cas de contrôle fiscal, vous serez bien content de pouvoir répondre précisément aux questions que votre contrôleur vous posera.

De plus, certains courtiers situés en dehors de la France, ne donne pas de relevés fiscaux, c’est à vous de vous débrouiller et un journal détaillé vous permettra de vous y retrouver plus facilement.

(c) Miss.Tic

Comment tenir un journal de trading ?

Personnellement, j’utilise deux moyens.

D’une part, j’utilise un tableau sous Excel où je note:

– le volume acheté (ou vendu)

– la nature du produit concerné

– la date d’entrée en trade et la date de sortie

– le gain/la perte

– la variation que cela représente en pourcentage par rapport à mon capital

– la variation que cela représente sur le produit concerné (en pips pour le Forex, en dollars ou dans une autre devises pour les actions, etc)

– les niveaux de stop loss et de gain

– des commentaires sur les raisons d’entrée en trade (signal de tel ou tel système, raisons fondamentales pour un investissement dans la valeur, etc)

– si nécessaire, le contexte du trade (QE numéro X de la Féd, chute de 10% du CAC la veille, énervement professionnel ou personnel, fatigue, etc)

– la stratégie utilisée pour ce trade

– le total des gains/pertes sur un mois et sur l’année

D’autre part, je tiens ce blog en partie pour me donner des repères temporels. Cela « m’oblige » également à revenir sur des acquis pour les consolider. Par exemple, si j’écris cet article sur les journaux de trading, cela me conforte dans l’idée que je continue à tenir correctement le mien; quand je parle de l’importance de la moyenne mobile à 200 périodes, c’est bien que cela constitue pour moi un des éléments clés d’un de mes système de trading; quand je cite en exemple un trade sur une entreprise, cela me donne des repères pour mes propres trades éventuels sur les actions de cette entreprise, etc.

Le problème du temps

Même si je m’efforce de noter le plus rapidement possible un trade, il m’arrive de ne pas trouver le temps dans la semaine. Ce n’est pas grave, je le ferais un peu plus tard. Il ne faut pas se stresser inutilement à vouloir à tout prix compléter son journal alors qu’on a une pointe d’activité dans sa vie privée et/ou professionnelle.

Attention cependant à ne pas remettre indéfiniment au lendemain. Là encore, tout est question d’équilibre entre la nécessité et une bonne gestion du stress.

Si vous êtes débordé régulièrement au point de ne pas pouvoir compléter un journal de trading, même simplifié, peut-être que vous utilisez une échelle de temps trop courte pour vous ?

Il est évident que de noter tous ses trades quand on fait du scalping est difficile, voir sans intérêt (mieux vaut fonctionner par journée dans ce cas là et noter un rapide bilan quotidien). Mieux encore, oubliez le scalping si vous n’êtes pas à temps plein disponible pour le trading.

Par contre, si vous investissez sur des actions avec des graphiques hebdomadaires, ne me dites pas que vous ne trouvez pas vingt minutes par semaine pour noter l’essentiel ? Si c’est le cas, contentez-vous plutôt de faire des virement réguliers et automatisés sur vos livrets. Cela sera plus rentable pour vous !

 

Le journal intime

Je ne vais pas rentrer ici dans les détails psychologiques qui poussent de nombreuses personnes à tenir un  journal intime, mais il est aisé de comprendre que s’écrire à soi même est une manière de relativiser les évènements de la vie.

En passant, les journaux intimes avaient une place bien plus grande autrefois qu’aujourd’hui. Le fait que de nos jours, ils soient surtout (mais pas seulement) utilisé par des adolescents, montre bien qu’ils contribuent à se construire et apprivoiser sa propre psychologie.

Or, la psychologie pour un trader/investisseur est l’élément fondamental du succès. Et le journal de trading une des clés pour y parvenir.

En conclusion, l’investisseur particulier a tout intérêt à tenir un journal de trading régulièrement.

Alors, n’attendez pas, commencez si ce n’est pas déjà fait !

Dividendes: To be or not to be ? (épisode 2)

Avec Jérôme, qui se consacre à des stratégies d’investissement basées sur les dividendes à travers son très bon site http://www.dividendes.ch/ , nous avons décidé de nous livrer à une petite joute amicale pour confronter nos avis sur les dividendes, à travers une petite série d’articles.

Je réponds ici à la démonstration convaincante qu’il a faite dans son dernier article, que je vous recommande chaudement de lire pour mieux comprendre son point de vue.

Il  nous montre que:

les dividendes croissants peuvent être très rentables

la volatilité des actions d’entreprises versants des dividendes réguliers est nettement moindre que le reste du marché, notamment en cas de crise.

Ce sont des arguments tout à faits valables, avec lesquels je suis entièrement d’accord.

MAIS…

Pour un trader, volatilité et gains sont souvent liés.

En se plaçant dans une optique « long terme », tout comme l’investisseur-dividendes, l‘investisseur-trader va essayer d’exploiter cette volatilité à son profit.

Plutôt que de longs chiffres, je vais vous montrer quelques graphiques parlants.

J’ai choisis de faire mes comparaisons avec Colgate, car il s’agit là d’une excellente société pour l’investisseur-dividendes, judicieusement choisie par l’ami Jérôme.

 

Mon raisonnement s’appuie sur le simple principe suivant:

On achète une action de qualité, sous-côtée ou sur configuration technique intéressante, et on attend qu’elle connaisse un fort gain. Si elle baisse fortement, soit on en reprend si le raisonnement qui a poussé à l’achat est encore valable par une stratégie d’investissement progressif, soit on coupe avec une perte pour réinvestir dans une autre valeur. Si elle monte fortement, on revend en gardant à l’esprit un objectif de faire mieux que 10% par année de conservation du titre concerné.

J’ai pris mes exemples sur 10 ans, qui me semble être une bonne définition du long terme. Je considère cependant, qu’idéalement, un investissement donné ne devrait pas dépasser 3 à 5 années. Si on attend plus longtemps, c’est soit qu’on a eu un assez mauvais timing d’entrée, soit que les perspectives de la société se sont améliorées au point où l’on pense devoir rester investi (en plaçant tout de même un judicieux ordre stop pour sécuriser une partie de ses gains).

 

Premier exemple: la pomme du bonheur

Evidemment, prendre Apple, LA société du moment était « facile ».

En effet, qui, il y a maintenant 10 ans, en 2002, à peine sortie de la crise des valeurs technologiques, pouvait deviner que cette société allait s’imposer avec des produits tels l’ipod, l’iphone, l’imac, l’ipad ?

Ceci dit, 5000% de gain en 10 ans, cela reste un exploit qu’aucune société à dividendes ne pourra jamais rêver égaler.

Remarquez que même en 2005, alors que le titre était vers 100% de plus-value, si on vendait à cet instant, on faisant tout de même près de 30%/an sur 3 ans.

Cependant, je le reconnais, c’était un exemple très facile (ceci dit, Colgate était aussi un exemple facile d’excellente société à dividendes…)

 

2ème exemple: une simple société française dans le monde du matériel informatique

Lacie est l’une des rares entreprises française s’attaquant au marché des produits high-techs, secteur dominé par l’Asie et les USA.

La décennie a bien mal commencé bien mal d’ailleurs. Ceci dit, on atteint tout de même un pic à 2000% en 4 ans…

Et même si on se contentait d’un « modeste » 500% et qu’on attendait jusqu’à aujourd’hui pour vendre, soit 10 ans plus tard, en ayant bien raté le bon timing qui était en 2006, on fait tout de même 50%/an.

Je ne veux pas préjuger des qualités de Lacie, mais honnêtement, vous trouvez beaucoup de leurs produits quand vous faites un tour dans une enseigne de l’informatique ? On en trouve parfois, mais sans connaître les succès de concurrents comme Samsung, Apple ou Maxtor… Pourtant, la société a visiblement été bien gérée, fait son petit chiffre d’affaire et a une progression de sa valorisation boursière visiblement intéressante si on la compare à Colgate.

 3ème exemple: la PME française

Vous allez me dire que Lacie, tout de même, c’est pas mal.

Je vais prendre un autre exemple: une petite compagnie, dont j’ai déjà parlé, mais qui ces dernières années a connu des déboires dans ses cours.

De plus, comment peut-on comparer une PME française dans un domaine aussi concurrentiel que l’électronique grand public à une méga-corporation américaine vendant des millions de produits hygiéniques à travers le monde chaque jour ?

Et bien pourtant, HF Company parvient à un pic de presque 500% en 2005, et surtout faisait 100% en 2004, soit en deux ans du 50%/an.

 

Je pourrais multiplier les exemples à l’infini en prenant n’importe quelle valeur ayant connue un pic important à un moment donné.

Vous remarquerez aussi que les prises de bénéfices se faisaient vers 2005-2006, au moment où la Bourse grimpait… Nous aurions eu le même effet de pics avec des graphiques partant de 2008/2009… Et cela sera encore le cas dans la décennie qui s’annonce.

Prenons l’exemple de Michelin, qui n’est certainement pas une valeur de croissance comparable aux entreprises du secteur techno.

A part l’an passé (signe des temps ?), elle a versé des dividendes réguliers.

En l’achetant avec un PRU de 40 € entre 2003 et 2004, on pouvait espérer près de 150% de gains en 2007, soit de l’ordre de 35%/an.

 

L’art d’avoir le bon timing:

Bien sûr, la difficulté majeure dans ce genre de trades, c’est d’acheter en bas de la courbe, et de revendre en haut de la courbe.

Il existe tout un tas de méthode pour voir si on se trouve « plutôt vers le bas » ou « plutôt vers le haut », et il existe aussi des méthodes (dont l’investissement progressif) pour limiter l’erreur que l’on va forcément commettre dans son appréciation.

Ce qui compte, c’est qu’on ait acheté « pas trop haut » et que l’on revende « suffisamment haut » pour faire un bénéfice moyen de plus de 10% annuels. Il suffit d’un « pic » du titre possédé, pour une raison fondamentale (l’entreprise est bien gérée et fait du bénéfice) ou une raison spéculative (OPA amicale sur des PME ou bien mouvement général haussier de la Bourse), pour avoir l’occasion de revendre avec des bénéfices.

On peut bien sûr aussi ajouter quelques dividendes si l’entreprise en a versé pendant la durée de détention de ses titres.

 

Le risque de faillite:

Certes, il existe. Chacune des entreprises citées dans mes exemples aurait pu connaître la faillite, alors que, très franchement, la probabilité que cela arrive à une bonne valeur de rendement comme Colgate, me parait très faible.

Deux réponses à ce risque:

– la diversification (évidemment !)

– la gestion du rapport gain/risque: certes perdre sa mise est gênant, mais si on fait des gains à deux ou trois chiffres sur d’autres valeurs, la moyenne restera très honorable.

Les dividendes sont-ils éternels ?

Le raisonnement mathématique pur de l’accroissement du rendement des dividendes au fil des années est valable seulement si:

– la société augmente régulièrement ses dividendes

– la société continue de verser des dividendes…

Bien sûr, il y a des sociétés américaines qui versent des dividendes de manière continue depuis des décennies… Mais cela peut-il continuer indéfiniment ?

Il ne faut pas confondre actions et obligations… (encore que les obligations peuvent également perdre leur valeur…)

La leçon du Maître:

Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, l’investisseur le plus célèbre et le plus rentable est bien Warren Buffet.

Sans rentrer dans les détails de sa vie, dans la première moitié de sa carrière, il s’est consacré essentiellement à l’achat de valeurs décôtées offrant des perspectives de croissance et non pas des dividendes.

Ce n’est que par la suite, lorsque son fond commençait à devenir tellement grand qu’il ne pouvait plus parier sur des valeurs de croissance sans racheter la société directement, qu’il s’est lancé dans une stratégie plus conservatrice en pariant sur (les bonnes) sociétés de rendement.

Pour un particulier, je pense qu’il est plus sage de s’inspirer de ses débuts, où sa rentabilité frisait l’indécence…

La possibilité de traiter sur plusieurs horizons de temps pour profiter des rebonds et limiter les crises:

Si je prend mon cas personnel, je traite aussi sur du moyen terme/court terme, à l’horizon de quelques mois à 2-3 ans.

Je peux faire en quelques mois du 20%/30% ou plus avec des valeurs décotées que j’accepterais de garder en porte-feuille bien plus longtemps si nécessaire. Par contre, lorsque le cours bondi en peu de temps, je ne peux pas laisser passer une telle occasion (sauf bien sûr sur des investissement de long terme où je vais viser davantage). Ce qui compte ici, c’est d’avoir un plan de trading clair et défini à l’avance pour éviter de se dire « ah ben ça a grimpé de 20% en 2 semaines, je devrais peut être vendre  ? » alors qu’on avait comme cible initiale du +100%, mais sur deux ou trois années, parce qu’on avait également un stop loss à 50% de perte.

Cependant, dans l’agitation des marchés actuelle, ne vaut-il pas mieux profiter des violents rebonds plutôt que d’attendre des années, avec le risque que les cours chutent encore entre temps ? Mieux encore, n’est-il pas judicieux de tenter quelques trades shorts lorsque l’occasion se présente ?

L’investisseur en dividendes, quant à lui, est bloqué durablement et ne peut pas profiter des rebonds temporaires.

Attention, je ne dis pas qu’il faille faire du trading à tout va, (je parle ici de quelques positions par an…), mais qu‘il faut savoir prendre ses profits quand ils se présentent.

Par exemple, depuis le rebond de l’automne dernier, j’ai liquidé quelques positions ayant affiché de grosses progressions de l’ordre de 20% environ, tout en conservant d’autres pour du long terme. En cas de chute des marchés dans les mois à venir, je pourrais reprendre des positions sur des valorisations plus basses, tout en ayant fixé mon profit annuel sur une partie de mon porte-feuille et en respectant ma règle:

chaque euro investi doit rapporter au moins 10% (en fait, plutôt 20…) par année passée dans mon porte-feuille.

 

L’investisseur-dividendes lui se consolera avec quelques pourcents de gains, en se disant, « c’est dommage, j’avais du +20% en début d’année »…

 

 

 

 

 

Ma vision de l’investissement en Bourse

Disons le tout de suite, le « buy and hold » ou l’investissement « dividendes » ne m’intéressent pas particulièrement.

Attention, non pas qu’elles ne m’appellent pas, au contraire.

Je trouve qu’il y a un côté reposant à se dire:

 » Tous les ans, tous les trimestres ou tous les mois, j’achète pour telle somme d’actions de telle grosse société… Et j’attends des années, en recevant tranquillement des dividendes. Dans le doute, je prends aussi quelques obligations de qualité. Voilà, rendez-vous dans 20 ou 30 ans ».

Je ne dis pas que le raisonnement soit mauvais dans l’absolu. Effectivement, à partir du moment où l’on réalise un investissement lissé, que l’on achète des sociétés de qualité mais provisoirement décotées, que l’on se diversifie sainement et que l’on a beaucoup de temps devant soi, c’est une méthode qui fonctionne.

Les avantages sont évidents:

– peu de temps à consacrer aux investissements

– l’effet « boule de neige » est un phénomène très efficace pour s’enrichir

– peu de stress, à partir du moment où l’on suit son plan sans se soucier des soubresauts de la Bourse.

Mais je vois personnellement deux gros inconvénients:

– rendements médiocres (avoir, sur le long terme, des dividendes de l’ordre de 5% est déjà très bien… si on enlève l’inflation, on se retrouve avec une augmentation de la boule de neige très lente et à moins de disposer d’une somme déjà conséquente de l’ordre de la centaine de milliers d’euros dès le départ, on n’y gagne pas grand chose une fois l’inflation et les taxes déduites…)

– pour un investissement « de bon père de famille », combien de personnes « prudentes » supportent l’idée de perdre 50% de la valeur de porte-feuille (en 2008/2009 par exemple) bourrées d’actions soit disant sûres et défensives ?

 L’investissement-trading:

Je vous le dis tout de suite, c’est ce que je pratique, mais si vous suivez mon blog, vous l’avez déjà compris !

Pour moi, il y a deux choses essentielles:

– connaître mon rapport gain/risque

– avoir un rapport gain/risque le plus élevé possible, et en moyenne autour de 2 au moins.

 

J’affirme (et je le sais par expérience), qu’investir intelligemment sur des sociétés présentant une réelle valeur au moment où elles sont décotées, avec un rapport gain/risque convenable et sur du moyen/long terme, apporte bien plus que 5% par an.

Je ne parle pas ici de faire du day trading, ni même du swing trading (même si je le pratique sur Forex notamment), mais bien d’acheter des actions avec un horizon d’un à plusieurs mois, voire années.

Les avantages de ce type d’investissement sont les mêmes que pour l’investissement « dividendes »:

– si on s’en tient à quelques trades dans l’année, le temps à y consacrer reste faible

– l’effet boule de neige fonctionne tout aussi bien avec des gains de trading qui s’accumulent

– si on suit un système clair incluant un money management adapté, le stress reste faible

De plus, j’ajoute deux autres avantages:

– on ne reste pas « bloqué » sur des actions particulières, que l’on garde en porte-feuille « à vie »

– on peut nettement dépasser le rendement de 5%, sur le long terme

 

Ma stratégie en résumé:

Je ne parle ici de ma méthode de trading sur Forex, mais seulement de ma stratégie « Bourse ».

En gros, je procède ainsi:

– je sélectionne des actions (ou des ETF) présentant un intérêt: soit une sous-valorisation évidente, soit une configuration graphique/technique prometteuse

– je me fixe un stop loss et une ou plusieurs cibles de profit, avec un rapport gain/risque voisin de 2.

– j’achète les actions (soit en plusieurs fois, avec un investissement progressif soit en une fois) et j’attends qu’un ordre se déclenche, en gain ou en profit. Peu importe le temps que cela mettra. Ma cible mentale est 10%/an de gain au MINIMUM. Attention, cela ne veut pas dire que je coupe dès que j’obtiens 10% de plus-value, mais que ma plus-value divisée par le nombre d’années d’investissement doit être au moins de 10%. C’est une grosse nuance, car parfois, il n’y a des occasions que certaines années.

Je procède ainsi en permanence, au fil des occasions qui se présente et de mes liquidités disponibles.

Je vais prendre deux exemples:

– un tracker sur le gaz naturel

– et une société que je suis depuis un bout de temps: Laramide Ressources Ltd.

Premier exemple – ETFS Natural Gas:

C’est un tracker basé sur le DJ-UBS Natural Gas Sub-IndiceSM http://www.etfsecurities.com/csl/etfs_natural_gas_fr.asp

(ETFS Natural Gas en données mensuelles, image en 988X657 pixels)

Une vue d’ensemble à plus long terme laisse penser à une appréciation beaucoup plus conséquente possible:

Pour moi, la sortie du long canal baissier avec un rétrécissement de la bande de Bollinger ne peut se faire que de manière explosive vers le haut. Vers le bas, c’est impossible, à moins de croire que le gaz naturel ne vaudra presque plus rien (car malgré la baisse des prix due aux techniques des shales gas, il y a une limite à la baisse !).

Je vois deux cibles cohérentes: la MM50 mensuelle et la fermeture du gap datant de fin 2008.

Je vais pas rentrer dans les détails du pourquoi et du comment de l’intérêt d’être acheteur ou non de cet ETFS, mais pour résumer voilà typiquement l’exemple d’un investissement à long terme, vu que nous sommes bien en données mensuelles.

Supposons un PRU de l’ordre de 0,20 € (donc relativement élevé, sachant que le cours actuel est vers 0,09 €…), une cible vers 0,40 € donnerait du +100%. Donc, même si elle n’était atteinte qu’en 2022, cela resterait du +10%/an.

J’ai pris volontairement l’exemple de cet ETFS puisque non seulement, il ne verse pas de dividendes, mais en plus il a des frais de gestion (de l’ordre de 0,49%/par an si ma mémoire est bonne) et un risque de contango (puisque l’Etf est basé sur des contrats futures). Bref, on pourrait donc dire qu’il a des dividendes négatifs, sachant que le graphique montre la valeur réelle, tous frais déduits.

Bref, c’est typiquement le genre de valeur qu’un investisseur long terme ne veut pas garder en porte-feuille trop longtemps ! Et pourtant, si on pense que le prix du gaz naturel américain risque à nouveau de grimper, ça peut rester une affaire intéressante. Une fois encore, je ne discute pas ici de l’intérêt d’investir dans le gaz naturel par ce biais, ce n’est qu’un exemple.

(données mensuelles, 992X649 pixels)

Second exemple: Laramide Ressources Ltd.

Il s’agit d’une société d’exploration minière spécialisée dans l’uranium (dont j’ai déjà parlé ici: )

Elle ne verse pas de dividendes et risque la dilution de ses actions en cas d’émissions de nouvelles actions pour renflouer ses caisses (peu probable si on pense qu’elle va pouvoir extraire des ressources de ses filons et qu’elle possède assez de cash pour tenir jusqu’à là…).

Nous sommes tout de même dans une configuration meilleure que pour l’ETFS sur le gaz naturel, puisqu’au moins, il n’y a ni frais de gestion ni contango. Et sait-on jamais, peut-être versera-t-elle un jour quelques dividendes, même si cela me semble peu probable.

Si vous vous rappelez de mon article précédent sur Laramide, vous vous souvenez que mon trade initial était une entrée sur 1,01$ et une première cible vers 2,50 $.

Pour simplifier, nous allons supposer une entrée à 1$, une cible à 2$ et un stop loss à 0,50 $. Il y a mille manière de fixer un trade, ce qui compte c’est qu’il ait un rapport gain/risque correct.

Dans notre cas, le prix a failli toucher le stop loss, avant de rebondir. Le rebond est toujours en cours d’ailleurs, comme le montre le graphique suivant.

(Graphique en données hebdo. de 831X665 pixels)

Nous sommes actuellement à +40% de bénéfices, ce qui est largement rentable. Il ne faut cependant pas clôturer maintenant (à moins bien sûr d’un événement imprévisible et catastrophique, comme une centrale nucléaire qui explose quelque part, qui mettrait fin à toute possibilité de rebond des valeurs liés à l’uranium pendant quelques temps).

Pourquoi ?

Pour trois raisons:

– il faut se tenir à son plan de trading initial, sinon on fausse le rapport gain/risque et on ouvre la porte à l’envie de faire n’importe quoi dans des trades ultérieurs

– je préfère 80% en deux ans que 40% en un an. Je préfère même 80% en 4 ans que 40% en un. Ce qui compte, c’est d’avoir un rendement moyen le plus élevé possible, pas de faire d’occasionnels « coups d’éclats ».

– les raisons qui ont provoqué la prise du trade initiale sont toujours valables.

 

Se focaliser sur le rendement annuel moyen et non pas sur la durée d’un trade:

Pour résumer:

– soit je prend des trades uniques avec une entrée, une cible, un stop loss et un rapport gain/risque correct. En fonction de l’évolution du trade, du contexte boursier et de la société, je me fixe éventuellement un stop loss sur l’entrée si les critères techniques me le permettent. J’attends que le trade soit clôturé d’une manière ou d’une autre.

– soit je procède par un investissement progressif, avec un stop loss très éloigné (voir pas de stop loss si je calcule mon risque avec une perte totale de l’investissement et que le rapport gain/risque reste néanmoins correct), mais également une cible de profit éloignée. J’utilise l’enveloppe que je me suis fixé pour optimiser mon PRU. Si je n’utilise pas mon enveloppe et que je peux fixer un stop loss de protection correspondant au moins à 10% de gain par année de durée du trade, je le fais et j’investis le reste de mon enveloppe dans d’autres trades. J’attends que mon trade se termine par une atteinte de mes objectifs ou une sortie sur stop loss de protection.

Dans tous les cas, je m’intéresse à ce qu’un trade donné m’a apporté.

Par exemple, si j’investis 2000 € dans une action, je regarde à la clôture du trade, combien j’ai gagné et sur quelle durée. Cela me permet de connaître mon rendement annuel moyen.

Autrement dit, je suis en permanence investi sur quelque chose, et je clôture au fur et à mesure.

Ce que je dois éviter, c’est de garder des liquidités trop longtemps, puisque cela fait chuter le rendement moyen de l’ensemble de mon porte-feuille (par exemple, si je gagne 10% par an avec mes 2000 € investi de tout à l’heure, et que je garde 18 000 euros en liquidités, le rendement total de mon portefeuille ne sera que de 1% par an seulement !)

Garder des liquidité, cela ne m’arrive presque jamais, car comme j’achète sur du moyen/long terme, je suis en permanence investi, à la hausse ou à la baisse avec des trackers short ou des trackers de volatilité et je ne dénoue mes positions que sur atteinte de mes objectifs (avec néanmoins quelques stop loss et des pertes, mais c’est très rare). De plus, comme je l’expliquais ici, j’utilise une part importante de mes liquidités sur le forex avec des stratégies « neutres par rapport au marché boursier », essentiellement sur du swing trading sur quelques jours/semaines.

Bien sûr, la combinaison bourse/forex est peut-être peu répandue (mais après tout, je suis bien un investisseur (très) particulier, non ?) et pour éviter de consacrer trop de temps au trading (ceci dit, je n’y consacre guère plus d’une heure par jour, sans compter évidement les articles que je peux écrire), on peut très bien se contenter de suivre quelques actions sur des graphiques hebdomadaires et investir à long terme avec la stratégie décrite précédemment.

Bons investissements, et n’oubliez pas que vous êtes responsables de votre propre argent. Mes articles ne visent pas à conseiller tel ou tel investissement, mais à vous montrer l’intérêt de suivre VOTRE stratégie.

 

Tailler un short à la dette française

Vous connaissez tous l’expression « tailler un short à quelqu’un » qui signifie que l’on en dit du mal ?

Et bien, vous allez bientôt pour le faire concrètement à l’aide d’un peu de trading…

Enfin, je dis vous, et tous ceux qui ont envie d’en dire du mal bien sûr…

(source: info parue le 21/03/2012 sur le site d’Eurex Exchange: http://www.eurexchange.com/about/press/press_787_en.html )

Je vous mets ici ma traduction des parties les plus intéressantes:

Eurex va proposer de nouveaux Futures sur la dette française:

Lancement le 16 avril 2012.

Le marché international des dérivés Eurex Exchange a annoncé aujourd’hui qu’il allait lancé un nouveau contrat Future sur les taux d’intérêt des obligations d’état à long terme émis par la République française (Obligations Assimilables du Trésort – OAT) le 16 avril 2012. […]

Les nouveaux contrats Futures sont structurés de manière similaire aux futures sur Euro-Bund, offrant aux participants un instrument de couverture adapté […] sur les obligations à 10 ans gouvernementaux. […] Le coupon sera de 6% et la valeur du contrat de 100 000 euros. La cotation minimale sera fixée à 0.01 % (10 euros par tick) – comme les cotations minimales des futures sur  Euro6bund et Euro-BTP. Les heures de transactions iront de 8:00 à 19:00 CET.

Tant du côté des acheteurs que des vendeurs, des sociétés ont signifiés leur intérêt pour ce nouveau contrat. Eurex va donc proposer un programme de teneur du marché (market making) pour assurer suffisamment de liquidité. De nombreux acteurs, y compris Barclays et Morgan Stanley, ont déjà indiqués leur intérêt pour tenir le marché. […]

 

Je vous mets maintenant ma traduction en clair:

On vous mets un contrat spéculatif accessible facilement, qu’on peut acheter mais aussi vendre à découvert. Et pour être sûr que ça attire du monde, on va le mettre juste avant les élections françaises.

En passant, on vous propose un super instrument spéculatif où les grandes banques et autres hedge funds internationaux vont pouvoir lancer des bonnes attaques contre la dette française… Quand la crise grecque aura touché d’autres pays, faudra bien taper sur des pays plus intéressants…

Après on me dit que la finance est régulée et « qu’elle permet d’aider au développement de l’économie ». Laissez-moi rire.

 

Ceci dit, comme il ne faut jamais voir les choses avec un seul regard, rien n’empêche les taux de baisser encore d’avantage et pendant des années (le taux des obligations à 10 ans du Japon est à 1% en ce jour)… Après tout, les banques centrales font leur boulot.

 

Les taux et la dette française en images:

Comme quelques graphiques valent souvent bien mieux qu’un long discours, je vous laisse regarder ces quelques données…

(souce des trois premiers graphiques, un intéressant site que je vous conseille d’aller voir en passant : http://france-inflation.com/taux_10ans.php )

 

 

 

En passant, mon côté chartiste ne peut pas s’empêcher de remarquer l’émergence d’une figure en « tête et épaules » sur les CDS français.. Ce qui, si la figure se concrétise, serait plutôt très bon signe.

Je rappelle que plus les CDS sont élevés et plus les investisseurs ont « peur » de placer leur argent en dettes… Et vice-versa évidemment !

(source: Bloomberg)

Et enfin, une petite vidéo pour terminer… et partir en week-end l’esprit tranquille…

Un petit café ? De l’importance des sous-jacents des produits dérivés…

 

Sans vouloir faire de publicité à une marque de café en particulier, le café peut se transformer en or si on saisit la bonne opportunité.

 Les CFD

Je ne trade que très rarement les CFD, mis à part le CAC40 et très occasionnellement d’autres produits, si je vois une opportunité graphique intéressante.

J’avoue ne pas trop apprécier les CFD parce que les spreads peuvent être très variables et vous êtes donc à la merci de votre broker. Je viens d’en voir encore la démonstration cette après-midi, quand en pleine séance, ceux du café sont passés de 25 à 520 à plusieurs reprises…

Je n’aime pas non plus l’idée de devoir gérer des échéances, variables en fonction des produits.

Bref, je ne trade pour ainsi dire jamais les CFD, sauf… quand je vois une opportunité.

Regardons un peu plus près le contrat future sur lequel est basé mon CFD…

Vu comme ça, on voit clairement une sévère correction depuis mai 2011.

Quand on regarde un graphique en données hebdomadaires, avec quelques indicateurs classiques, une image un peu plus précise se forme.

Quelques remarques intéressantes plaidant pour un rebond proche:

– Le RSI(14) est survendu

– on s’approche de la MM(200)

– les cours sont en dehors des bandes de Bollinger

 Les ETF

On peut trader le café à travers des produits de type « ETF ». Attention dans ce cas à bien savoir ce qu’on est entrain d’acheter. Le sous-jacent est important.

Par exemple, mon CFD est basé sur le contrat future d’ICE: https://www.theice.com/productguide/ProductDetails.shtml?specId=15 alors que l’ETFS s’appuie sur le DJ-UBS Coffee Sub-Index http://www.etfsecurities.com/csl/classic/etfs_coffee.asp#index

On voit que les graphiques sont semblables (logique!), mais il y a des différences notables par exemple sur les positions des moyennes mobiles…

L’indice DJ-UBS s’appuie sur les contrats futures, mais inclut les contango.

De même, les ETFS incluent des frais de gestion (0.49% dans cet exemple) qui vont encore augmenter les différences avec les vrais prix « spots ».

Je ne parle pas des différences entre les contrats robusta, arabica, etc…

L’arabica est principalement produit en Amérique latine, alors que le robusta provient d’Afrique et d’Asie… Une catastrophe climatique affectant les récoltes de l’un peut n’avoir aucun impact sur les récoltes de l’autre… et donc sur les prix…

Le contrat future Ice C Coffee reflète par exemple des prix de l’arabica (https://www.theice.com/publicdocs/ICE_Coffee_Brochure.pdf)

Bref, il faut toujours BIEN se renseigner sur ce que l’on achète exactement, sauf bien sûr à faire du trading sur quelques jours, auquel cas ce qui compte, c’est surtout de bien connaître la volatilité, le risque et les critères purement techniques d’un trade.


Se méfier des spéculations:

On peut lire par exemple:

La production mondiale de café poursuit sa chute:

(Commodesk) La production totale de la saison 2011-2012 qui s’étend d’octobre à janvier est estimée à 128,5 millions de sacs de café soit une baisse de 4,5% par rapport à 2010/2011.

Les prochaines récoltes seront probablement affectées par de mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes pluies coïncidant avec la cueillette des cerises de café ont été signalées en Amérique Centrale, au Vietnam et en Inde. L’Amérique Centrale pourrait alors enregistré une baisse de 6,2%.
L’Amérique du Sud, pour sa part, s’apprête à enregistrer une nouvelle baisse de ses récoltes de 7,6% soit 58 millions de sacs contre 62,8 millions en 2010-2011. Le Brésil contribue fortement à cette diminution avec une chute notable de 12% pour la production d’Arabica.
Seule l’Afrique se démarquera avec une hausse prévue de 10% de production de café.Depuis 40 ans, la consommation de café n’a cessé de croitre et la tendance n’est pas prête de s’inverser. D’après une étude effectuée par l’Organisation Internationale du Café, sur les dix prochaines années, cette croissance de la consommation pourrait excéder la croissance de la production.
D’autre part, on peut trouver des articles de ce type:
La chute du prix du café a été provoquée en particulier par d’immenses surplus présents sur le marché, en provenance notamment du Brésil.
Il y a une spéculation grandissante autour du fait que le Brésil va avoir une récolte record cette année, écrasant son précédent record de 2002. Cette année-là, il a été produit 48,5 millions de sacs de café, alors qu’en 2012, il peut y avoir une récolte de 55 millions de sacs, ce qui peut mettre d’avantage de pression sur les prix.
Hormis le Brésil, les exportations du second plus gros exportateurs, le Vietnam, peuvent également s’accroître. Ce pays a gardé la plupart de ses stocks, espérant de meilleurs prix. A part un modeste progrès en février, les prix ont continué de baisser.
Bref, à moins d’être un spécialiste du café et de suivre des informations très spécifiques et d’être capable de se forger une opinion de la situation réelle de l’offre et de la demande, il vaut mieux éviter de se poser trop de questions et de voir les choses avec des critères purement techniques et de préférence sur des périodicités de trade courtes (quelques semaines, quelques jours…)
Je reviens donc sur mon CFD, qui est produit se prêtant bien aux trades « courts » (je parle de swing trading, pas de scalping évidement !).
L’entrée en trade:
Au vue des divers graphiques présentés, on voit clairement que le café est en tendance baissière.
Sur le graphique journalier ci-dessous, on voit même que le prix est sorti par le bas d’un canal baissier datant d’un an environ.
Le RSI(14) est toujours en survente.
Attention cependant, le tracé d’un canal n’est généralement qu’une vue de l’esprit. Les points choisis pourraient être légèrement différents, ce qui donnerait une pente plus prononcée au canal. Cependant, cela permet de visualiser globalement une tendance et de fixer des bornes aux objectifs d’un trade.
De même, que le RSI soit en survente peut aussi simplement indiquer que la tendance est forte…
Personnellement, ce qu’il me manque dans ce graphique, c’est la présence d’une divergence entre le RSI et les prix ainsi qu’une bougie haussière.
J’attendrais que les prix passent sous le plus bas du 12 mars dernier (180.95$). Ce qui d’ailleurs serait logique, car 180$ est un « chiffre rond » et devrait être touché.
Si cela pouvait se faire avec une bougie ayant une longue mèche basse, tout en provoquant une divergence avec le RSI, cela serait pour moi un signal d’achat.
Un retour vers 200$ me paraîtrait envisageable dès lors.
Comme nous sommes en tendance baissière, un stop loss bien placé est d’autant plus INDISPENSABLE.
Aucune divergence au monde ni bougie japonaise ne peut assurer un rebond !
De l’importance des échéances de contrats future:
Vous remarquerez que le contrat de mars arrive à son échéance (le 20 mars). Les périodes d’échéance donnent souvent un signal de changement de tendance, ou du moins de rebonds au sein d’une tendance plus marquée, ou bien encore une accélération de la tendance en cours. Il se peut donc que les cours rebondissent en cette fin de mois, avant peut-être de replonger.
(graphique en données quotidiennes 1315X828 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir, remarquez les rappels à suivre mes systèmes que je garde sur mes graphiques, car la tentation est toujours présente):

 CONCLUSION:

Le but de cet article n’était non pas de vous proposer un trade clef en main, mais bien de vous montrer qu’il faut:

– savoir ce que l’on trade (!!!)

– éviter d’acheter un produit sur des généralités invérifiables (« il parait que la récolte sera mauvaise… »)

– toujours regarder un produit à travers des graphiques d’une périodicité plus grande que celle sur laquelle on veut baser son trade

– suivre une méthode claire et définie (ma condition de divergence RSI/prix n’est pas remplie => pas d’entrée en trade)

– savoir repérer des possibilités de rebond/changement de tendance en utilisant des indicateurs simples (bandes de Bollinger, canal ou ligne de tendance, RSI)

 

… Et bien sûr, quoi que vous fassiez, votre seule certitude c’est votre GESTION DU RISQUE, c’est à dire de savoir combien vous allez pouvoir perdre et combien vous allez pouvoir gagner…

 

 

 

Immobilier: est-il (encore) temps d’acheter ?

 

Avec la crise, cette fameuse crise multiple qui touche le monde depuis 2008, les français commencent à s’inquiéter sérieusement du prix de leur maison.

En effet, nous sommes l’un des pays encore épargnés. Ceci dit, cela peut s’expliquer à mon avis pour deux raisons:

– la France s’est orientée depuis longtemps vers une tentative de devenir « un pays de propriétaires », mais ce n’est pas encore le cas si on le compare à nos voisins européens. Nous ne sommes qu’environ 55% à l’être (ou plutôt en voie de l’être pour la plupart!). Cela signifie notamment que tout le secteur bancaire n’est pas fondé UNIQUEMENT sur l’immobilier (comme en Espagne par exemple, avec les conséquences catastrophiques que cela entraîne actuellement). Bref, les banques françaises peuvent encore accorder des prêts (je ne dis pas que c’est l’enthousiasme en ce moment, ni que les banques françaises ne sont pas endettées!).

– le phénomène des « subprimes » qui a fait flamber artificiellement les accessions à la propriété aux USA n’existe pas en France.

 

Si on regarde vers l’avenir, je vois deux raisons pour lesquelles l’immobilier devrait se maintenir, voire progresser encore un peu à un horizon 5-10 ans :

la perte de la valeur de l’argent monétaire. En effet, les planches à billets de la BCE tournent autant que ceux de la Fed. Les tentatives d’inonder le marché d’argent à faibles taux pour essayer de relancer la mécanique grippée du cycle crédit/consommation auront forcément une conséquence sur la valeur de cet argent. Cela s’appelle l’inflation. Nous sommes dans un contexte d’énergie chère et d’argent faible.

– l’immobilier reste, et restera toujours, une valeur refuge. Sans doute moins que l’or, mais tout de même. Quand tout est incertain, il est toujours bon de posséder l’endroit où l’on vit et de ne pas avoir à payer un loyer à d’autres…

Autrement dit, en simplifiant, je dirais qu’en ne faisant rien de spécial, une maison vaudra plus chère demain car elle aura plus de valeur que l’équivalent dans une monnaie qui vaudra de plus en plus seulement le papier qui la compose…

Maintenant, si on regarde ce genre de graphiques, que vous avez sans doute tous déjà vu de nombreuses fois:

 

Vous allez rapidement pouvoir le comparer à celui-ci, dont je parlais dans cet article https://www.investisseur-particulier.fr/les-bulles-economiques-et-financieres.

La question est de savoir si nous sommes dans une correction de la phase maniaque, qui n’aurait pas encore atteint son sommet, ou bien si nous sommes dans le piège haussier menant tout droit à l’éclatement de la bulle ?

En ce qui me concerne, je pense que la bulle n’est pas prête encore d’éclater pour deux grandes raisons:

– le secteur bancaire est tellement lié à l’immobilier que les Etats feront (et font déjà !) TOUT pour retarder l’éclatement de la bulle

– le côté valeur refuge + perte de la valeur monétaire que j’évoquais précédemment.

Ceci dit, TOUTE bulle fini toujours par éclater… Je pense qu’il est trop tôt pour vendre, mais qu’il n’est plus vraiment l’heure d’acheter de l’immobilier, ou alors par simple soucis de diversification de ses avoirs (je ne vois pas le risque d’acheter un petit studio facile à louer, à un bon prix, dans une ville dynamique de province par exemple), par contre, je ne dépasserait guère 10/15% de mon capital dans ce type d’opération, ce qui sous-entend de disposer d’un capital conséquent. Vous pouvez aussi essayer de passer par des parts dans une  société civile de placement immobilier (SCPI) si vous voulez vous diversifier et vous exposez à l’immobilier. Dans ce dernier cas, je ne peux que vous conseillez d’y réfléchir mûrement, de la même manière que si vous alliez habiter vous même dans les locaux appartenant à cette société (c’est d’ailleurs un conseil que je vous donne pour n’importe quel investissement…)

Le cas de la résidence principale:

Il faut bien habiter quelque part me direz-vous. Et vous avez raison, cependant la décision d’achat est aussi une affaire de coup de coeur et de situation professionnelle. Pensez-vous que vous serez toujours au même endroit dans 5 ou 10 ans ? Si oui, cela peut être intéressant d’acheter à bon prix à condition de ne pas s’engager pour trop longtemps (10-15 ans me paraissent beaucoup déjà), en raison notamment des coûts de crédits faibles actuellement (et préférez un taux fixe ou un mélange fixe/variable).

Très franchement, je vous déconseille de vous laisser emporter par « la maison de vos rêves » en vous disant « tant pis, avec les taux bas actuels, je peux me permettre d’en prendre pour 25 ans et de dépasser mon budget » et misez plutôt pour un bien plus modeste que vous pourrez revendre dans dix ans sans trop de perte, si nécessaire…

Evidemment, si vous êtes obligé d’habiter Paris, bon courage !

Et n’oubliez pas, comme pour tout investissement, il faut déterminer avec précision un risque et un objectif de gain conforme avec votre stratégie !

 

Les bulles économiques et financières

Juste avant de partir quelques temps dans l’autre pays du fromage, qui a connu en en 1637 la première bulle spéculative de l’Histoire, je vous livre quelques graphiques en vrac.

En passant, vous pouvez lire cet intéressant article http://minarchiste.wordpress.com/2010/01/24/la-bulle-des-tulipes-confirme-la-regle/ qui explique bien les mécanismes mis en oeuvre.

Toutes les bulles ont un comportement semblables, expliqué dans le schéma suivant:

Ce document date de 2005, je n’ai pas besoin de vous expliquer que les chiffres ont certes évolués depuis, mais que l’ordre de grandeur reste le même… Amusant non?

 

Une autre vision de ce qu’est une bulle financière…

 

Et enfin, l’exemple du Japon que j’apprécie toujours. En effet, à bien des égards, le Japon est en avance d’une vingtaine d’années sur l’Occident: vieillissement de la population, économie lourdement endettée, perte de compétitivité par rapport au reste du monde…

Est-ce qu’il sera notre futur ? Je ne voudrais pas être pessimiste, mais… Remarquez que je ne suis pas findumondialiste. Le Japon a décliné, mais le niveau de vie y reste tout à fait correct !

Et pour finir, je vous laisse regarder une vidéo (en anglais certes, mais si vous cliquez sur l’onglet « cc », vous aurez les sous-titrages fournis par You Tube).

En ce qui me concerne, je vais essayer de trouver quelques tulipes, mais en hiver, c’est pas gagné… Heureusement qu’il y a d’autres choses intéressantes à voir en Hollande que des tulipes !

En attendant, soyez prudents sur vos trades, et n’oubliez pas que la gestion du risque est la clé du succès !

 

 

Les bandes de Bollinger

Les bandes de Bollinger font parties de mes indicateurs favoris.

Comme tout indicateur, on peut bien sûr s’en servir de très nombreuses manières.

En ce qui me concerne, je les apprécie car elles me donnent plusieurs informations précieuses, de plus elles fonctionnent aussi bien sur des actions, sur des indices, sur le forex et sur toutes les périodicités.

 

Qu’est-ce qu’une bande de Bollinger ?

Pour être simple, il s’agit d’une moyenne mobile à 20 périodes entourée de 2 lignes correspondant à un écart type de 2. Evidemment, on peut modifier la période et la largeur de la bande (par la valeur de l’écart type), mais en ce qui me concerne, je l’utilise avec les paramètres par défaut.

Selon la loi normale, on devrait trouver 95% des cours compris dans la bande.

Evidemment, les marchés NE SUIVENT PAS la loi normale. Enfin, pas tout le temps en tout cas.

Je n’ai pas d’études précises à fournir (l’auteur, John Bollinger, parle d’environ 90% de cours compris dans les bandes, personnellement, j’aurais tendance à dire de manière empirique plutôt 80/85%), mais quoiqu’il en soit, le fait que la MAJORITE des cours se trouvent à l’intérieur des bandes m’intéresse au plus haut point.

Cela signifie notamment que la sortie des bandes est « anormale » et relativement peu fréquente.

Bref, cette caractéristique est une bonne base pour une utilisation en trading.

Les bandes de Bollinger me donnent plusieurs informations intéressantes:

– elles m’indiquent que les cours sont peut-être arrivés à un « extrême » et qu’il y aura une correction prochaine (si les cours clôturent en dehors des bandes)

– elles m’indiquent qu’une période de range a lieu et que la sortie prochaine va être « violente » (si les bandes se rétrécissent par un « squeeze »)

– elles fournissent des cibles faciles à visualiser (sur la bande opposée)

Evidemment, ces informations ne servent à rien si on ne les utilise pas avec un véritable système de trading (avec donc un risque initial maîtrisé, un stop et une ou plusieurs cibles claires).

Je vous parlerai bientôt, dans un prochain article, d’applications concrètes possibles.

Mais pour le moment, je vous recommande de lire le livre de l’inventeur des ces bandes.

Il ne s’agit pas d’une oeuvre majeure de l’analyse technique ni le livre qui donne les secrets du Graal, mais néanmoins, l’ouvrage est plaisant et permet de mieux comprendre la manière de penser en matière de trading de l’auteur.

Rn passant, en ce qui me concerne, je n’achète presque jamais des livres neufs, car on peut facilement trouver la même chose d’occasion avec au moins 30% de réduction. Ceci dit, il y a aussi des gens qui n’ont pas trop de temps et qui trouvent qu’acheter en quelques clics est bien pratique, plutôt que de faire l’effort de chercher une bonne occasion…

Les indicateurs dérivés:

On peut trouver par exemple les %b et le BandWith (« largeur de la bande »).

L’indicateur %b dérive de la formule des stochastiques et mesure la position du dernier cours par rapport aux bandes de Bollinger.

Il vaut 0 s’il est sur la bande inférieur et 1 s’il touche la bande supérieure.

La formule exacte est:

%b= (dernier prix- bande de Bollinger inférieure) / (bande de Bollinger supérieure- bande de Bollinger inférieure)

Vous pouvez télécharger la version pour MT4 ici: 

  %BB (2,2 KiB, 2 150 hits)

 

Bandwidth est une mesure relative de la largeur des bandes.

Bandwidth= (bande de Bollinger supérieure- bande de Bollinger inférieure) / bande de Bollinger médiane

Vous pouvez télécharger la version pour MT4 ici: 

  BandWidth (3,4 KiB, 2 149 hits)

. Notez que la valeur par défaut de l’affichage est de 10 000 unités, ce qui risque de tasser la ligne de l’indicateur. Vous pouvez changer cela facilement en ouvrant les propriétés de l’indicateur (en mettant par exemple 500 pour le graphique ci-dessous représentant la paire EUR/USD en données 4 H):

La ligne bleue représente le Bandwidth et la rouge en bas le %b.

Je vous mets également une variante, appelée BandWidth 2 qui indique la dernière valeur chiffrée de la BandWidth (l’indicateur trace également les bandes de Bollinger).

Vous pouvez le télécharger ici: 

  BandWidth 2 (3,9 KiB, 2 068 hits)

Vous pourrez bien sûr modifier les couleurs !

 

Enfin, pour terminer, il existe tout un tas d’indicateurs basés sur le principe de la bande de Bollinger, comme par exemple le BbandStop dont je vous ai déjà parlé ici et que vous pouvez récupérer là: 

  BBands_Stop_v2_10000_bars.ex4 (7,1 KiB, 4 849 hits)

 

 

Enfin, pour conclure cet article, n’oubliez pas qu’il ne sert à rien d’essayer des centaines d’indicateurs exotiques, « optimisés », utilisés par des traders russes surentraînés, etc. Ce qui compte, c’est de rester simple et d’utiliser des méthodes robustes qui ont fait leurs preuves sur le long terme. Et surtout, un indicateur quel qui soit, n’indique que ce qu’on veut bien voir !

 

Comment choisir des actions à acheter ?

 

 

Choisir correctement une action dans laquelle investir est un élément essentiel pour une réussite future.

Je ne parle pas ici de swing trading et encore moins de day trading, pour lesquels les critères de sélection ne sont pas du tout les mêmes, mais bien de trading à moyen voir long terme dont les objectifs ne vont être atteints qu’après plusieurs mois ou années.

Je vais donc vous présenter ma méthode de sélection. Là encore, je ne vous incite pas à la suivre à la lettre, mais je vous la présente dans un soucis pédagogique pour que vous puissiez élaborer VOTRE méthode, en espérant fortement qu’elle ne sera pas basé sur ce qu’un ami vous conseille ou sur ce que vous pourriez lire sur les « grands » forums boursiers…

Première méthode: la méthode analytique

1. Repérer une société sous-évaluée

La première chose que je vais faire, c’est de rechercher des sociétés, qui du point de vue de l’analyse technique, ont chuté « anormalement ».

Pour cela, j’utilise un de mes indicateurs favoris, à savoir le RSI (réglé par défaut à 14 périodes).

J’utilise un screener très simple (sous Prorealtime), qui se contente de repérer les actions dont le RSI hebdomadaire est sous 20 ou au-delà de 80.

De telle valeurs du RSI ne peuvent que signifier deux choses:

– la valeur de l’action est anormalement élevée/basse, et une correction va suivre (cas qui nous intéresse ici)

– l’action est dans un grand mouvement haussier ou baissier

2. Filtrer les actions peu liquides

Même si j’affectionne les small caps, j’évite les actions trop peu liquides. Sans entrer dans des calculs complexes, je me contente en général de regarder le graphique en bougies japonaises. Si les bougies sont très « hachées » et irrégulières comme dans l’exemple ci-dessous (pour la petite histoire, il s’agit de l’exemple d’Optimus en données hebdomadaires), c’est que l’action est trop peu liquide.

Si au contraire, le graphique semble « normal », c’est que sa liquidité est certainement suffisante.

 

3. Ecarter les sociétés dont le cours a stagné trop longtemps avec peu de volatilité

Si les bougies sont très tassées sur une longue période, c’est pour moi un signe que la société subit une manipulation de ses cours. Je pourrais bien sûr approfondir la question, mais pourquoi m’embêter alors qu’il y a certainement d’autres valeurs qui ont une parcours boursier plus « normal » ?

Ci-dessous, l’exemple de Demos.

 

4. M’intéresser aux fondamentaux

Une fois une société repérée sur des critères purement techniques, je vérifie plusieurs points essentiels:

peu d’endettement (tout dépend du secteur concerné, mais 30/40% d’endettement me parait être une limite à ne pas franchir)

une sous-valorisation d’au-moins 20% par rapport à sa « valeur réelle » (je vérifie les données financières sur plusieurs sites différents, car il y a souvent des surprises sur internet)

la société est dans un secteur que j’estime porteur, avec des activités d’avenir (notions très subjectives en fait, mais j’aime me dire qu’une société « a de l’avenir » plutôt que de me limiter froidement à des chiffres, aussi encourageants soit-ils)

– j’évite les sociétés ayant une activité proche d’autres que j’aurais déjà en porte-feuille, pour conserver une certaine diversification

 

Deuxième méthode: la méthode intuitive

Il s’agit des sociétés que je repère grâce à mes diverses lectures sur internet, par le hasard d’un article d’un confrère dont je suis les écrits.

J’applique ensuite exactement la même méthodologie que précédemment, mis à part que je n’utilise pas mon screener RSI.

 

En conclusion:

Quelle que soit la méthode qui m’a fait repérer une société (notez au passage que je n’ai aucune préférence entre les deux), j’utilise ensuite mes critères habituels liés à l’investissement progressif, à savoir que le titre sélectionné doit avoir clôturé, en données mensuelles, sous le retracement de 61% de Fibonacci de sa dernière vague haussière. J’élabore ensuite une cible, un stop, un risque et un investissement maximal et c’est parti !

 

Cette manière de procéder est évidement valable essentiellement dans des périodes de correction de la Bourse. En période haussière, les occasions sont beaucoup moins nombreuses (mais existent tout de même).

 

Bons investissements (et n’oubliez pas votre money management !)

 

 

 

HF Company peut elle croire au Père Noël ?

© Georgina VANDERMOSTEN

En cette belle période de fêtes qui s’annonce, beaucoup d’investisseurs tirent des bilans et font des prévisions pour l’année qui s’annonce.

Personnellement, je vais surtout me contenter de profiter des repas en famille et du temps libre dont j’ai la chance de disposer, mais je vais tout de même réaliser une dernière analyse pour 2011.

HF Company n’a a priori aucun rapport avec Noël, en tout cas pas celui de 2011. Voyons ensemble si elle peut nous réserver une bonne surprise pour 2012.

 

Le Père Noël sera-t-il là pour ceux qui investissent dans HF Company ?

Du point de vue fondamental:

HF Company est un groupe spécialisé dans la conception et la commercialisation de matériels de réception et de transmission de signaux haute fréquence destinés aux marchés de l’audiovisuel (marque Metronic), du multimédia et de la téléphonie mobile (Omenex et Kaorka) et de la domotique (Avidsen et Extel).

Le groupe tire l’essentiel de son CA de la France (près de 50%), en Europe  (Espagne, Italie, Belgique, Royaume-Uni et Pologne) pour un près de 30%, le reste est partagé entre les USA (10%) et l’Asie dont notamment la Chine.

Le CA par famille de produits se répartit comme suit (source: Boursorama ) :
– matériels de réception TV (42,4%) : adaptateurs TNT, récepteurs satellites, etc. ;
– équipements de traitement des signaux pour réseaux haut débit (26,7%) : routeurs, modems, etc. ;
– équipements de domotique (22,5%) : automatismes de portails, portiers vidéo, alarmes, sonnettes, etc. ;
– périphériques numériques (8,4%) : câbles, connecteurs, boîtiers d’interface, boîtiers sans fil d’interconnexion des appareils TV, HIFI et informatiques, accessoires mobiles, etc.
La fabrication des produits est assurée par des sous-traitants.
Les produits sont commercialisés auprès de la grande distribution, des professionnels (notamment antennistes et grossistes en électricité et en composants électroniques) et par Internet.

 

HF Company est une small cap valorisée à environ 22 millions d’euros (pour un cours de 6€).

D’après le Financial Times, sa valeur réelle (dettes déduites) est de 8 € par action. Ce qui la classe dans les entreprises sous valorisées que j’affectionne…

Si on en croit les données de Bink Banque, le groupe , avec son ratio de versement de dividendes de 47%, a encore une certaine marge pour continuer à verser régulièrement ceux-ci. D’autant plus qu’elle semble privilégier cette approche, rassurante pour les actionnaires. C’est d’autant plus notable que dans le domaines des technologies, il est assez rare de voir des entreprises verser des dividendes réguliers.

Enfin, la société est raisonnable peu endettée (ratio de 34%, en diminution, source: FT).

D’autre part, la marge nette reste stable, en légère augmentation d’années en années, malgré une conjoncture peu favorable ces derniers temps !

 

A noter également que le PDG, Mr. Yves Bouget et d’autres insiders détiennent de l’ordre de 25% du capital, ce qui est toujours un bon signe quant à la motivation de l’équipe dirigeante !

En suivant ma méthodologie, nous allons donc voir s’il est intéressant d’investir dans cette société qui a l’air prometteuse.

1. Se fixer des hypothèses

Comme vous la savez si vous avez lu mes derniers articles, je pars du principe que malgré la crise, le CAC va survivre et revenir vers au moins 3500 points à une échéance 1 ou 2 ans. La fin du monde ne sera pas pour tout de suite ! Je pars également sur l’idée que HF Company ne risque pas particulièrement la faillite. Elle a des actifs importants et son positionnement dans l’électronique utile et nécessaire devrait maintenir des débouchés convenables.

2. Repérer une société et un secteur présentant un potentiel intéressant

Le secteur de l’électronique utile devrait rester stable dans l’avenir. Le groupe a subi de plein fouet la conjoncture néfaste et a été massacré en bourse, malgré des résultats honorables et en légère progression. Comme nous l’avons vu, la société a une certaine solidité financière est a un endettement raisonnable (34%). De plus, la politique de consolidation des dividendes permet d’envisager un investissement sur le long terme, si nécessaire, d’une manière sereine.

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Le point bas de 2009 à 3,59€ me parait être une limite que la société ne devrait pas dépasser, même en cas d’une mauvaise conjoncture. Je placerait donc un stop sous 3 €. Un retour sur 10 € est tout à fait plausible, ce qui, pour un PRU de 5,8 €, représente tout de même un rapport gain/risque de 4,2/2,8= 1, 46 ce qui est très moyen.
J’entre tout de même, car j’utilise l’investissement progressif. Donc soit le PRU va baisser davantage, améliorant d’autant le rapport gain/risque réel soit nous sommes aux plus bas et le gain sera rapide et faible (car je n’aurais utiliser qu’une très faible part de mon capital).
Remarquez que cela sous-entend que la valorisation boursière va encore baisser quelque peu, en restant dans les fourchettes de ces derniers jours. Je vais donc placer un ordre d’achat à 5,80 €.

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

On remarque qu’une divergence apparait à la fois au niveau du CCI et du RSI(14). L’OBV reste positif, bien qu’il soit en baisse. Enfin, le niveau de 5,80 est proche d’un support mineur et nous sommes sur la borne inférieure des Bollinger.

Cependant, une ligne de tendance haussière datant de 2003 et 2009 n’est pas très éloignée et pourrait être testée dans les prochains mois (aux alentours de 4 €), ce qui laisse encore une marge pour une baisse importante.

(graphique en données hebdomadaires, 1163X890 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

 

 

Sur le graphique mensuel, on constate une divergence du CCI apparue en octobre. Nous sommes sur la borne inférieur des bandes de Bollinger. L’OBV se maintient à un niveau élevé. La baisse peut cependant se poursuivre, toujours à cause du support des plus bas de 2003 et 2009, mais aussi car le RSI n’est toujours pas en zone survendue.

Bien sûr, un rebond peut tout aussi bien avoir lieu.

Devant l’incertitude, l’investissement progressif est donc une bonne solution.

(graphique en données mensuelles, 1255×896 pixels, cliquez dessus pour agrandir)

 

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Je compte entrer avec un premier ordre d’achat sur 5,81 €.
La possibilité d’une baisse jusqu’à au moins 4 € existant, je vais utiliser l’investissement progressif en me fixant une enveloppe de 12 mois de baisse consécutifs. Je me fixe 0,8% de mon capital à chaque ordre d’achat. Ce qui signifie que je risque environ 10% au maximum.
A noter que mon enveloppe de 10% restera intacte. C’est à dire que je ne vais pas l’utiliser pour autre chose tant que cette position ne sera pas soldée ou du moins fortement en bénéfice avec un ordre stop judicieusement placé.
Donc, j’espère que pour Noël 2012 ou 2013, cet investissement sera rentabilisé (avec un potentiel de plus de 70%, sans compter d’éventuels dividendes).
Cependant, comme je ne croie pas au Père Noël, je préfère tout de même placer un ordre stop et guetter d’autres affaires, c’est plus prudent.
En attendant, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de fin d’année ! (Et je rappelle bien sûr que cet article à pour but de vous montrer l’application d’une méthodologie d’investissement et SURTOUT PAS de vous conseiller telle ou telle valeur !)
Allez, je ne peux pas m’empêcher de vous mettre une petite chanson pour vous rappeler que dans la vie, tout est toujours relatif !