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Pourquoi j’achète des actions de la Société Générale…

“Nationalisation”, “faillite”… Voilà ce qu’on peut lire dans les forums boursiers.

C’est sûr, si mon PRU (prix de revient unitaire) de mes actions de la Société Générale était voisin de 30, après avoir accumulé patiemment pendant des années en y plaçant mes petites économies, je paniquerai sans doute aussi en me faisant des films catastrophiques…

Bon, ça tombe bien, je n’ai rien accumulé du tout pour le moment.

Il faut dire que les actions des sociétés financières, je les évite en général pour deux bonnes raisons:

Ces entreprises vivent à crédit. Tout est toujours basé sur un fort levier. Or, moi le levier, j’évite au maximum d’en abuser…

Estimer la valeur d’une banque est très difficile, puisqu’entre les actifs toxiques, les dérivés qui ne sont pas encore toxiques mais qui pourraient le devenir, tout ce qui circule dans les circuits du “shadow banking” et le fait que les pros de la magouille financières sont certainement les mieux placés pour faire apparaître dans leur bilan ce qu’ils veulent (enfin, dans une certaine mesure au moins), moi, petit particulier, je n’ai quasiment aucun moyen de tomber juste dans mes estimations et calculs.

Mais alors, pourquoi est-ce que je me lance là-dedans aujourd’hui ?

Parce que j’ai trois principes:

– “acheter au son du canon“, et là, c’est sûr, les canons résonnent tellement forts qu’on les entend même sur le mont Olympe…

– “acheter des valeurs massacrées par le marché, sous leur valeur intrinsèque“. Hum, difficile à dire puisque je ne peux savoir avec précision ce que vaut la Société Générale. Mais ce que je constate tout de même, c’est qu’il y a des agences un peu partout, qu’il y a des filiales un peu partout en Europe et que mine de rien, cette banque fait des bénéfices.

investir mes sous uniquement si je peux connaître mon risque et ma possibilité de gains à l’avance.

Je vais donc essayer de vous expliquer mon choix (qui, je le rappelle, n’engage que moi et mes sous, faites ce que vous voulez avec les vôtres mais prenez vos propres décisions), toujours dans un but pédagogique sur la manière de suivre une méthode plutôt que de conseiller telle ou telle valeur.

1. Se fixer des hypothèses

En gros, il y a trois grosses hypothèses à distinguer:

a) Rumeurs + spéculations excessives contre la Société Générale = prix actuel “trop bas”. La banque est certes exposée à la dette grecque, mais possède tout de même des atouts solides, à savoir des actifs bien plus importants que la dette grecque. Parallèlement, la Grèce fait défaut (mais le marché l’a déjà intégré plus ou moins dans les prix des actions bancaires) et l’Europe arrive à éviter, au moins quelques années, l’effet domino sur les PIIGS. Du coup, les actions des bancaires, et notamment de la Société Générale, vont remonter violemment.

b) Pas de chance. Rumeurs + spéculations + défaut de la Grèce + gros bordel politico-économique en Europe = dégringolade de la Société Générale, très bas. Allons-y dans le pessimisme, faillite ou nationalisation pour l’éviter ou tout autre magouille politico-financière qui fera que les actions vont frôler le zéro ou pas loin.

c) C’est le caca. La Société Générale tient le coup, tout comme le secteur bancaire européen, mais situation très tendue pendant des années. Les joyeux contribuables allemands, et français bien sûr aussi, paient une fois encore pour faire un massage cardiaque de plus au système financier. Ceci dit, entre taxes exceptionnelles et volonté politique réelle de museler les banques, les actions de la Société Générale baissent encore (jusqu’à 5 €), puis remontent péniblement à 10 €, et ainsi de suite pendant des années, avec l’espoir de revenir à des cours proches de 20 €.

d) Miracle ! On sauve la Grèce pour pas trop cher. On sauve les banques, et ça repart avec la croissance et tout ça. Le cours de la Société explose et frôle les 50 € d’ici quelques années, avant de se lancer à l’assaut des 100 €. Bon d’accord, je n’y crois pas trop. D’ailleurs, j’avais dit que je considérais 3 hypothèses majeures, et ça c’était la 4ème.

2. Repérer un secteur et une société présentant un potentiel intéressant

Si on part du principe que l’analyse financière sommaire que je suis capable de comprendre a un fond de vérité, la Société Générale est clairement sous-évaluée. Si on regarde notamment le “tangible book value per share”, qui représente la valeur “réelle” de chaque action si on prend les actifs et si on y soustrait les dettes. C’est le prix que vaudrait une entreprise si on la vendait au prix des murs et de ses autres possessions (actions, fonds d’investissements, etc). Bien sûr, là-dedans n’apparaît ni les actifs toxiques cachés ni les actifs “sûrs” (comme les dettes souveraines) qui ne le sont plus vraiment. Mais même si on considère que la Société Générale ne valait que la moitié de cette valeur officielle, ça donne encore 27 € par action…

Source: http://markets.ft.com/research/Markets/Tearsheets/Financials?s=GLE:PAR

D’autre part, la crise grecque (et de la dette) que nous vivons actuellement n’empêchera pas que l’on aura toujours besoin de banques au quotidien. A moins bien sûr de parier sur la fin du monde ou une révolution communiste bien sûr (encore que, dans ce dernier cas, il y aura encore des banques voire des actionnaires, il n’y a qu’à regarder les banques chinoises pour s’en convaincre…Mais en y pensant bien, la Chine est-elle vraiment un pays communiste ?). Mais revenons à nos moutons…

3. Rechercher un rapport gain/risque intéressant

Ah oui, c’est en fait le nerf de la guerre. Les points 1 et 2 ne sont que des hypothèses et des données difficilement vérifiables. Par contre, savoir combien je peux perdre et combien je peux gagner, ça c’est du concret !

Un petit graphique s’impose. (graphique 1200X800 pixels. Cliquez dessus pour l’agrandir)

Si je prend en compte mes hypothèses les pires, mon stop loss est égal à 0. Autrement dit, mon stop loss, c’est la faillite de la Société Générale !

Prenons comme entrée une valeur de 17 € par action. On peut aussi penser qu’il y aura une chute prochainement, peut-être vers les plus bas et rentrer sur 15 € par exemple, ou même moins. N’oublions pas que nous sommes sur des données hebdomadaires et qu’il peut se passer beaucoup de choses d’ici la fin de l’année.

Je me fixe 3 niveaux de sorties: à 28 € (sous une résistance), à 39 € (au retracement de Fibonacci de 23%, si on considère bien sûr que le point bas était à 14 € et accessoirement au milieu du range datant de 2010) et à 58 € pour un objectif de long terme qui consiste à considérer que la situation économique et financière mondiale se soit assaini, au moins pendant quelques temps, avec bien sûr quelques années de dividendes entre temps…

La moyenne de ces objectifs est donc de 41,66 €, ce qui nous donne un rapport gain/risque de (41,66-17)/17 = 1,45. Ce qui est trop faible d’après mes critères habituels.

Je prend dois donc entrer plus bas. Prenons un prix de 15 € par action. Cela nous donne un rapport gain/risque moyen de (41,66-15)/15 = 1,77. Ce qui est encore un peu faible, mais il faut tenir compte du fait qu’il s’agit d’un objectif sur quelques années et que la Société Générale versera des dividendes entre temps (sauf bien sûr en cas de désastre).

Normalement, je ne prendrais pas ce trade, à cause d’un rapport inférieur à 2, mais n’oublions pas que j’ai choisi l’hypothèse d’un stop déclenché sur faillite totale, ce qui me semble tout de même un cas extrême et peu probable.

Cependant, quand on pense à d’autres cas (Fortis par exemple…), où la valeur a dégringolé jusqu’à 0,57 € (voir ici pour la petite et triste histoire de Fortis http://fr.wikipedia.org/wiki/Ageas ), cela n’est pas exclu même si en général, il reste toujours des miettes pour les malheureux actionnaires. Ce qui signifie que le “stop loss” sur une valeur de 0 est certainement exagéré, même s’il est proche d’une réalité possible…

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

En données hebdomadaires, l’analyse technique ne me dit rien de spécial. Il n’y a que 3 indices pour un rebond:

– il y a une divergence du CCI (la petite barre verte juste sous les cours).

– le RSI(14) dans la zone de “survente”. Or, sur une durée hebdomadaire, cela signifie souvent un rebond prochain, au moins provisoire.

– nous sommes sur un support mensuel.

En données quotidiennes, c’est un peu mieux.

– divergence sur OBV, ce qui pour moi est un signe important : les acheteurs reprennent la main. Cependant, la divergence n’est pas très prononcée…

– petite divergence sur RSI, avec sortie de la zone de survente

– Rebond sur support mensuel

(graphique 1200X800 pixels. Cliquez dessus pour agrandir)

 

Cela me donne les paramètres d’un trade sur cette périodicité (avec une entrée sur 17,35 €):

– un stop loss sous les derniers plus bas (disons 14 €, 19,3% de pertes)

– une première cible sur 20 € (15% de gains)

– une seconde cible sur 28 € (61,4% de gains)

soit une cible moyenne de 24 € (38,3% de gains).

Cela nous donne un rapport gain risque de (24-17,35)/(17,35-14) = 1,99. Ce qui est correct.

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

J’ai donc le choix entre deux types de trades. L’un sur du moyen/long terme basé sur des données hebdomadaires et l’autre sur du court/moyen terme, basé sur des données quotidiennes.

On peut très choisir un des deux trades. Je déconseille les deux en même temps sur la même valeur, car d’une part cela devient peu clair au niveau des PRU qui se croisent, et d’autre part on se “surexpose” à la même valeur.

Dans les deux cas, il faut être clair avec soi en fixant d’emblée les stop loss et les ordres profits, sans plus y toucher par la suite ! Sauf éventuellement en remontant le stop loss à l’entrée lorsque la première cible est touchée…

Et ensuite, il faut attendre…

Conclusion

J’espère que vous l’aurez compris, cet article n’a ni pour but de vous donner le trade du siècle ni de me lancer dans des prévisions dans le but de montrer à quel point je suis balèze en analyse technique (si le trade est gagnant; et s’il est perdant, de toute manière vous l’aurez déjà oublié d’ici quelques jours, et je pourrais toujours dire, “pas de chance, mais ça arrive en trading”) et encore moins de vous convaincre que cette stratégie est meilleure qu’une autre.

Non, mon but c’est de vous (re)dire que ce qui compte, ce n’est pas la “rumeur” du moment ou le “feeling” que vous avez sur telle ou telle entreprise, non. Ce qui compte c’est que vous suiviez VOTRE plan de trading, en sachant à chaque instant ce que vous risquez et ce que vous pouvez gagner… Le tout sans états d’âme. Quel que soit le résultat d’un trade, on passe aussitôt au suivant.

Bons investissements !

 

PS: je répète encore ici que cet article n’engage que moi et ne constitue pas un conseil pour acheter des actions de la Société Générale. Souvenez vous que tous les investissements sont risqués…

 

Analyse long terme sur USD/CHF – Septembre 2011

 

Vous vous rappelez peut-être de la rapide analyse que j’avais faite au début de ce blog:

https://www.investisseur-particulier.fr/analyse-long-terme-sur-usdchf-fevrier-2011

Avec les derniers événements, je pense qu’il est temps de faire le point à nouveau. En plus, ça tombe bien, cela fait un semestre maintenant… Comme quoi, peut-être que toutes ces histoires de cycles économiques ont un peu de vérité en eux !

Mon trade initial, aux alentours de 0.95 CHF pour un USD est bien sûr parti dans le “mauvais sens”.

Cela arrive souvent quand on se lance dans des analyses d’ailleurs. A croire qu’il faudrait faire le contraire de ce que l’on pense. Mais du coup, on risque inconsciemment de penser le contraire du contraire. Vous voyez, il y a de quoi devenir fou, non ? Le plus simple, c’est de faire quelque chose de logique par rapport à ce que l’on pense, à savoir:

je pense que la paire USD/CHF va monter

je pense que, si ça trouve, elle va encore baisser

Ca c’est de l’analyse technique à la normande !

Donc, qu’est-il devenu de ce beau trade de février ?

Et bien la paire a plongé, plongé, plongé jusqu’à près de 0,70 !!!

Mais, je suis toujours dans le trade. Et oui. De l’inconscience ? Une peur de couper mes pertes ? Certainement pas.

Juste la stricte application d’un de mes systèmes de trading long terme dans lequel je n’utilise pas des stops, mais des hedges.

En gros le principe, c’est de se placer en un point stratégique de retournement, avec des possibilités de baisse “limitées” et au lieu de placer des stop fixes, on place des points de hedge dans le sens opposé.

Cela nécessite trois choses:

– utiliser un TRES faible levier (voir pas de levier du tout, voir moins. Dans mon cas, j’utilisais un “levier” 0,5), car il s’agit de long terme et, on ne sait jamais !

– se couvrir avec des hedges dans le sens opposé.

de la patience et un plan de trading mûrement réfléchi.

Du coup, j’ai pu gagner avec mes shorts dans la descente (un peu plus de 1000 pips, sur une descente de près de 2500 pips). C’est pas terrible, mais tout de même. Actuellement, je suis donc positif sur l’ensemble de mes trades et la position initiale, toujours ouverte.

De plus, il peut très bien y avoir un beau rebond encore ces prochains mois.

De point de vue fondamental:

Les choses n’ont guère changées.

– Endettements multiples des deux côtés de l’Atlantique

– Planche à billets de la FED toujours à plein régime…

Cependant, à noter, une tentative désespérée de la BNS de faire baisser le franc suisse. Désespérée à long terme à mon avis, parce qu’aucune banque centrale n’a jamais pu lutter longtemps contre une variation fondamentale de sa devise, mais sur du court/moyen terme, ça peut tout à fait fonctionner.

D’autre part, l’euro est encore en pleine crise, et si jamais un défaut de la Grèce venait à arriver, ou un gros problème avec une banque importante… Je ne donne pas cher de l’euro dans ce cas là… Remarquez, ça ne m’inquiète pas outre mesure, après tout, en ce moment les variations des devises se font un peu à celui qui baisse le moins montera ! C’est à dire que le dollar risque alors de s’envoler…Au moins provisoirement !

Du point de vue technique:

Un retracement jusqu’au niveau de 38% du dernier sommet de juin 2010 me parait plausible, d’autant plus que cela pourrait coincider avec un “presque retour” à la parité avec le dollar et la moyenne mobile 200 en données hebdomadaires.

La semaine passée, une ligne de tendance baissière mineure datant du pic de 2010 a été cassée. Bon d’accord, elle est vraiment mineure vu son tracé (n’oubliez jamais qu’une droite passe toujours par deux points, donc je considère généralement que les droites qui s’appuient sur au moins 3 points). Ceci dit, je la regarde tout de même car elle a une forte pente (donc rebond probable) et il y a eu un gros creux récemment…

Bref, j’attribue une nouvelle cible à mon trade initial aux environs de 0,98-0,99. Sachant qu’il est actuellement déjà neutralisé et même bénéficiaire, si je reprend encore quelques centaines de pips, cela aura été un trade gagnant malgré les apparences.

(graphique 1920X986 pixels, cliquez dessus pour l’agrandir, données hebdo.)

Mais que se passera-t-il si le dollar plonge à nouveau ?

Et bien, je reprendrai des hedges sur des graphiques quotidiens sur clôture de la récente ligne de tendance en rouge… en connaissant un nouveau point bas qui sera difficile de franchir, à 0,70. Dans ce cas, comme mon scénario initial semble faux, je prendrai un levier double de ma position longue car cela signifiera probablement que la tendance baissière (qui dure depuis le début du millénaire tout de même!) reprendra de plus belle.

Bien sûr, si cela se produisait alors que le cours est proche de ma cible (donc au-delà de 0,96 par exemple), je placerai un stop sur l’entrée de mon trade initial pour en sortir définitivement, validant ainsi tous les bénéfices que j’ai pu faire sur ce scénario.

 

 (1024X779 pixels, données mensuelles)

On voit ici que la RSI(14) va sortir de la zone de survente, à la fin du mois… Donc tout dépend de ce qui va se passer d’ici quelques semaines… Il est tout à fait possible qu’un gros mouvement spéculatif ait lieu, en s’appuyant sur les interventions de la BNS, avant que le franc suisse ne se renforce à nouveau et que la paire ne replonge. De même, si l’euro chute encore, le dollar va mécaniquement grimper.

 

En conclusion, il est important de distinguer l’analyse et le trading. Les deux sont certes liés parce qu’il faut bien choisir un sens pour ses trades…

L’analyse restera un jeu de l’esprit, le trading doit être concret car c’est avec mon argent que je le réalise !

PS: je ne cherche pas ici à démontrer que cette stratégie est géniale et qu’on est gagnant à tous les coups. D’ailleurs, ce n’est qu’une stratégie parmi d’autres et certainement pas la plus rentable en raison du faible levier utilisé. Ce qui compte, c’est surtout de penser ses trades en terme de risque avant tout !

A quoi servent les moyennes mobiles en trading (2ème partie)

Comme je vous le promettais dans la première partie de l’article, publié il y a quelques mois déjà (comme le temps passe vite dans la blogosphère…), je vais vous proposer un exemple de système de trading basé sur les moyennes mobiles qui s’utilise sur des graphiques en données quotidiennes.

Comme je l’ai déjà redis plusieurs fois, chacun doit trouver un système adapté à son rythme de vie et à sa personnalité.

En ce qui me concerne, je n’aime pas passer mon temps devant des graphiques et j’utilise donc rarement des fréquences inférieure à 4 heures, avec une préférence pour des données quotidiennes.

D’autre part, je me couche très rarement avant minuit, donc cela ne me dérange pas du tout de vérifier mes graphiques après la clôture des bougies quotidiennes (donc à minuit). D’autant plus, que la plupart du temps, on peut regarder rapidement en début de soirée pour constater que l’on est très éloigné de la possibilité d’un signal et qu’il est donc inutile de vérifier à nouveau le soir. Ce qui compte, c’est que le trading d’un particulier ne doit pas empiéter sur sa vie privée s’il veut espérer réussir dans la durée, donc il faut éviter des systèmes qui sont incompatibles avec votre emploi du temps.

Ce n’est pas vous qui devez vous adapter à un système, mais votre système qui doit s’adapter à vous !

Le choix de la paire à trader:

Là encore, c’est une affaire de goût. Evitez les paires à fort spreads, même si nous sommes sur des graphiques quotidiens, et que donc le spread n’est pas forcément crucial, c’est tout de même idiot de perdre de l’argent là-dedans alors qu’il y a bien assez de paires offrant un spread “réduit”, disons de 5 maximum.

Regardez donc en priorité des paires comme EUR/USD, GBP/USD, USD/JPY, USD/CHF, EUR/JPY, EUR/CHF, EUR/GBP, USD/CAD, AUD/USD…

Le deuxième point,  c’est de vérifier si vous trouvez facilement une période de moyenne mobile “adaptée”. S’il n’y en a pas, c’est que la paire est probablement en range erratique, et qu’il vaut mieux ne pas la trader avec cette méthode.

Dans mon exemple, je vais choisir l’AUD/USD (pourquoi pas, c’est aussi pour changer un peu de l’euro !). C’est aussi parce que c’est une paire qui a souvent été en tendance ces dernières années… Vous voyez, aucun choix n’est anodin en trading.

Choisir une moyenne mobile adaptée:

Bien évidemment, il existe des centaines de systèmes avec des approches différentes, mais celui-ci utilise une des propriétés des moyennes mobiles:

– le franchissement d’une moyenne mobile donne souvent un signal d’achat ou de vente

une moyenne mobile sert souvent de zone de résistance/support

Pour notre exemple, nous allons utiliser une moyenne mobile simple à 88 périodes.

Le choix de la période peut être arbitraire, à partir du moment qu’elle n’est pas trop courte (disons au moins de 40), car sinon, la moyenne risque de changer de sens trop souvent et de donner ainsi trop de faux signaux.

Personnellement, je choisi la période qui “colle le mieux” aux 4 ou 5 derniers mois de cotations. Il suffit de regarder un graphique et de prendre une période qui offre visiblement des zones de rebonds nombreuses. Evidemment, la période la plus adaptée va changer au fil du temps, mais disons qu’il suffit de regarder à nouveau le graphique tous les mois, ce qui permet d’avoir toujours une moyenne mobile “relativement” adaptée à la situation du moment.

Remarquez qu’il ne sert à rien de chipoter et de perdre du temps en recherchant LA période idéale puisque de toute façon, cette période n’est idéale que dans le passé… Personnellement, je regarde à “la louche”, et au bout de quelques modifications rapides, je tombe sur une périodicité qui ne colle pas trop mal…

(graphique 1600X600 pixels, cliquez dessus pour l’agrandir)

Le principe d’une méthode de trading basée sur une moyenne mobile unique:

Lorsque le prix arrive sur une moyenne mobile, il peut se passer 3 choses:

– soit le prix va rebondir sur cette moyenne

– soit le prix va franchir cette moyenne.

– soit le prix va osciller autour de cette moyenne

Comment savoir ce qui va se passer ?

C’est très simple, vous pouvez prendre une boule de cristal. Et que voyez vous ?

Rien.  C’est normal, pour moi, c’est pareil. On ne peut tout simplement pas savoir ce qui va se passer !

Donc, on va faire comme si chacun des possibilités allaient se réaliser, avec une bonne gestion des risques (money management). Prenons l’exemple d’un système de trading basé sur l’hypothèse que le prix va rebondir sur la moyenne mobile, qui servira donc de résistance/support.

 a) Je détermine si nous sommes long ou court (achat ou vente de la paire):

C’est très simple. Je regarde le graphique, si la dernière bougie clôture sous la moyenne mobile, il faut prendre des positions à la vente, dans le cas contraire, c’est à l’achat !

 b) Entrée sur rebond sur la moyenne mobile:

Pour faciliter la visualisation des niveaux de rebond, j’utilise une moyenne mobile décalée vers la droite d’une journée (autrement dit, on regarde à chaque fois la moyenne mobile de la veille, puisque celle du jour n’est pas encore calculée).

Je place un ordre limite d’achat (ou de vente suivant le sens d’où vient le prix) sur le niveau de la moyenne mobile affichée.

Je place un stop. Son emplacement est crucial pour la stratégie utilisée.

On peut choisir des stops serrés, en sachant donc qu’il y a aura beaucoup de sorties du trade. Il faut donc forcément avoir un rapport gain/risque élevé.

On peut aussi prendre des stops plus larges, avec un ratio gain/risque plus faible (mais au moins voisin de 2 !).

Ensuite, je place mon ordre de prise de profit (en fonction de mon stop donc).

Attention, il ne faut jamais prendre deux positions en même temps sur la même paires (puisque cela reviendrait à doubler sa position et donc son risque), SAUF si elles sont dans des sens opposés.

c) Comportement de la méthode:

S’agissant d’une méthode basée sur des graphiques en données quotidiennes, il peut y avoir de longs semaines sans aucun signal. Un moyen de contourner ce problème est de trader simultanément plusieurs paires (en respectant tout de même un money management global pour éviter de prendre 5 trades en même temps !).

Comme on prend ses positions sur des rebonds, l’idéal est bien sûr les périodes de tendance. Cela signifie aussi qu’en période de range, une telle méthode ne fonctionne pas très bien.

Lorsqu’on identifie un range (moyenne mobile horizontale…), on peut donc rapprocher le rapport gain/risque de 1 (tout en restant strictement supérieur) et effectuer des sorties sur des niveaux clés.  Le mieux, à mon avis, c’est d’arrêter de trader avec cette méthode dès qu’on a identifier un range. Le problème avec cela, c’est que souvent, lorsqu’on remarque qu’on est en range, c’est plutôt vers la fin d’un tel mouvement de consolidation, et donc, il va y avoir une sortie en tendance “sous peu”.

Ce qui compte, comme toujours, c’est de suivre la méthode sans se poser trop de questions.

d) A propos du money management:

Comme il peut y avoir des pertes répétées avant un gros gain, il est important de ne risquer qu’une faible part de son capital. Trader jusqu’à 3 paires simultanément avec un risque de 1% pour chaque position me parait raisonnable. A chacun cependant de décider de ce qu’il appelle raisonnable.

 Remarques:

Tout d’abord, je parle ici de Forex, mais ce genre de stratégie peut fonctionner également sur les actions (à conditions qu’elles soient suffisamment liquides, sinon il va être difficile de respecter son money management et ses stops…).

Comme vous le constatez, il ne s’agit pas ici d’une stratégie complète. Il faut décider notamment des niveaux de stop loss et de prises de profits. Cela dépend notamment de la paire utilisée.

Il n’existe pas de formule mathématique magique qui va vous donner ces niveaux. On ne peut les déterminer qu’avec de l’expérience. On fini par “sentir” le comportement d’une paire et on fixe donc de mieux en mieux ses stops et prises de profits. N’oubliez pas non plus qu’une stratégie doit se tester sur une année ou plus. Donc, il faut toujours commencer en démo ou mieux, sur un tout petit compte.

Il n’y a qu’une personne qui peut acquérir cette expérience, c’est VOUS !

 

 

La crise économique expliquée grâce aux ânes…

Sur le net, on trouve une petite histoire avec des ânes qui explique la crise économique de manière (très) simplifiée.

Je la copie ici, car elle a le mérite d’être très pédagogique…

 

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.

Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale… On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts.

C’était, disait-on, inévitable.

Mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

 

Toute ressemblance avec une situation actuelle est … malheureusement plausible !

Par contre, cela n’enlève en rien le génie des deux “hommes d’affaires” à l’origine de cette petite histoire… Même si j’habite dans un des villages concernés…

 

 

C’est la rentrée, tout a changé.

Tout a changé ?

Le CAC semble se stabiliser sur le support des 3000 points. Le RSi(14) vient de rebondir de la zone survendue, mais le MACD plonge toujours en territoire négatif.

Alors, rebond durable ou bien rebond technique et bull-trap ? C’est LA question à laquelle beaucoup aimeraient avoir la réponse…

Regardons où en est le SP500.

Il vient de rebondir sur la MM200 en frôlant la zone survendue du RSI(14). Il reste encore pas mal de place pour corriger jusqu’à 1000 points voir le fameux point bas diabolique à 666 points.

 

Quand on regarde le rapport entre le CAC et le SP500, on voit que le CAC est sous-évalué, à moins que ce ne soit le SP500 qui ne soit surévalué ? Quand on pense au RSI(14) qui est très nettement suracheté, il y a de quoi s’inquiéter… Il est tout à fait possible que le SP 500 chute réellement, suivi bien sûr par le CAC qui peut baisser encore vers 2400.

Sans rentrer dans de longues analyses macro-économiques, qu’est-ce qui a changé depuis l’été, depuis l’avant “mini-krach” du CAC ?

Je veux dire à part les bonnes poignées de mains entre Merkel et Sarkozy et tous les discours habituels ?

Concrètement ?

Oui, des restrictions budgétaires certes…

Et aux Etats-Unis ?

En y réfléchissant bien, on peut dire: pas grand chose.

Donc, tous ceux qui pensent que le CAC n’est pas cher en ce moment, j’aurais tendance à penser qu’on peut toujours casser les prix un peu plus.

Personnellement, je regarde attentivement des valeurs sous-côtées “injustement” par le marché, qui n’ont pas trop de dettes, des fois que je me laisse bientôt tenter par les soldes extra-ordinaires qui pourraient bien se produire.

Evidemment, si nous venons de marquer un plus bas durable et que le CAC repart sur 4000 points, j’aurais raté une occasion, mais je préfère rater une occasion de gagner de l’argent que d’en perdre.

Ah oui, je suis tombé sur une petite vidéo très parlante (même si elle est un peu longuette et peu argumentée avec un parti-pris évident). Ca fait du bien parfois de voir les choses concrètement…

Bonne rentrée à tous, et n’oubliez pas les règles de prudence !

 


Economie : représentation de la dette des… par GlobZOsiris

Investir en Bourse: pourquoi je n’aime pas les valeurs de rendement

Petit rappel: une valeur de rendement est un titre d’une société qui distribue une grande part de ses bénéfices. Il s’agit de grandes sociétés arrivées à maturité. On peut citer par exemple Total, France Telecom ou Sanofi en France.

On les oppose généralement à des valeurs de croissance, dont le prix dépend surtout de l’espérance en un fort accroissement des bénéfices futurs. Ces sociétés ne distribuent généralement pas ou peu de dividendes.

Une stratégie d’investissement sur des valeurs de rendement ressemble généralement à ceci:

– on achète dans des creux de marchés (ou du moins ce qu’on espère être un creux !). Autrement dit, plus la valeur baisse et plus c’est l’occasion de se renforcer

– on attend et on récolte régulièrement les dividendes.

Les avantages de cette stratégie semblent évidents:

– peu de temps à consacrer à l’investissement (si ce n’est celui de BIEN choisir ses sociétés)

– même si le marché baisse à l’occasion, comme on améliore son prix de revient et que les dividendes tombent régulièrement, on est “sûr” de faire un bénéfice à long terme. Bénéfice encore décuplé si le marché monte…

MAIS, cela n’est pas rentable dans trois cas:

– si le marché baisse sur le long terme: les dividendes ne font que compenser la baisse de son porte-feuille.

– rien n’oblige une société à verser des dividendes. En cas de problème, elle peut être contrainte à diminuer voire à supprimer ces versements (et comme il s’agit d’une valeur de rendement, il est fort probable que sa valorisation boursière chute par la même occasion !) Sans parler d’une faillite éventuelle.

– si la devise de référence de l’action chute, les dividendes baissent mécaniquement. A moins de se couvrir contre les variations de devise bien sûr et/ou de diversifier un maximum à l’international, dans des zones économiques différentes, son porte-feuille. A noter que l’action peut très bien monter SI le marché estime que la société “vaut plus” que la devise concernée (la société devient en quelque sorte une valeur refuge comme l’or).

L’exemple du Japon:

On voit clairement que le Nikkei baisse depuis un bon bout de temps, certes avec des rebonds importants, mais l’ensemble est tout de même clairement baissier. Quelqu’un qui aurait acheté dans les creux (et ça, c’est plus simple à dire qu’à faire!), aurait acheté en 1999 vers 14000, en 2002 vers 8000, en 2008 vers 7500. A supposer qu’il aurait investi les mêmes sommes, il aurait un prix de revient moyen de 9833. Ce qui signifie, qu’actuellement, bien que nous soyons “dans un creux”(???), il serait en moins-value de près de 8% ! Ce qui, avec des dividendes réguliers et importants, aurait été certes compensé (en n’oubliant pas de soustraire l’effet de l’inflation…).

Mais, en réalité, je vous parie ce que vous voulez qu’il aurait un prix de revient moyen beaucoup plus proche des 12000-14000 points, ce qui ferait une moins-value de près de 25 à 35% réduisant dramatiquement ses gains faits avec les dividendes ajustés par l’inflation. Le tout pour un investissement d’une quinzaine d’années.

Vous allez me dire, oui mais nous on n’est pas au Japon. C’est exact.

Mais regardez ce graphique, qui fait le parallèle entre les indices US et ceux du Japon, avec un décalage de 11 ans certes…

Vous allez me dire, mais nous on n’est pas non plus aux USA. C’est exact, mais je vous épargne de vous faire la leçon sur l’influence immense du marché américain sur les indices européens…

Certes, je suis sûr qu’en cherchant bien, je peux trouver un graphique de l’évolution du prix des couches culottes, de la vodka et du CAC et en tirer des projections m’annonçant la fin du monde en 2012, mais mon propos ici est avant tout de dire que nous ne sommes pas à l’abri d’un long, très long marché baissier en Europe.

source: http://www.ritholtz.com/blog/2011/08/turning-japanese-spx-vs-nikkei-index-10-year-lag-2/

Avec des “larges caps”, on a du solide:

Les grandes sociétés, versant des dividendes régulièrement sont éternelles.

Oui, sauf quand elles s’écroulent…

Dans un marché incertain, peut-on vraiment dire qu’une société ne craint pas la faillite ? Bien sûr, il y aura toujours des McDo et du Coca…

Mais sans aller jusqu’à la faillite, on a aussi des valeurs comme France Telecom qui stagnent depuis 10 ans (certes en versant un confortable dividende).

Avec les petites sociétés de croissance, on peut pulvériser le rendement:

Il n’est pas rare d’avoir des sociétés qui font du +100 ou 200% en quelques années, voir en quelques mois si on a de la chance…

Soit la société va avoir un petit plus qui fera toute la différence (perspective brillante, découverte importante ou tout simplement rachat par une autre société à un bon prix) et on va avoir un gain très important.

Soit la société suit plus ou moins le marché, on aura donc un petit rendement, sans dividendes en général.

Soit la société s’écroule (d’où l’intérêt de mettre des stops et de se fixer un rapport gain/risque dès le départ).

Le fait d’acheter ce genre de sociétés dans les creux de marché donne des progression fulgurantes quand le marché se reprend. Prenons par exemple le cas de Sporever (une petite société travaillant dans les médias sportifs, sans rien de particulier en ce qui me concerne, que j’ai pris plus ou moins au hasard dans les small caps françaises):

Sa valorisation boursière passe d’environ 2,50 € par action à près de 15 ! Soit du +600% en un an.

L’autre intérêt pour moi de ce genre de société, c’est qu’on y est pas lié comme aux valeurs de rendement. Quand le marché dévisse, on n’hésite pas à revendre pour préserver ses bénéfices, alors qu’avec les valeurs de rendements, on va être tenter de subir la baisse dans l’attente d’acheter moins cher pour faire baisser le prix de revient (alors qu’en vérité, on est en train de perdre de l’argent).

Bref, ce sont deux visions différentes de l’investissement qui s’affrontent.

L’avantage du particulier est justement de pouvoir acheter des petites valeurs, ce qu’un gros hedge fund ne peut pas faire sans impacter profondément la société ciblée. Même Warren Buffet, investisseur à long terme orienté valeurs de rendement, a débuté avec des valeurs de croissance avant d’être contraint de par la taille de son fond d’investissement, de n’acheter plus que des parts dans des grosses sociétés.

En conclusion, si vous n’avez pas le temps de vous intéresser à la Bourse, une stratégie sur les valeurs de rendement peut être faite pour vous. Mais est-il prudent de jouer en Bourse sans en avoir réellement (au moins un minimum) le temps ?

Le goût, l’odeur et la couleur… d’un krach (suite)

 

Hum, oui. La Fed a décidé de maintenir l’argent facile avec un taux d’intérêt près de 0% jusqu’en 2013. Du coup, un petit sursaut des marchés a eu lieu mardi.

Pas de bol, on est mercredi… et là (dépêche AFP) de 16h27 (je ne peux pas vous donner la clôture, mais je parie que ça ne bougera pas beaucoup, avec sans doute une remontée due à des prises de bénéfice pour les méchants shorters de bancaires…):

La Bourse de Paris décroche de plus de 4%, les valeurs bancaires s’écroulent :

La Bourse de Paris s’enfonçait dans le rouge mercredi après-midi, lâchant 4,30%, plombée par l’écroulement du secteur bancaire, victime de multiples rumeurs, dont celles d’une dégradation de la note de la France, démentie par le gouvernement.

A 16H16, le CAC 40 perdait 136,57 points à 3.039,62 points, dans un volume d’échanges de 4,625 milliards d’euros, replongeant vers les 3.000 points malgré son rebond de la veille.

L’ensemble des places boursières européennes subissait le même sort. Francfort perdait 4,11%, Londres 1,63% comme Wall Street où le Dow Jones perdait 3,29% et le Nasdaq 3,03%.

Le secteur bancaire était très lourdement sanctionné, en chute libre pour certaines valeurs comme Société Générale.

Société Générale cédait 20,24% à 20,75 euros, BNP Paribas 12,27% à 34,51 euros, Crédit Agricole 16,09% à 5,78 euros, des dégringolades quasi inédites depuis la crise financière de 2008. Axa perdait 10,37% à 10,07 euros.

Ces valeurs souffraient du fait que la Grèce pourrait étendre son programme d’échanges d’obligations afin d’y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait en premier lieu ses créanciers privés.

“Il y a aussi les rumeurs les plus folles, certains parlent même d’une éventuelle dégradation de la note française par une agence de notation”, a indiqué un analyste parisien sous couvert d’anonymat, mais “on navigue dans la plus grande obscurité”.

De son côté, le ministère des Finances a démenti “formellement” les rumeurs de dégradation de la note française, selon l’entourage du ministre.

“Il est clair que des investisseurs jouent la carte de la peur car cette rumeur est largement infondée, à mes yeux. Les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody’s, Standard and Poor’s) ont très récemment renouvelé leur confiance dans la note française”, a tempéré un autre analyste.

 

 

Ah oui, c’est bien un krach, parce que des séances à -4%, à force, ça commence à faire beaucoup.

Je me demande bien qui peut lancer d’aussi viles rumeurs, alors que la France avec son très modeste endettement n’arrive pas à la cheville des USA ou du Japon. Bon, question de temps sans doute.

Prochaine étape: interdiction des ventes à découvert sur les bancaires.

Moi qui me disait, vers 3000 de CAC, j’achète un truc bien décôté mais de bonne valeur. Je commence à me demander si je vais pas attendre vers 2500 à la vitesse où ça va en ce moment ! Bon, j’y réfléchirai à tête reposée.

Bon, c’est le genre de moment où il vaut mieux aller faire un tour à la campagne pendant le week-end que de trop réfléchir. Par contre, c’est un bon moment pour repérer des sociétés et des secteurs de qualité qui pourraient fortement rebondir dans l’avenir… C’est en général celles qui baissent le moins pendant que d’autres s’écroulent, même si la baisse va les rattraper, mais ça sera là l’occasion de les acheter pour pas cher.

Sinon, il y a le Forex pour s’occuper, mais c’est vraiment le moment d’utiliser des stratégies avec un bon money management, car tout bouge très vite et dans tous les sens et c’est pas évident de dégager des plus-valus dans ces conditions, avec des positions perdantes à peine rattrapées par des signaux opposés (heureusement qu’il y a les shorts sur CFD CAC pour améliorer tout ça…).

Et n’oubliez pas => plan de trade => Stop loss => zen…!

Bon week-end !

PS: en fait, pas de surprise, le krach, il a commencé il y a longtemps, il suffit de regarder le CAC exprimé en or pour le constater…

 

Le goût, l’odeur et la couleur… d’un krach

(source: http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/tag/bourse)

Aujourd’hui, c’est lundi et j’ai la réponse à ma question du week-end.

Je reconnais ce petit goût amer, cette odeur de brûlé et une couleur rouge prononcée. Oui, on dirait… Ça ressemble à… un krach.

(source: boursorama)

Quand à la contradiction entre la dégradation de la note US et le refuge représenté par les bons du Trésor, visiblement Mr.Marché a fait son choix…

(CercleFinance.com) – De façon paradoxale, les Bons du Trésor gagne de l’attrait à la suite de la dégradation, pour la première fois de son histoire, d’une note sur la dette souveraine américaine. Reflétant un afflux sur l’obligataire, le rendement du T-Note à 10 ans chute ainsi quinze points de base à 2,41%.

Vendredi, S&P a abaissé la note long terme des États-Unis de ‘AAA’ à ‘AA+’, tout en maintenant une perspective ‘négative’ et la note court terme ‘A-1+’. L’agence de notation justifie sa décision par un compromis budgétaire au Congrès jugé insuffisant pour ‘mettre la dette du pays sur une tendance soutenable’.

Cette dégradation de note, en grande partie anticipée par les marchés, n’entraîne pourtant pas un rejet des Bons du Trésor par les investisseurs, bien au contraire.

Ce qui me conforte dans l’idée que:

– les agences de notations ne sont pas bien utiles (n’oubliez pas qu’elles n’ont rien vu venir de la crise de 2008). Moi aussi je peux regarder par la fenêtre et dire “je vois une dégradation de la météo. Regarde, il pleut.”

– j’aimerai avoir un ami dans une agence de notation, pour pouvoir me faire plein d’argent facilement. Comment ça, ça s’appelle un délit d’initié ? Mais non voyons, je parie sur la baisse juste parce que je suis un peu déprimé en ce moment, pas parce que mon ami vient de me dire qu’il allait dégradait la note de ceci ou de cela.

– ça serait marrant qu’il y ait 3 agences de notations européennes, 1 brésilienne, 1 indienne et 2 japonaises. Comment ça, on pourrait créer une agence de notation américaine qui noterait les agences de notation. Et JPM pourrait en profiter pour sortir un turbo-CDS-derivatif qui coterait le spread entre les prévisions des différentes agences indexé sur l’agence de notation des agences de notations.

– j’aimerai aussi avoir un ami dans cette méga-agence de notation

– “promis, après 2008, on va réguler la finance” (les politiques). “bien sûr, en attendant, il faudrait juste nous renflouer pour qu’on puisse contin.. heu réguler comme vous dites” (les financiers)

Je me disais hier, que décidément, les règles avaient changé. En fait, pas tant que ça:

– nouveau record de l’or (avec des prévisions très élevées, qui valent ce qu’elles valent, mais assez logiques : http://www.zerohedge.com/news/shocker-jpm-sees-gold-2500-year-end )

– le franc suisse continue de grimper contre la plupart des devises

– étonnement le dollar reprend de la vigueur

Après, sur du moyen terme, ça reste à voir…

Bon, et n’oubliez pas, pas de raison de paniquer si on suit un système cohérent ayant un risque calculé. Et surtout, il sera encore temps de ramasser des titres bradés quand l’orage sera passé. Ça fonctionne depuis le temps de Graham, alors, il n’y a pas de raison que cela change (à moins bien sûr de prédire la fin du monde, ce qui est autre histoire…)

L’Amérique, l’Amérique… (deuxième épisode)

L’agence d’évaluation financière S&P a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, privés de leur “AAA” pour la première fois de leur histoire, citant les “risques politiques” face aux enjeux du déficit budgétaire.

J’avoue que j’ai hâte de voir les cotations à l’ouverture des marchés lundi matin.

Déjà que les indices ont dévissés ces derniers jours, là, j’avoue que je ne sais pas quoi penser. D’un côté, le krach actuel. Ben oui, 10 séances de baisses consécutives sur le CAC avec une perte de près de 20% sur un mois, ça commence quand même à ressembler à un krach non? Bon, d’accord, il manque un petit dévissage de 10% en une séance, comme en 2008… 3 ans déjà ! Et oui, on est passé d’un krach par décennie à un krach tous les 3 ans… Krach qui a lieu justement à cause des dettes et d’économies réelles atones.

D’un autre côté, les cours ont peut être déjà intégré une bonne partie des raisons de la baisse.

Pour tout vous dire, j’étais justement entrain de me demander vendredi s’il était temps de tenter une petite ligne ou deux d’actions dévaluées, avec un bon potentiel, vu la baisse brutale de ces derniers temps, pour du long terme. Et hop, ça y est j’ai eu la réponse (au moins pour cette question): on va attendre encore un peu.. Le CAC peut très bien tomber à 3000 voir un bon 2500.

Et comme on dit “il ne faut pas essayer d’attraper un couteau qui tombe”.

Certains disaient récemment que les actions “n’étaient pas chères”. Oui, c’est sûr. Mais “cher”, ça veut pas dire grand chose. Tout dépend du contexte. Si je suis dans la rue avec pas un sou en poche, un café me parait cher, mais si je me vautre dans un hôtel de luxe, je ne regarde même pas ce genre de dépense. Bref, dans la vie, tout est relatif comme disait Einstein !

Alors que peut-il se passer prochainement ?

– les bons du trésor US vont baisser (et donc les taux vont se tendre). Beaucoup ou pas beaucoup, ça c’est une question difficile car il y a une contradiction entre “période de trouble” et “fuite vers la sécurité synonyme de bons du trésor US”. Personnellement, je pencherai plutôt vers beaucoup quand-même.

– fuite vers la sécurité: je pense que l’or et le franc Suisse n’ont pas fini de s’apprécier. Mécaniquement, le dollar devrait encore s’affaiblir.

– comme le marché financier mondial est directement lié à LA référence (bons du Trésor US), ça risque de (pardonnez moi l’expression, mais je trouve rien d’autre) chier grave ! Surtout que les investisseurs sont déjà échaudés par la crise de la dette européenne, du ralentissement économique du Japon avec, n’oublions pas, une centrale dont on parle plus mais qui est toujours bien là à cracher des radionucléides.

Ah oui, j’oubliais: les caisses de retraites et autres “assurances vies” sont généralement gavées de bons du trésor et autres obligations.

Déjà que la plupart des Etats américains ont tapés dans les caisses pour payer d’autres dettes, ce qui donne une sous-dotation des fonds de pensions.

source: http://www.zerohedge.com/news/mapping-americas-underfunded-state-pension-and-healthcare-liability-debacle

En passant, comme je le disais précédemment , les problèmes de “foods stamps” ne se sont pas arrangés. Près de 14,5% de la population américaine en a besoin désormais (avec des pointes hallucinantes de plus de 36% en Alabama !):

source: http://www.zerohedge.com/news/food-stamp-use-surges-most-years-alabama-foodstamp-recipients-double-may

Et le trading dans tout ça ?

Ah oui, vous vous rappelez de mon article de début mai ?

Et bien, le signal sur le CAC exprimé par rapport au dollar index a eu lieu cette semaine.

En temps normal, je dirais qu’il faudrait shorter le CAC en achetant des dollars en parallèle, mais je dois bien avouer que je n’ai aucune idée de la réaction du dollar face à la dégradation de la dette US…

C’est ça qui est amusant en ce moment: les règles du jeu, applicables depuis des décennies ont changé.

Dans ce genre de situation, plus que jamais, je ne vois qu’une seule chose à faire: prendre des positions avec un bon money management et laisser faire les lois mathématiques du rapport gain/risque.

En ce qui concerne les indices, je pense que le rebond n’est pas encore arrivé (je verrai bien le CAC tester d’abord la zone des 3000 en tout cas). Une chose prudente qui pourrait être à faire est d’arbitrer en le CAC et le SP500 (en achetant le CAC et en vendant le SP500), sachant que le CAC  dégringole depuis plus longtemps que le SP500, dont la tendance haussière n’est pas remise en cause encore (même si cela pourrait ne pas tarder….)

Bon, il ne reste plus qu’à attendre tranquillement l’ouverture de Tokyo ce dimanche soir… Pour vous donner un avant-goût possible, voilà ce qu’a fait le TASI hier (Tadawul index, l’indice de la Bourse de l’Arabie Saoudite) en ouvrant sa semaine le samedi.

Un petit décrochage de plus de 5%.

Bonne semaine à tous, et n’oubliez pas: si on sait ce qu’on fait (des trades clairement décidés avec un money management, un stop loss, une ou plusieurs cibles…), il n’y a aucune raison de paniquer.

Témoignage: 3 mois sur le Forex

Je suis tombé par hasard sur un témoignage sur un forum consacré au Forex (source: http://www.trader-forex.fr/forum/broker-forex/39753-mon-experience-sur-le-forex-apres-3-mois-et-iforex.html ).
Ce témoignage est tellement représentatif, à mon avis, que je l’ai repris intégralement ici.

Les faits sont en caractères normaux.
Mes sentiments sont en italiques et en gras.

Bonsoir à tous,

J’ai décidé de poster mon expérience du forex avec iForex.
Je ne voulais pas le faire mais j’ai changé d’avis puisque vous lisez ces lignes.

J’ouvre un compte avec les 100€. Je reçois un fichier pdf, un tutorial. C’est compliqué malgré les apparences. J’étudie un peu tout ça de mon côté et me fait une certaine représentation du système.

Une conseillère m’appelle plusieurs fois : téléphone + mail pour convenir d’un rendez-vous. Je voulais faire le tour de la question tranquillement mais fatigué par tous ces messages je prends un rendez-vous.

Voici un exemple d’un de ses mails :

Cher Mr ******,

Je me présente, je suis gestionnaire de compte chez IForex ,
Je tiens tout particulièrement à vous remercier d’avoir choisi iFOREX.
J’ai tenté de vous joindre a plusieurs reprises sans succès,
Je suis la pour vous vous donner une assistance dans le trading et vous conseiller au mieux,

J`aimerai convenir d’un rendez-vous téléphonique selon vos disponibilités pour que nous puissions faire un bilan de vos connaissances financières et établir une stratégie de trading qui vous conviendra.

J’aimerai également mettre à votre disposition différents outils,

Ces outils vous aideront à définir votre stratégie de trading et vous accompagneront dans vos décisions.

· Le rapport quotidien des marchés : Ce rapport vous permettra d’être informé de l’évolution des marchés ainsi que des décisions économiques importantes afin de trader de manière plus efficace.

· Un formation continue sur l’analyse graphique et fondamentale et ce, sur votre demande.

· Une équipe d’analyste graphique a votre disposition,

· Enfin, un service clientèle personnalisé.

Voici le lien pour télécharger la plateforme: *****************

Je reste à votre disposition pour tout informations complémentaires,

Cordialement,
Vanessa O.
Gestionnaire de comptes

Phone:
+***********
Fax:
+***********
E-mail:
***********

Elle (Vanessa O. — on a le prénom mais pas le nom. Ce ne devrait pas être le contraire ? —) m’explique les principes du forex. J’ai compris à peine 30% de ce qu’elle m’a dit. Oui, la parole s’envole, les écrits restent. Je ne voulais avoir l’air d’un imbécile à qui il faut répéter plusieurs fois pour comprendre quelque chose d’évident

Je ne comprends rien à leur plateforme. Il y a un compte demo mais un ami trader me dit que ça ne sert à rien de perdre son temps avec les demo. Donc je me lance après quelques semaines. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Comme je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire, je prends en parallèle l’outil graphique du site ******* pour décider des trades.

Une semaine s’écoule ( je passe les trades le matin avant d’aller travailler — env. 10 min — et suit aveuglément l’outil décisionnel). Résultat : 177€ sur le compte. Cool …

Un matin je passe un ordre. Alors que par défaut mes mises étaient à 2500, voilà que je viens de parier 50 000 et 17 € de spread pour iForex. Oups. Je me dis en moi-même : ” c’est une connerie du logiciel, tant pis, ferme le trade et au revoir les 17€ Je laisse tourner. J’ai une chance sur deux ? Ça monte ou ça baisse ? Non ?

Résultat : 0€ sur le compte.

Zut alors. Quelle bêtise ! Tout avait si bien commencé …

Je recommence. Je mets 200€. Cette fois je ne me ferai pas avoir. Je ferai bien attention à chaque fois. (Effectivement, le logiciel n’en fait qu’à sa tête. Les réglages par défaut requis ne sont pas toujours respectés. D’où leur mise à jour régulière sans doute.)

Tiens j’ai un nouveau conseiller ! Au revoir Vanessa et bonjour Stéphane Z.
Stéphane Zorro ? Ah non c’était Don Diego de La Vegas !

Il me fait une super offre : si je mets 500€ de plus alors j’ai un bonus de 50€. Il y a des bonus plus importants pour des mises plus grosses. J’accepte pour 500€. Je sens mon conseiller déçu au téléphone. Je découvre une fois la transaction faite que j’aurai les 50€ que si je fais pour 3 millions d’euros de transactions avant une certaine date ( 2 mois ? je ne me souviens plus)

Je commence à miser souvent et plus pour avoir mes 50€.

J’ai été trop paresseux pour calculer combien cela rapporterait à iForex si je faisais pour 3 millions d’euros de trades. Plus que 50 € ?
Ca me rappelle la blague 30 € le ticket d’entrée gratuit pour le cinéma, 30 €, 30 € !! Allez c’est une super affaire !

Bref, je commence à perdre souvent et pas de chance supplémentaire sur ********* car ils ont changé leur outil avec refonte du site. Le nouveau système me fait perdre presque 100% des trades passés. j’ai déjà mangé mon pain blanc ?

Outre les bugs de la plate forme qui refuse de me clôturer mes trades perdants sur le champ mais après plusieurs minutes et quelques euros de plus en perte, j’essaye de récupérer mon argent restant : env. 200€.
Ca va tout seul pour mettre de l’argent càd quelques minutes mais dans l’autre sens pour le retirer c’est déjà une autre histoire.

Il faut remplir plusieurs champs avec des nombres que l’on ne possède pas : voici sa réponse

Bonjour,

Le champ “branch number” correspond au numéro de succursale de votre banque.

Le “swift” est votre numéro swift que vous pouvez trouver sur votre relevé de compte.

Quand au cout du retrait, il est gratuit jusqu’à hauteur du montant du dépôt, des lors que cela a été fait par carte, ce qui est votre cas.

Restant a votre disposition.
Cordialement,
Stephane Z.
Gestionnaire de comptes

Sa réponse ne m’éclaire absolument en rien ( sa dernière ligne est même un mensonge. Là je suis inquiet) alors que je lui ai envoyé un exemplaire de mon RIB et qu’il doit savoir que ces champs ne sont pas intitulés de cette manière sur mon RIB. Pas de numéro swift non plus. Après consultation sur internet, c’est semble-t-il le BIC sur nos relevés.

Deuxième mauvaise surprise, je ne peux pas tout retirer. Je dois laisser un minimum sur le compte.
Je lui téléphone. On me répond en anglais. Je rappelle. il me répond que je dois utiliser la plateforme. Je lui dit que je m’en fous, qu’il me redonne le reste de mon argent. non pas d’autres solutions. Bref j’ai compris. J’ai en fait tout perdu.

Du coup, je joue le mieux possible avec ce qui me reste et qui diminue chaque jour. Oui parfois je gagne mais jamais à hauteur de mes pertes sur le long terme. Tiens sur ******, l’outil graphique Centre de gravité de Belkhayate est revenu à la demande des membres du site. Ouf ! je suis sauvé

Mais non, il y a quelques jours suite à la chute boursière avec la dette grecque et américaine j’ai perdu mes derniers euros.

Résultat = -700€

C’est chère l’expérience de Forex …

Je ne raconterai pas toutes les pubs qui me poussaient à acheter des services qui grâce à eux me faisaient croire que j’aurai gagner bcp d’argent. Ou le coup de l’appel après 300€ de perte pour m’inviter à remettre 2000€ et bénéficier des informations VIP. Lorsque je lui ai répondu que j’en restait là et que s’il me fallait 1 an pour me refaire alors je mettrai un an, toutes ses promesses d’aides à la stratétgie etc se sont envolés et je n’ai plus entendu parler de lui. Tu parles qu’il va s’intéresser à un type qui n’a que 100€ et qui ne voudra plus mettre davantage.

J’ai posté ce message car peut-être peut-il éclairer le jugement de quelqu’un d’autre. Je me garderai de critiquer ce système. J’ai voulu gagner de l’argent facile et j’ai perdu. J’avais accepté les règles du jeu.
Simplement, j’ai un certain sentiment de honte en moi.
J’ai échoué. En parler me fait du bien et j’espère que cela m’aidera à tourner cette page douloureuse et honteuse même si seulement 3 membres m’ont lu jusque ici. Je le fais d’abord pour moi, vous avez compris.

Je n’ai pas su “baiser” l’Autre. Si je gagne de l’argent, c’est que forcément quelqu’un en perds ? Non ?
Oui, je ne devrais pas partager mon expérience pour que pleins de gens se fassent dépouiller. Comme ça on se sent moins stupide mais c’est pas bien de réagir comme ça.

Je suis triste. Je ne comprends pas comment j’ai pu croire que je pourrai gagner de l’argent de cette manière (plusieurs heures devant les courbes pour avoir la satisfaction de gagner 3€, c’est même pas le prix du SMIC et en plus avec le stress gratuit etc.)

Quel pauvre type je fais.
J’ai pitié de moi même.
J’ai perdu une année d’heure supplémentaire, Une année de labeur le soir. Une année où je ne rentrais pas assez tôt pour voir mes enfants avant de se coucher. Tout ça pour quoi ? Pour tout perdre en 3 mois au Forex.

C’est Michel Serre sur France Info qui disait que dans tout match de sport il y a non pas deux acteurs mais 3, le troisième étant toujours invisible. Il y a le futur vainqueur qui pourra être le futur perdant une prochaine fois, le futur vaincu et le troisième acteur qui lui, ne perd jamais, c’est-à -dire celui qui ramasse les entrées. Au loto c’est pareil, 1 vainqueur, des millions de perdants et l’organisateur, le gagnant perpétuel. Tous les systèmes sont comme ça.

Je vais finir par les paroles d’un ami trader, un pro quoi :

” tu es trop petit pour jouer dans ce genre de marché. Tout d’abord sache que je joue avec l’argent de ma banque et non pas le mien. Cela change tout. (mdr là donc c’est encore mon argent non ?)
Que j’ai déjà gagné au Forex 40 000 € en 20 minutes. Toi tu n’aura jamais que des miettes.
Que tu ne dispose même pas de 5% des outils et informations que je possède du marché.
Tu veux gagner au forex ? Fais des études financières et rejoins mon équipe. Tu auras ton fixe assuré à la fin du mois plus les commissions si tu joues bien. Crois moi c’est plus sûr comme ça.
Pour ta perte de 700€, essaye d’en retirer quelque chose de positif. Tu seras moins stupides à l’arrivée.
Et n’oublies pas qu’en Asie, l’euphorie du Forex a déjà eu lieu et que beaucoup de ménagères ont laissé bien plus que toi sur ce marché. Hehe, j’ai un ami qui avait ouvert une plateforme de trading avec des codeurs chinois, l’un des premiers. Il a revendu sa boîte 50 millions d’euros. À méditer.”

Merci de m’avoir lu. Cordialement.

Quelques remarques:

Outre le fait qu’il s’agisse d’Iforex, réputée pour être une société quelque peu douteuse (!!!), de nombreuses autres sociétés (dont certaines “presque” sérieuses, avec seulement un service commercial un peu agressif…) vont à la pêche aux clients crédules sur le Forex, en faisant miroiter des gains faciles et rapides. J’ai déjà dis à plusieurs reprises ce que je pensais des “trop belles pour être vraies”, dans quelque domaine que ce soit.

Il ne s’agit pas pour moi de me moquer ici, et d’ajouter sur un ton paternaliste qu’il faut vraiment être stupide pour se faire avoir ainsi. Au contraire, il me parait remarquable d’écrire un tel témoignage empli de sincérité. Combien d’autres “pigeons” se font plumer, et bien davantage, sans jamais se plaindre, par dépit et par honte peut-être ?

Les arnaques de tous genre ont toujours fonctionné tout simplement parce qu’on espère au fond se soi, même si une part du cerveau envoie des messages d’alerte, que les boniments que l’on nous raconte sont vrais (et je ne parlerais pas de politique…). L’égo prend également une grande part dans le processus : on pense qu’on est plus malin que les autres.

Par contre, ma conclusion ne serait pas la même que celle de l’auteur du témoignage.

En effet, passer des heures pour gagner (dans le meilleur des cas) quelques euros n’est certes pas rentable, MAIS:

– si on gagne si peu, c’est qu’on a un trop petit compte, qui est cependant nécessaire pendant une période de formation de plusieurs années, avant d’avoir un gros compte, une bonne méthode et une meilleure connaissance de soi

– on peut aussi se servir du Forex sur du “long” terme, et là, le temps passé reste négligeable.

– beaucoup de gens “s’amusent” en apprenant le trading (comme on peut s’amuser à apprendre l’histoire de l’art par exemple !), il ne faut donc pas compter ce temps “de loisirs”.

– n’investir que l’argent qu’on a pas (vraiment) besoin.

si on est pas un trader pro, et donc par conséquent un particulier, il faut se comporter en investisseur et non pas en trader intra-day de banque. Quitte à ne ramasser que des miettes, autant qu’elles soient grosses et originaires d’un bon gâteau !

J’espère que ce témoignage sera lu par beaucoup d’apprenti- traders et que cela leur évite bien des déconvenues. Une fois encore, le Forex (ou n’importe quel placement financier) N’EST PAS UN CASINO A BISOUNOURSLAND !