Pourquoi investir dans Vêt Affaires ?
Du point de vue fondamental:
– vente en magasins (94%) : détention d’un réseau de 114 magasins en 2010 ;
– vente en gros (5,2%) ;
– vente en ligne (0,8%).
Nov 24
Nov 11
source:http://ysope.over-blog.net
Cette après-midi, l’info suivante a été diffusée (source: AFP):
S&P a annoncé par erreur que la France avait perdu son triple A:Â
“Suite à une erreur technique, un message a été automatiquement diffusé à certains abonnés au portail de S&P Global Crédit indiquant que la note de crédit de la France avait été changée”, indique le communiqué de l’agence.
“Ce n’est pas le cas: la note de la République française est inchangée à “AAA”, assortie d’une perspective stable, et cet incident n’est pas lié à une quelconque activité de surveillance de la note”, ajoute-t-il.
Cette erreur, sur laquelle l’agence de notation a promis de faire la lumière, intervient alors que l’écart entre le taux des obligations à 10 ans de l’Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un nouveau record historique jeudi, au-delà des 170 points de base.
Un écart qui reflète la différence de traitement entre les deux pays pourtant l’un et l’autre notés triple A.
Je n’aborderais pas le fait qu’il y a dû avoir des gens qui ont su profiter de cette fausse information en spéculant étrangement dans le bon sens avec une certitude de gagner. Non, je plaisante. On a dit que c’était une erreur technique. Oui, technique. Personne n’en a donc profité.
Tiens, d’ailleurs, en parlant des taux, regardons les CDS de la France puis de l’Allemagne:
France, au 10/11/2011
Allemagne, au 10/11/2011:
Si on regarde de près, le décrochage s’est surtout fait depuis 2010, où les CDS français ont commencé à grimper plus vite que leurs équivalents allemands, et ce n’est que depuis cet été que l’aspect même des courbes diverge.
Un Credit Default Swap (ou dérivés sur événéments de crédits) sont des contrats de protection financières, développés dès 1994 par JP Morgan.
L’acheteur verse une prime annuelle au vendeur de la protection, qui promet de compenser les pertes éventuelles de l’actif de référence en cas d’événement de crédit. En gros, ça fonctionne comme une assurance.
Petit détail qui a son importance: il n’y a pas d’obligation pour le vendeur de mettre des fonds de côté pour garantir la transaction.
On imagine facilement que les banques, qui sont les acheteurs et les vendeurs, et qui fonctionnent déjà avec de l’argent qui n’est pas à eux et avec un gros levier, ne peuvent pas toujours couvrir leur engagement et donc risquent la faillite en cas de déclenchement d’un gros CDS.
Ah oui, les CDS ne sont pas la même chose que les obligations. Cela signifie que le fait qu’il y ait spéculation sur les CDS (et oui, comme il s’agit de contrats, ils ne sont pas régulés comme le seraient des actions par exemple) entraîne une augmentation des taux des obligations souveraines uniquement par effet de contagion. Autrement dit, il est plus facile de spéculer sur des CDS pour faire grimper des obligations que de spéculer sur des obligations (dont les marchés sont très régulés) pour les faire grimper directement.
Malin non ? Il fallait y penser. Ca tombe bien, Blythe Masters l’a fait pour JP Morgan !
Ces derniers temps on nous rabâche que ce qui compte, c’est de garder le triple A pour que la France puisse continuer à emprunter à des taux faibles et que l’écart entre le taux actuel (un peu plus de 3%) et celui de l’Allemagne (vers 2%) est gigantesque. Ce n’est certes pas faux, mais on oublie de préciser que ces taux sont très faibles ces dernières années.
Quand on regarde les taux réels (TCE 10, taux de l’échéance constante à 10 ans, qui représentent en gros la moyenne de ce que l’Etat français paie réellement pour emprunter sur 10 ans), on se rend compte qu’ils n’ont cessé de baisser.
source:Â http://france-inflation.com/taux_10ans.php
Ce que tous craignent, c’est que la France perde son triple A, provoquant mécaniquement une montée des taux (encore que, les USA l’ont bien perdu, et pourtant les bons du trésor américains ont baissé).
Cela vient du fait que les bons du trésor américain sont considérés comme une valeur refuge en temps de crise, malgré les problèmes économiques américains qui n’ont rien à envier à ceux de la France.
T-Notes US Ã 10 ans (taux):
OAT français à 10 ans (taux):
En 1975, il y avait  7 agences de notations qui notent à l’international tout ce qui peut être noté: banques, entreprises et pays. Il en reste 3 en 2004, « The Big Three » (les 3 grandes) qui réalisent 94 % du chiffre d’affaires du secteur: Moody’s, Standard & Poor’s, qui détiennent chacune 40% du marché, et Fitch Rating avec 14%.
A cela, on peut rajouter Dagong, une agence de notation chinoise, réputée surtout pour noter plus sévèrement les pays occidentaux (mais qui manque aussi beaucoup de transparence)…
Je vous ais mis quelques vidéos qui expliquent le rôle de ces agences. Et aussi leurs limites. En effet, la notation peut parfois être arbitraire, erronée (elles n’ont pas vu venir la crise des sub-primes, attribuant des AAA à des banques qui ont fait faillite peut après), voire sous influence.
– qu’il est facile de manipuler le marché quand il suffit de menacer de dégrader une note
– que les notes des agences sont une bonne excuse pour le monde politique pour faire passer des mesures impopulaires (mais très juteuses pour certains…)
– qu’il y a quelques années, nous avions des taux à 10 ans bien plus élevés et personne n’en parlait. Désormais, nous venons de “découvrir” que la France est endettée et qu’il ne faudrait surtout pas qu’elle paye 5 % au lieu de 3%  alors que le problème vient surtout des gaspillages de l’Etat depuis 30 ans !
– que les taux des obligations d’Etat sont historiquement bas, ce qui est souvent inversement corrélé avec le marché action. Autrement dit, c’est sans doute un bon moment pour investir en Bourse.
– que si les taux sont bas, c’est que les investisseurs sont très inquiets: il faut donc accumuler avec prudence des sociétés peu endettées, qui font du bénéfice, qui feront du bénéfice et qui sont sous-évaluées actuellement.
Et n’oubliez pas que VOUS vous n’avez pas la possibilité que l’Etat vous sauve, donc gérez votre risque intelligemment et sans excès de levier !
Oct 23
Comme je vous l’avais expliqué dans un article précédent, l’investissement progressif en trackers sur un PEA est une manière simple et peu risquée de se construire un capital ou de se diversifier.
Le PEA garde encore une fiscalité avantageuse et il est probable qu’il le gardera encore longtemps (du moins, en comparaison à d’autres types de comptes d’investissement).
Outre le fait qu’avec la crise actuelle, c’est un bon moment pour ouvrir un PEA. Même si vous êtes un éternel pessimiste, sachez qu’il existe des trackers shorts.
N’oubliez pas que les avantages fiscaux ne sont accordés qu’après 5 ans de détention.
Source:Â http://www.lesclesdelabanque.com/web/Cles/Content.nsf/DocumentsByIDWeb/6W7HGJ?OpenDocument
Mise à jour du 12/09/12: Le taux de CSG est passé à 15,5% depuis le 1/07/2012
Bref, si vous n’en n’avez pas encore ouvert un, c’est peut-être le moment. Sachez que vous pouvez l’ouvrir sans minimum légal de versement (mais les courtiers peuvent en demander un), pour faire date.
Même si vous êtes un trader Forex pur et dur, il peut être intelligent d’ouvrir un PEA pour y déposer par exemple une partie de vos gains…
Sachez également qu’on peut trouver des offres de parrainage intéressantes comme par exemple 100 € de frais de courtage offerts sans limitation de durée (sans vouloir faire de la publicité, si vous êtes intéressé par un compte chez Binck, et que vous cherchez un parrain, contactez-moi).
Rappelons qu’il s’agit de fonds qui répliquent les principaux indices, avec éventuellement un petit levier (X2). Il en existe des shorts, qui répliquent les mouvements inverses des indices.
Les trackers se négocient comme des actions, avec un spread très faible pour les indices les plus utilisés, et pouvant être non négligeables pour les indices plus exotiques.
Le gros avantage des trackers, c’est justement qu’ils sont côtés en temps réel et ne dépendent pas d’une valorisation calculée quotidiennement ou hebdomadairement comme les OPVCM. A un horizon de quelques années, ils ont bien moins de frais que ces derniers. De plus, comme ces fond sont surtout constitués d’un porte-feuille des actions de l’indice qu’ils répliquent, le risque pour l’acheteur est quasi-nul, car même si l’émetteur faisait faillite, son porte-feuille serait repris par un autre gestionnaire. C’est un peu comme si vous faisiez faillite, en étant surendetté par exemple. Si à ce moment là , vous possédiez un porte-feuille d’actions, vos créanciers le récupérerait. Cela ne changera en rien la valeur de ce dernier.
De plus, un tracker étant composé de nombreuses actions différentes, contrairement à une action d’une société, sa valeur ne peut pas s’écrouler brutalement (à moins que la plupart des entreprises le composant ne fassent faillite !)
Pour s’y retrouver, je vous ai mis ici une liste de trackers, tous éligibles au PEA. Il en existe évidemment d’autres, mais tout cela donne déjà un bon échantillon ! J’ai également exclu les indices sectoriels.
[MISES A JOUR 26/04/2014 et 9/08/2014 avec ajout des code ISIN]
Trackers “longs” (Ã la hausse), sans levier:
Lyxor CAC (FR0007052782), Amundi C4D (FR0010878033) ou C40 (FR0007080973), Easy ETF E40 (FR0010150458), Comstage Z40 (LU0419740799).
“longs”, avec levier X2:
Lyxor LVC (FR0010592014), Amundi CL4 (FR0010756064), Comstage Z4L (QS0011161567)
Trackers “short” (Ã la baisse), sans levier:
Lyxor SHC (FR0010591362), Amundi C4S ( FR0010717124), Comstage Z4S (QS0011161559)
“short”, avec levier X2:
Lyxor BX4 (FR0010411884)
“longs”, sans levier:
Lyxor DAX (LU0252633754)
“longs”, avec levier X2:
Lyxor LVD (LU0252634307)
“short”, sans levier:
Amundi C2D (QS0011178546)
“short”, levier X2:
Lyxor DSD (FR0010869495)
uniquement “longs”, sans levier:
HSBC UKX (DE000A1A4DD3), Amundi C1U (FR0010791129), Ishares ISFA (IE0005042456)
“longs”, sans levier:
Lyxor MSE (FR0007054358), Amundi C50 (QS0011135652), IShares SXDÂ (DE000A0D8Q07)ou EUEA (IE0008471009), Easy ETF ETX (FR0010230516), HSBC 50E (IE00B4K6B022)
Trackers “longs”, avec levier X2:
Lyxor LVE (FR0010468983), Amundi C5L (QS0011161492)
“shorts”, sans levier:
Lyxor BSX (Lyxor BSX), Amundi C5S (QS0011161534)
 “shorts”, avec levier X2:
Lyxor BXX (FR0010424143)
Les trackers MSCI Europe:
“Longs”, sans levier:
Lyxor ETF MSCI Europe MEU (FR0010261198 )
Amundi ETF MSCI EUROPE CEU (FR0010655696)
IShares MSCI Europe IMEU (IE00B1YZSC51)
SPDR MSCI Europe ETF ERO (FR0000001885)
“Longs”, avec levier X2:
Amundi ETF LEVERAGED MSCI EUROPE DAILY CLE (FR0010756080)
“Short”, sans levier:
Amundi ETF SHORT MSCI EUROPE DAILY C8E (FR0010791186)
Les trackers Mid et Small Caps sur indices européens:
“Longs”, sans levier:
Amundi ETF EURO STOXX SMALL CAP ESM (FR0010900076)
IShares DJ EuroSTOXX SmallCap DJSC (IE00B02KXM00)
IShares STOXX Europe all 200 (DE) EXX (DE0005933998)
SPDR MSCI Europe Small Cap ETF SMC (FR0010149880)
Amundi ETF MSCI Europe MID CAP CEM (FR0010612218)
IShares DJ EuroSTOXX MidCap DJMC (IE00B02KXL92)
Uniquement longs, sans levier:
Amundi ETF MSCI SWITZERLAND CSW (FR0010655753)
“Longs” sur le S&P 500, sans levier:
Lyxor SP5 (LU0496786574), Amundi ETF SP 500 (FR0010892224), Easy ETF ESE (FR0011550185)
“Longs” sur le Dow Jones Industrial Average:
Lyxor DJE (FR0007056841)
“Longs” sur le Nasdaq 100:
Amundi ANX (FR0010892216), Lyxor UST (FR0007063177)
“Longs” sur le Nasdaq 100, avec levier X2:
Lyxor LQQ (FR0010342592)
Uniquement “longs”, sans levier:
Amérique latine: Lyxor ETF MSCI EM Latin America LTM (FR0010410266)
Brésil (BOVESPA): Lyxor ETF Brazil RIO (FR0010408799 ), Easy ETF DJ Brazil 15 (EUR) EEB (LU0339362906)
Espagne: Amundi ETF MSCI SPAIN CS1 (FR0010655746)
Grèce: Lyxor ETF MSCI Greece GRE (FR0010405431)
Inde: Amundi ETF MSCI INDIA CI2 (FR0010713727), Lyxor ETF India INR (FR0010361683), EasyETF DJ India 15 (EUR) EIA (LU0339363383 )
Russie: EasyETF DJ Russia Titans 10 (EUR) ERR (LU0339363110), Lyxor ETF Russia RUS (FR0010326140)
Turquie: Easy ETF DJ Turkey Titans 20 (EUR) EET (FR0010636555), Lyxor ETF Turkey TUR (FR0010326256)
Chine: Amundi MSCI (global) China (FR0010713784 CC1), Amundi ETF MS China CC1 (FR0010713784), EasyETF FTSE China Xinhua 25 EXC (FR0010636589)
Corée du Sud: EasyETF DJ South Korea Titans 30 (EUR) EEK (FR0010636530), Lyxor ETF Korea KRW (FR0010361691)
Japon: Easy ETF Japan JPN (FR0010245514), EasyETF Topix (EUR) EJP (FR0010713610), Amundi ETF MSCI JAPAN CJ1 (FR0010688242)
Quelques remarques et conseils:
Mondialisation oblige, je trouve qu’il est inutile de chercher une diversification à tout va. Il suffit de prendre quelques indices dans des zones économiques différentes et le tour est joué.
Comme toujours, avant d’investir dans un produit donné, je vous conseille de bien vous documenter sur ce que vous acheter réellement. Par exemple, les trois derniers trackers de la liste, sur le Japon, ont une composition différente. De même, il est inutile d’acheter à la fois du tracker DAX, CAC et FOOTSIE puisque cela revient généralement au même que de prendre du EUROSTOXX. Bien sûr, la compositon sera différente, mais à moins d’une stratégie très particulière, il vaut mieux toujours rester simple.
Enfin, je vous met en garde de trop investir dans des régions peu sûres. Par exemple, nul ne sait comment la situation peut réellement évoluer en Grèce sur quelques années: récession profonde, pourquoi pas une révolution d’indignés ? Certes, il y a beaucoup à gagner si la situation s’améliorait, mais assurez-vous de ne pas mettre toutes vos billes dans un investissement progressif à long terme sur des valeurs risquées de ce type.
Evidemment, sans risque pas de gain et il peut être intéressant par exemple d’investir “au son du canon”, à long terme. Mais assurez vous de connaître votre risque exact et votre gain espéré, avec un rapport entre les deux élevé.
Enfin, n’hésitez pas à utiliser un levier raisonnable (X2) pour booster le potentiel de gains, car les indices lissent grandement les gains, et si vous ne voulez pas vous retrouver avec du 2% par an sur 10 ans, un peu de levier sera nécessaire.
Bons investissements !
 [ajout du 9/08/2014] REMARQUES: Comme tout produit financier, les règles d’or sont diversification et savoir ce que l’on achète réellement !
Si vous comptez investir uniquement sur un ou deux trackers, mieux vaudrait essayer d’en choisir 3 ou 4 provenant d’émetteurs différents et de bien étudier leur composition. Cela est d’autant plus vraie pour les trackers exotiques.
Notez également qu’il arrive que des fonds soient liquidés (pour diverses raisons, parce que l’émetteur les fusionne avec d’autres fonds, ou bien parce que le marché est dans une situation “exceptionnelle” et que les gérants ne peuvent pas suivre le rythme de sortie du fond sans compromettre la stabilité de l’ensemble).
Oct 12
Je vous ai déjà mis la première vidéo sur le sujet, voici la suite. Mis à part la musique, qui n’est pas forcément au goût de tout le monde en commençant par moi-même, cette vidéo a le mérite d’être très pédagogique…
A titre personnel, il y a surtout deux choses qui me dérangent dans la théorie de Keynes :
– elle est basée sur une croissance exponentielle. Or, la croissance exponentielle n’est pas viable dans la Nature, dans aucun domaine, sur le long terme.
– elle considère que les guerres sont des moyens de relance de l’économie (et accessoirement, offre une solution pour redémarrer la croissance exponentielle quand elle s’emballe).
Cela signifie également que tant que les gouvernements suivront ces théories, ils finiront invariablement par arriver à une “mesure de relance exceptionnelle” meurtrière…
Certes, “sur le long terme, nous serons tous morts“.
Cette phrase était certainement très valable pour Keynes quand il l’a prononcé, mais tôt ou tard, il y aura bien quelqu’un qui sera vivant pour constater le désastre de ce qui arrivera sur le long terme…
Oct 06
Pour ceux qui s’intéressent à l’or, je vous ai mis un intéressant document qui montre clairement la réalité chiffrée, ainsi que quelques vidéos.
(1303X798, cliquez dessus pour agrandir, données au 6/10/2011 à 11h30)
 (données au 27/08/2011)
Et n’oubliez jamais l’essentiel, les marchés financiers doivent être analysés sérieusement !
Oct 01
Ces derniers temps, les nerfs des investisseurs de tous types sont mis à rude épreuve !
Quand on regarde la volatilité qui règne actuellement, il est difficile de rester détendu quand on est investi sur les marchés ! Evidemment, le fait de suivre une (ou plusieurs) stratégie(s) d’investissement aident à relativiser les choses voir à faire des bénéfices, malgré tout.
Le VIX, en données quotidiennes, n’arrête pas de bouger dans tous les sens, tout en se maintenant à des niveaux relativement élevés. C’est dire que même l’indice qui mesure la volatilité est volatile !
Quand on regarde les données à long terme sur 5 ans, on se rend compte que sur 5 ans, il n’y en a eu que 2 d’assez “tranquilles”. Autrement dit, les périodes “normales” ne sont plus la norme. Nous donc bien dans une période d’instabilité boursière (mais ça, je ne vous l’apprends pas j’espère !). Cela ne veut en rien dire que la Bourse doit forcément baisser, mais il est vrai que les investisseurs fuient en général l’instabilité. Or, ces derniers temps, il faut bien faire avec…
Mais qu’en pense Mr.Bonpèredefamille ?
Je crains qu’il ne soit définitivement dégoûté de la Bourse. Parce que certes, “à long terme, ça finit toujours par remonter” dit-on… Mais, d’un autre côté, comme l’a dit si justement Keynes (peut-être la seule chose sensée qu’il a exprimé d’ailleurs..), ” à long terme, nous serons tous morts”.
Il existe cependant une solution pour investir de manière plus détendue que de chercher à capter les accélérations des marchés (de préférence dans le bon sens).
Non, rien à voir avec l’utilisation de programmes de trading complexes. Non, c’est quelque chose de simple que tout bon investisseur devrait faire : mettre de côté des sous tous les mois, régulièrement et pendant longtemps.
Le Livret A sert à ça. Les assurances-vies sont basées sur le même principe (encore que, quand on voit qu’elles sont plombées par de la dette grecques et autres obligations d’Etats sur-endettés..).
Mais, vous allez me dire que certes, c’est facile à faire, mais au niveau rendement, c’est pas l’idéal.
Si vous êtes entrain de me lire, c’est que vous êtes certainement à la recherche de plus de rendement. Toujours plus de rendement! Mais en même temps, vous voulez de la sécurité. Mais malheureusement, la sécurité et le rendement sont inversement proportionnels ! Il n’y a pas de miracle. Si vous voulez du rendement, vous devez accepter du risque.
D’autre part, vous voulez savoir quand acheter pour être tout en bas d’une courbe, au meilleur prix.
Très franchement, même s’il y a des méthodes pour essayer de trouver un point bas acceptable, très souvent, vous êtes à côté, voir complètement à côté de la plaque. Dans ce cas, soit vous avez placé un stop et prenez vos pertes (raisonnables), soit vous attendez dans l’espoir que “ça finisse par remonter!” (parfois vous avez de la chance et parfois, vous ne reverrez jamais votre argent)…
Bref, l’investisseur a deux problèmes:
– il veut du rendement, sans trop de risque
– il ne sait pas quand acheter ni à quel prix
L’investissement programmé peut résoudre ces deux problèmes.
Si on choisi un produit intéressant, qui peut connaître une forte plus-value en quelques années, il y aura du rendement. Si on choisi un secteur ou une action qui ne peut pas faire faillite ou rester au plancher pendant des années, il n’y aura pas de risque (ou plutôt peu de risque, car le CAC 40 à 100 points, ce n’est pas totalement exclu mais franchement si on en arrive là , je crois que vous n’en aurez plus rien à faire de vos investissements et passerez votre temps à chercher de la nourriture et des armes comme vos lointains ancêtres de Lascaux).
D’autre part, le fait d’acheter régulièrement lisse l’incertitude de trouver le “bon” prix d’achat. Certes, il ne sera jamais idéal, mais sera souvent très correct, voir tout juste moyen, mais certainement pas mauvais.
Par exemple, si on se dit en novembre 2008 que la chute des indices est terminée et qu’on passe à l’achat, on se trompe de 5 mois puisque le plus bas a réellement lieu en mars 2009 !
Pourtant, si on achète régulièrement, dans cet exemple pour 100 € par mois de parts du trackers, on voit que le prix se lisse facilement.
Il suffit par exemple de se fixer une règle de sortie simple : le prix revient au contact de la MM50.
Cela nous fait acheter pendant 13 mois, avec un prix de revient unitaire de 31,1529 € voir 30,7944 € si on applique la règle d’achat pour une somme fixe de près de 100 € (ce qui fait acheter 3 parts par mois, sauf pendant les 3 mois où les prix sont les plus bas où l’on achète 4 parts).
Le prix de sortie sera de 36,1878 €. Je vous ai résumé tout cela dans un petit tableau:
Prix à l’ouverture mensuelle | Quantités achetées avec 100 € | Coût | |
32,7873 | 3 | 98,3619 | |
30,5351 | 3 | 91,6053 | |
30,2745 | 3 | 90,8235 | |
27,3709 | 4 | 109,4836 | |
24,7976 | 4 | 99,1904 | |
26,2355 | 4 | 104,942 | |
30,0140 | 3 | 90,042 | |
32,0940 | 3 | 96,282 | |
30,7538 | 3 | 92,2614 | |
33,0479 | 3 | 99,1437 | |
35,5607 | 3 | 106,6821 | |
36,6657 | 3 | 109,9971 | |
34,8505 | 3 | 104,5515 | |
Moyenne: 31,1529 | 42 | 1293,3665 |
Vous voyez, nul besoin d’être un grand magicien des marchés et de faire du trading haute-fréquence pour obtenir un bon rendement.
Certes, il vaut mieux choisir le bon marché (personnellement, j’ai une petite préférence pour le DAX…) et savoir se servir de quelques indicateurs simples pour fixer ses entrées et sorties.
Mais tout ceci est à la portée de n’importe quel investisseur particulier raisonnable.
Vous allez me dire, “oui mais si le marché chute durablement, comme au Japon” ?
Et bien, comme je l’ai déjà dis, cela prendra simplement plus longtemps pour être rentable, mais il faudra tout de même regarder la rentabilité annuelle moyenne… Après tout, vous ne pouvez pas avoir une méthode peu risquée, qui ne demande pas beaucoup de travail et en plus avoir des rendements à trois chiffres !
De même, il ne faut pas oublier le poids de la fiscalité. Ce genre de stratégie est très intéressante sur un PEA et consiste en un bon moyen pour se constituer une cagnotte en quelques années ou bien pour diversifier et lisser ses risques par rapport à des opérations de trading plus rentables (mais plus risquées bien sûr !!!).
Avant tout, comme pour toute stratégie, il faut définir précisément (par écrit, pour que vous puissiez vous y référer en cas de doute, 2 ou 3 ans après le début de l’investissement par exemple):
– le risque pris (c’est à dire la somme mensuelle dont vous pouvez vous passer, y compris éventuellement sur des années)
– comment respecter sa stratégie sur la durée (ne commencez pas à vous dire “ah mais là , ça a vraiment baissé beaucoup, je vais prendre plus d’actions ce mois-ci”. Vous aurez peut-être raison, mais peut-être pas et vous allez casser la régularité de votre méthode et donc son résultat final sera dénaturé). De même, il est essentiel de pouvoir investir la même somme dès le premier signal d’achat, pendant une durée inconnue pouvant atteindre 5 ans ou plus. Mieux vaut ne pas être trop gourmand. Si vous augmentez votre capacité d’investissement entre temps, mieux vaut vous diversifier sur d’autres supports/stratégies que d’essayer de trop en faire au début.
– la condition d’entrée. Je vous ai donné le “truc” du retracement à 61%, mais il y a beaucoup d’autres possibilités…
– la condition de sortie. La MME50 est un  bon repère, mais il existe d’autres méthodes (lignes de tendance, bandes de Bollinger, etc)
Une fois encore, c’est VOUS qui devez prendre VOS décisions d’investissements. A chacun d’adapter les stratégies à ses besoins et envies. Le tout est de rester cohérent et efficace !
Bons investissements !
Sep 27
Avec ses cheveux en bataille et son QI de 160, Albert Einstein (1879-1955) est l’illustration du scientifique un peu fou, mais très doué.
Pourtant, il avait “mal” commencé sa carrière,  en échouant au concours d’entrée de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zürich. Pourtant, il fera des découvertes majeures, avec son célèbre E=mc2 et ses nombreuses théories novatrices en physique.
Pourtant, dès 1905, ses publications reçoivent pourtant un accueil mitigé. La communauté scientifique de l’époque lui reproche, entre autre, son idée selon laquelle l’expérience constitue la seule source de connaissance réelle.
Sa célèbre phrase “tout est relatif” m’a toujours particulièrement plu. En effet, elle est fondamentalement juste.
Même Auguste Comte (1798-1857), l’un des pères de la sociologie moderne, affirmait déjà que “Tout est relatif, et cela seul est absolu”.
Mais quel rapport avec le trading et l’investissement me direz-vous ?
Et bien, outre le fait qu’un peu de culture n’a jamais fait de mal à personne, en ce qui me concerne, je perçois cette citation souvent ainsi:
– l’échec et la réussite n’ont pas de sens s’ils ne sont pas accompagnés de bohneur
– au final, rien n’est très grave, dans l’absolu. Cela ne sert donc à rien de stresser inutilement !
– il faut toujours essayer de voir les choses de différentes manières, car ce qu’on voit est toujours relatif au référentiel que l’on utilise (que ce soit un graphique boursier ou un film au cinéma…)
Le Forex en est pour moi l’illustration parfaite: si une devise grimpe, c’est toujours relativement à une autre qui baisse. De même, un trade “réussi” ou un trade “raté” n’ont pas de réelle importance, ce qui compte c’est le résultat sur le long terme. Et même la réussite à long terme n’a de sens que si on a “profité” de la vie pendant qu’on en a l’occasion… De même, il faut apprendre à relativiser ses analyses pour essayer de trouver des hypothèses “relativement” justes !
De même, les variations extrêmes des indices boursiers, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, doivent toujours être analysées en gardant à l’esprit que “tout est relatif”… Donc +10% un jour ou -15% le lendemain, c’est toujours relatif suivant que l’on voit les choses à long ou à court terme…
Tenez, par exemple, regardons le CAC 40 en données hebdomadaires sur 10 ans… Puis le même indice en données quotidiennes sur 6 mois… Tout est relatif, n’est-ce pas ?…
Sep 25
L’or… Qu’est-ce qu’on en parle ces derniers temps !…
Tenez, par exemple quand on regarde sous Google trends (service permettant d’analyser les mots-clés les plus recherchés) ce que donne les termes “buy gold”, on obtient un graphique assez éloquent qui prouve bien que le commun des mortels s’inquiète ! Vous remarquerez en passant que le pic de 2011 est déjà plus important que celui de 2008. Certes, c’est peut-être aussi dû à un accroissement de l’utilisation du moteur de recherche de Google, mais tout de même. Si vous faites une recherche avec un mot “neutre” comme “monkey”, on voit que ça n’a pas trop changé en fait… Donc, c’est bien que les gens sur la planète cherchent davantage d’infos sur l’achat d’or…
En passant, j’avoue avoir une certaine fierté à être sans doute le premier site francophone sur l’investissement et le trading à montrer un graphique du mot “monkey” (qui je le rappelle à ceux qui dormaient en cours d’anglais, signifie “singe”). Comme quoi, même les choses les plus inattendues peuvent avoir un sens, tout dépend ce que l’on cherche !
Mais revenons à notre or.
Comme je le disais dans un article précédent, je ne trade pas vraiment l’or. Quand je dis “pas vraiment”, cela signifie avant tout, qu’à moins d’une configuration graphique exceptionnelle ou une raison particulière liée à l’actualité, je préfère m’occuper d’autres support d’investissement. Certes, j’ai peut être eu tord quand on voit la courbe de la valeur de l’or ces dernières années, mais bon, il faut bien se spécialiser un peu, déjà que mes stratégies d’investissement sont multi-supports…
Cela veut aussi dire que je suis loin d’être un “spécialiste” de l’or. Ceci dit, cela ne m’empêche pas de regarder des graphiques de temps à autre, voir d’en tirer des conclusions tout ce qu’il y a de plus techniques…
Je prend le haut de 2008 à 1032.60 $ l’once, et le bas à  681.60 $. On notera que l’or a baissé en 2008 de 34%.
Pourquoi l’or, valeur refuge, baisserait-il en pleine tourmente financière ?
Il y a deux raisons majeures:
– l’or, comme toutes les matières premières, est côté en dollar. Or, le dollar est aussi une valeur “refuge”. Enfin, plus précisément, quand “tout va mal”, la plupart des investisseurs préfèrent avoir du cash sous forme de dollars plutôt que n’importe quelle autre devise (essayez d’acheter une vieille moto en Trouperduziskhan avec des yens ou des francs suisses pour voir…).
– quand tout dégringole, il y a un merveilleux phénomène régulateur des excès de levier qui s’appelle l’appel de marge. En gros, tout le monde veut du cash. Or, le cash, par définition presque du mot, c’est du dollar. Donc, les hedge funds et autres grosses mains vendent à tout va tout ce qu’il ont pour récupérer du cash. L’or n’échappe à cette règle.
Bref, ce qui m’intéresse ici, c’est que l’or a perdu en gros un tiers de sa valeur entre le plus haut de 2008 et son plus bas.
Si on regarde la situation actuelle, le plus haut se situe à 1920.72 $. Si on part du principe que la crise actuelle est du même ordre de grandeur que celle de 2008 (certaines mauvaises langues osent même affirmer qu’elle sera pire, vu qu’on a a peine réussit à coller des rustines en 2008 et que forcément, un appareil qu’on réparer n’importe comment, quand il lâche une nouvelle fois, les conséquences sont en général bien pires…)
Si on regarde ce que donnerait une chute de 34% de l’or, on obtiendrait une cible à  1267.67 $.
En passant, on ne serait pas loin sous le retracement de 50% du dernier petit creux de 2008 (je dis petit creux, parce que oui, l’or ne cesse de grimper en flèche depuis 10 ans, donc des vrais creux, il n’y en pas beaucoup !)
Si la chute se fait assez rapidement (si chute il y a, ce sera en principe le cas), on devrait tomber pas très loin de la MM200 qui est un bon point de rebond.
Vous remarquerez également, que malgré un RSI(14) extrêmement élevé, il n’y a pas de divergence sur cet indicateur avec les prix. Ce qui me pousse à croire qu’il ne s’agit que d’une correction et non pas d’un renversement de tendance. D’ailleurs, vous y croyez vous au renversement de tendance en quelques mois sur l’or ? Ce qui voudrait dire que tout va mieux dans le meilleur des mondes. Non, sérieusement, si on se dépatouille des raisons de la crise, ça ne sera pas avant plusieurs années…
Vous voyez également ce que je traîne sur mes écrans de trading: “PATIENCE !”… Oui, c’est un petit rappel que j’aime voir me disant qu’il ne sert à rien de se précipiter sur un trade et que tout vient à point à celui qui sait attendre. J’aurais pu mettre un dessin d’une tortue aussi, mais dans la fable de La Fontaine, j’ai toujours pensé qu’il faudrait ajouter un lynx, qui non seulement peut courir plus vite que la tortue mais en plus, il peut maîtriser son impatience davantage que le lièvre.
Bref, venons en aux graphiques…
(graphique hebdo en 1204X836 pixels, cliquez dessus pour l’agrandir)
En regardant les données mensuelles, on constate également qu’il n’y a pas de divergence du RSI avec les prix, ce qui laisse penser une poursuite du mouvement de hausse.
D’autre part, la cible de 1267 $ est proche du retracement de 38% et probablement dans la zone de la MME50.
(graphique en données mensuelles, 1429X834 pixels, cliquez dessus pour l’agrandir)
Vous remarquerez également que la courbe est exponentielle. Ce qui est plutôt inquiétant, car une croissance exponentielle à long terme n’est pas viable, dans aucun domaine. Et lorsque la courbe s’effondrera, cela ne peut signifier que deux choses:
– les problèmes sont résolus, et le statut de valeur refuge de la “relique barbare” n’aura plus raison d’être et nous reviendront à des valorisation très basse de quelques centaines de dollars par once.
– le système dans son ensemble aura explosé, tout comme la courbe de l’or. Vous avez vu Mad Max ?
Personnellement, j’ai une préférence pour le premier scénario, mais surtout, j’aimerai que le deuxième n’ait lieu qu’après une vie paisible et une mort non moins paisible en ce qui me concerne…
J’ai réduis la largeur de la courbe pour mieux voir le caractère exponentiel de cette courbe.
Une cible de 1300-1350 $ pour la correction en cours me parait intéressante. Le rebond peut également avoir lieu dans la zone de 1500 $, que je surveillerai avec attention.
Cela signifie que pour reprendre des positions à moyen/long terme sur l’or, j’attendrai de tels niveaux de valorisation.
Sur des trades en données quotidiennes, la correction est déjà trop avancée pour entrer short avec une gestion des risques raisonnable. Par contre, en cas de rebond provisoire, on peut continuer à jouer l’or à la baisse jusqu’à ce qu’il ait terminé sa correction.
(graphique 1317X835 pixels, cliquez dessus pour agrandir)
Une fois encore, les analyses ne sont qu’un moyen pour se fixer des hypothèses. Dois-je rappeler qu’une hypothèse n’est qu’un outil pour trouver la solution à un problème ?
Ce qui est important, c’est de bien gérer son risque et de suivre une stratégie de trading cohérente.
Sep 23
Le graphique ci-dessous est tellement beau que je n’ai pas pu m’empêcher de vous faire un rapide article dessus.
Hormis le fait que je suis plutôt content de mon trade, qui a atteint son objectif hier, c’est un cas d’école sur l’importance des lignes de tendance.
Graphique en données 4 heures, 1250X630 pixels, cliquez dessus pour l’agrandir)
Je suis entré sur cassure d’une ligne de tendance haussière sur un graphique en 4 heures. En général, j’attends le pull back sur le point de cassure voir sur la ligne de tendance brisée (qui a eu d’ailleurs lieu), mais je craignais un décrochage violent du pétrole, sans me laisser l’occasion de rentrer sur un pull back qui ne serait jamais arrivé. Décrochage violent qui a d’ailleurs eu lieu, mais un peu plus tard.
Bref, j’avais un signal valable:
– divergence du prix et du RSI
– ligne de tendance haussière dans une tendance moyen terme plutôt baissière
– et bien sûr, cassure de cette dernière ligne, avec un dépassement du dernier plus bas
Je me suis bien sûr aussitôt fixé un stop loss (on ne sait jamais…) vers 88.50 $, que j’ai rapidement baissé sur le point d’entrée quand j’ai vu la violence du mouvement. Mon ordre profit se plaçait un peu au-dessus de plus bas de la semaine du 17 au 20 août, à 80.55 $, tout en me disant que, si près de la ligne de tendance moyen terme, je devrais peut-être le mettre plus bas, mais je pensais que les environs de 80 $ constituaient déjà une belle cible.
Enfin quoi qu’il en soit, ce trade, avec un ratio gain/risque de près de 1,7 (un peu faiblard, mais acceptable) s’est bien déroulé et c’est tout ce qui compte !
Par contre, le prix est aller toucher précisément la ligne de tendance haussière moyen terme que j’avais tracé sur le graphique quotidien, datant du 24 mai dernier.
1- Les systèmes basés sur des indicateurs simples comme les lignes de tendances et les divergence RSI fonctionnent bien (bon d’accord, je devrais préciser “parfois”, mais si on couple cela avec un money management efficace, c’est tout à fait rentable).
2 – Il ne faut jamais oublier les règles d’un bon money management
3 – Il n’y a pas que moi qui regarde les lignes de tendance. Ceux qui “font les prix” fixent également leur ordres en fonction de ces lignes. Ca tombe bien, j’aime que les grosses mains jouent dans le même sens que moi, c’est plus profitable que d’aller contre eux !
Bien sûr, je prenais ici l’exemple d’un trade réussi. Il y a parfois aussi des échecs, ne serait-ce que par qu’il y a des facteurs imprévisibles comme un haut responsable d’une banque centrale qui dit publiquement des choses qui vont impacter le marché ou bien des événements géopolitiques imprévus.
Bon week-end à tous, et n’oubliez pas que l’essentiel, c’est de suivre VOS RÈGLES !
Sep 21
(source: AFP.com/Eric Piermont)
Ah les indicateurs… Il y en a pour tous les goûts. Des indicateurs linéaires, en histogrammes, en point, chiffrés, avec des couleurs, sur le graphique du cours, sous le graphique, sur le graphique, à côté du graphique, des indicateurs fixes, des indicateurs qui “repeignent” en fonction des cotations ultérieures, des indicateurs qui s’appliquent sur d’autres indicateurs…
En plus, on peut en programmer soi même sur la plupart des plate-formes de trading, pour peu qu’on ait envie d’apprendre un langage de programmation plus ou moins complexe !
Beaucoup de gens qui débutent en trading (surtout sur Forex, où la plate-forme MT4, très répandue, est un véritable paradis pour les indicateurs), recherchent l’indicateur ultime. Celui qui va prédire les cours, à coup sûr, on au moins la plupart du temps.
Si un tel indicateur existait, pensez-bien que tout le monde l’utiliserait pour gagner “à coup sûr” ! Et du coup, comme tout le monde “gagnerait”, les cruelles lois mathématiques de l’offre et de la demande feront en sorte que plus personne ne gagne et l’indicateur sera à jeter avec les autres…
Mais alors pourquoi utiliser des indicateurs ?
Parce qu’ils… Je n’ose pas l’écrire tellement c’est évident !… Parce qu’ils indiquent des choses qu’on a du mal à voir autrement !
Attention, non pas qu’ils prédisent des cours. Non, ils nous montrent d’une autre manière ce qui apparait déjà sur un graphique.
Et oui. Le cerveau humain est ainsi fait. Il ne voit pas toujours clairement ce que ses yeux lui transmettent.
Pensez aux illusions d’optiques… Sur le premier dessin, vous croyez voir des points noirs ? Et bien, il n’y en a pas !
Et sur le deuxième dessin, le visage du vieil homme n’est qu’une création de votre esprit…
Bref, parfois il suffit d’aider un peu notre cerveau “à mieux voir”, sans tomber dans le piège inverse, à savoir lui faire voir ce qui finalement n’est qu’une illusion.
Les indicateurs ne servent donc qu’à aider à voir ce qu’un graphique cache… D’ailleurs, un graphique est lui même déjà un indicateur des prix chiffrés. Il en existe d’ailleurs une grande variété (en ligne, en barres, en bougies, en Heiken Ashi, et j’en passe !)
Je considère que l’évolution des cours est déjà tellement complexe à interpréter qu’il faut utiliser les indicateurs les plus simples possibles. A commencer donc simplement par un graphique des prix.
Personnellement, j’utilise surtout trois indicateurs:
– un graphique en bougies japonaises
– une bande de Bollinger, réglée par défaut (20 périodes, écart-type de 2)
– un RSI (14)
En fait, pour être précis, je regarde avant tout les cours représentés par des bougies.
Le reste, je ne le regarde que pour confirmer des informations:
– divergence entre RSI et prix
– prix touchant les bandes de Bollinger
Bien sûr, je regarde aussi d’autres indicateurs à l’occasion, quand je veux voir quelque chose de particulier. L’OBV (sur les actions) pour repérer des divergences, le CCI (mon premier amour), le MACD et bien sûr les moyennes mobiles “classiques” (50 et 200 surtout)… Mais cela reste pour moi des outils complémentaires, notamment pour me fixer des objectifs de sortie (par exemple, un rebond sur une moyenne mobile est souvent une bonne cible…).  Je les utilise surtout quand je me sens d’humeur “analytique” (c’est à dire quand j’ai besoin de me fixer une hypothèse de travail dans un sens ou dans l’autre) ou quand je suis indécis sur une prise de position. Dans ce dernière cas, je fini généralement par ne rien faire vu que le simple fait d’être indécis prouve souvent que mon signal n’est pas très propre, et autant attendre tranquillement le suivant.
Bref, il ne faut JAMAIS oublier que les indicateurs ne font que représenter la courbe des prix, donc je pars toujours de cette dernière pour prendre une décision.
L’art de choisir (et de limiter) les indicateurs que l’on veut utiliser:
Pour moi, un indicateur doit m’aider à répondre à trois questions:
1 – est-ce que les cours ont connus récemment une variation “extrême” pouvant indiquer une correction ?
2 – est-ce que une tendance en cours est entrain de s’essouffler ?
3 – si nous sommes en tendance, est-ce que la correction actuelle est suffisamment importante pour reprendre une position dans le sens de la tendance ?
Les bandes de Bollinger aident à répondre aux questions 1 et 3.
Le RSI (et sa divergence éventuelle avec les prix) peut être une aide pour répondre à toutes ces questions.
Enfin, la forme et la couleur des bougies japonaises elles-mêmes nous donnent de précieuses indications quant au comportement prochain des prix.
Evidemment, de nombreux autres indicateurs peuvent nous renseigner sur les mêmes choses et c’est à chacun de trouver ce qu’il lui convient. Cependant, s’il est utile d’essayer de nombreux indicateurs pour trouver les siens, c’est une perte de temps à vouloir trouver l’indicateur “parfait”. Et souvent, les plus simples et les plus classiques fonctionnent très bien.
N’oubliez pas non plus qu’il faut toujours aller à la simplicité. Utiliser un indicateur qui donne la largeur de la bande de Bollinger ou la pente d’une moyenne mobile me parait inutile puisque il suffit de les regarder directement!
Si vous mettez dix indicateurs sur un graphique, vous finissez par ne plus voir les prix ! Or, les prix (d’achat et de vente) sont précisément ce qui va vous faire gagner ou perdre de l’argent !
De même, plutôt que de chercher à pousser toutes les interprétations possibles d’un indicateur, il vaut mieux se limiter à ses propriétés les plus évidentes et simples dans son trading. Par exemple, il existe de très nombreuses interprétations aux bougies japonaises. Personnellement, je ne regarde quasiment que la longueur (ou l’absence) des mèches et la taille des bougies et je laisse les motifs complexes à d’autres. De même, John Bollinger a certes écrit un ouvrage très intéressant sur le sujet, mais finalement ce qui m’intéresse surtout c’est de repérer la largeur relative des bandes et leur position par rapport au prix.
Il ne faut pas confondre analyse technique de base pour trading et analyse technique pour recherche en économie !
D’autre part, même s’il y a de nombreux points communs, chaque trader a un autre cerveau que son voisin. Nous ne percevons pas les choses exactement de la même manière. Certains seront à l’aise avec des indicateurs particuliers qui donneront mal au crâne à d’autres !
Vous devez découvrir votre fonctionnement et trouver les indicateurs qui vous sont les plus adaptés. Cela ne se fait pas en trois jours et il faut des années pour que votre cerveau puisse enregistrer les millions de motifs, de variations, qui apparaissent sur vos graphiques, de manière à pouvoir en tirer un système de trading efficace et gagnant.
Enfin, le fait que les traders pro (de banques, de hedge funds…) soient pratiquement tous des matheux de très haut niveau vient surtout du fait que la plupart d’entre eux ne tradent pas pour faire de l’argent avec leurs trades, mais tradent pour faire de l’argent avec l’argent de leur clients (par exemple, les traders qui gèrent un tracker short sur le CAC 40 doivent surtout à réussir à ce que le tracker qu’ils vendent à leurs clients respecte bien l’évolution inverse du CAC, malgré les contraintes comme l’interdiction de la vente à découvert de certaines actions, etc). Je ne parle pas de ceux qui gèrent les warrants et autres CDS ! Le tout avec des contraintes de porte-feuille, de gestion des risques corrélés à d’autres actifs de l’organisme pour lequel ils travaillent et de rentabilité que n’ont pas les particuliers.
Pourquoi vouloir travailler comme un professionnel qui n’a pas les mêmes contraintes ni les mêmes connaissances qu’un particulier ?
Bref, restez simples dans votre trading !
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