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Le livret A bouge… pendant que le monde continue à s’endetter…

Le taux du livret A passe à 2,25 % au 1er août 2011.

Comment ça, ça vous est égal ? Vous ne devriez pas.

Combien d’investisseurs font moins bien que le taux du livret A ?
Combien d’investisseurs ont moins sur le livret A que sur leurs comptes de trading ? Pourtant, l’une des règles d’or du trading et de ne risquer que “l’argent dont on a pas besoin”…

Et puis, sinon il y aussi la Bourse, comme vous l’expliqueront les Inconnus. Bon d’accord, c’est vieux, mais en y réfléchissant bien, ça a pas trop changé non?

Sinon, il y a toujours ces fameux problèmes de dettes. Pourtant, l’explication est très simple :

Par contre, quand on voit comment les politiques (quel que soit leur bord politique) saisissent l’essence du problème, il y a de quoi s’inquiéter, non ?

Tiens en passant, je n’ai pas pu m’empêcher de regarder quelques termes sur google trends (qui permet de voir les mots-clés les plus recherchés):

comme par exemple “swiss bank” (depuis 2004)

…ou “swiss franc” (sur les 12 derniers mois)

…et bien sûr “debt”:

Bien sûr, il y a aussi la fameuse phrase “achetez au son du canon…”, mais est-ce que les canons sont suffisamment proches ou bien peut-on encore s’attendre à (beaucoup) plus de bruit ?

Personnellement, je suis bien content de faire du swing trading sur Forex en ce moment, avec pas trop d’investissements en Bourse, du moins peu à l’achat en tout cas. Cela n’empêche pas qu’il y a sans doute quelques bonnes occasions à ramasser pour celui qui sait les dénicher…

Le retour des vacances…

Je viens de rentrer de quelques semaines de déplacement suivis d’une petite semaine dans les Alpes bien méritée. Et qu’est-ce que je vois en ouvrant mes plate-formes de trading ? Une bonne grosse claque des marchés ! J’ai juste eu le temps de prendre une grosse position à la limite de mon money management de crise (c’est à dire avec un risque de 6%,  ce que je ne fais que quand je “le sens vraiment bien”, avec bien sûr confirmation sur un de mes systèmes de trading) en shortant bien comme il faut la paire GBP/USD (ben oui, ça aurait été plus “logique” de le faire sur l’euro, mais pas de bol, mes signaux étaient déjà passés ! Et il ne faut jamais prendre le train en marche, juste sur un coup de tête…). Bref, ce matin, pendant que je dormais paisiblement, ma cible était atteinte et du coup, mon mois de juillet où je ne comptais à peine trader, s’annonce bien.

Enfin, bien si on peut dire. Parce que, de vous à moi, j’aimerai franchement mieux que ça se passe autrement. Les dégringolades des bourses, ce n’est jamais très bon pour personne à la longue, ne serait-ce que pour quelques positions mineures à long terme qui, si elles ne sont pas particulièrement touchées pour le moment, ne vont certainement pas rebondir par les temps qui courent ! Heureusement que suis presque entièrement en cash, concentré sur le Forex, qui me parait être un bon refuge dans ces périodes d’incertitudes boursières.

En faisant un petit tour des sites économiques d’actualités, je suis tombé sur une info qui pourrait me faire bien rire si ce n’était aussi sérieux…

La cotation du CAC 40 à Paris, qui avait ouvert en nette baisse (-1,74%) n’était plus disponible depuis 09H56, en raison de problèmes techniques, dont NYSE Euronext tente de déterminer les causes, a indiqué mardi à l’AFP l’opérateur boursier.

(CercleFinance.com) – La cotation de l’indice CAC 40 en Bourse de Paris est interrompue depuis 9h56.

L’incident touche l’ensemble des indices sur les marchés au comptant d’Euronext et la diffusion des indices AEX (Amsterdam), BEL 20 (Bruxelles) et PSI 20 (Lisbonne) est également suspendue.

A ce stade, aucune heure de reprise de cotation pour le CAC 40 et les autres indices n’a été communiquée par NYSE Euronext.

Ah oui, en effet, ma dernière cotation date de de 9h57. Heureusement qu’il y a les futures qui continuent à tourner.

A propos, j’ai regardé par curiosité ce qui s’était passé vers 9h57 en graphique 1 minute sur le CFD du CAC40. A ben tiens, voilà que c’était le plus bas de la journée. Et qu’après, ça a bien remonté (enfin, n’exagérons pas, on est sur un graphique 1 minute, donc ça ne représente que 80 points d’indice à peu près à l’heure où j’écris cet article).

Amusant non ?

Cet incident, qui s’est produit alors que les bourses européennes chutaient fortement, concernait aussi l’AEX aux Pays-Bas, le Bel20 à Bruxelles et le PSI20 (BIEN PSI20) au Portugal, des indices gérés par NYSE Euronext, qui précise toutefois que les valeurs ne sont pas bloquées et que les échanges se poursuivent normalement.

“C’est un problème de rediffusion qui empêche la communication aux marchés du calcul des indices”, a expliqué une porte-parole de l’opérateur. “Les négociations se passent sur tous les titres. Il n’y a aucune suspension de valeur”, a-t-elle ajouté

Ah bon, c’est une coïncidence alors ? Une grosse chute, et hop, le système de communication qui merdouille. Remarquez, ça arrive. Heureusement que les systèmes responsables du trading fonctionnent sans problème. Enfin, jusqu’au prochain flash krach.

Tiens, en passant, en faisant le tour de mes graphiques Forex, je vois qu’il y a un bon petit signal sur l’EUR/USD, avec une cible possible à 1,35 voir 1,30 cet été. Bon, ce n’est pas suffisant pour moi pour rentrer maintenant (en tout cas pas sur ce système), mais je vais attendre le pullback (s’il arrive, sinon tant pis, il y aura encore plein d’autres possibilités…) N’oubliez pas, il ne faut jamais forcer un trade si tous les signaux d’un système ne sont pas donnés ! Certes, cela fait rater des occasions, mais cela évite des erreurs également et SURTOUT, cela ouvre une “brèche psychologique” par un non-respect de son système, ce qui sera nécessaire fatal à terme !

Remarquez, que d’après ce même système, j’ai un bon signal pour shorter l’or… Mais comment dire, shorter l’or ces derniers temps, ça m’angoisse. Et quand quelque chose m’angoisse en trading, je ne le fais pas. D’ailleurs, je ne trade pour ainsi dire pas l’or. Enfin, globalement, cela veut surtout dire que ce n’est pas l’or qui a une faiblesse, mais plutôt le dollar qui regagne de la vigueur. De là à dire que le dollar est recherché surtout quand les investisseurs craignent la grosse catastrophe…

Le problème, c’est qu’avec une Europe surendettée, un Japon sur-surendetté et des USA au bord de la cessation de paiement, il n’est pas évident de faire des projections sur du long terme. C’est d’ailleurs pour cela que je m’intéresse surtout au swing trading sur quelques jours, tout en me posant des questions sur les fondamentaux, juste par curiosité intellectuelle, mais aussi un peu pour filtrer les paires à trader sur le moment, et à déterminer quand je peux rentrer sur les actions.

Ceci dit, je vous souhaite un agréable été, et n’oubliez pas qu’il n’est jamais conseillé de partir au soleil avec des grosses positions, sait-on jamais ce qui peut se produire avec les ordinateurs ultra-parfaits qui font que l’erreur est “impossible”…

En ce qui me concerne, je vais enchainer des petits déplacements, mais je vais essayer de maintenir mon blog (et mon trading!) à jour régulièrement.

Et n’oubliez pas, c’est vraiment le moment pour voir les choses de la manière d’un investisseur (très) particulier, car les grandes théories prennent toutes des bonnes claques les unes après les autres…

De l’importance de prendre du recul en trading

Dans toutes les activités, il est bon parfois de faire une coupure. De penser à autre chose, de se reposer, de changer d’air. Bref, de prendre des vacances.

En trading, il en est de même.

Il est essentiel de “faire un break” régulièrement, pour pouvoir redémarrer correctement, en respectant son (ses) système(s) de trading tout en les analysant d’un regard “neuf”.

Prendre du recul n’est pas forcément lié à des vacances. Par exemple, on peut très bien donner la priorité à autre chose, voir même à un autre travail. Ce qui compte, c’est d’être capable de débrancher complètement.

D’une part cela évite de tomber dans des travers du trading, d’entrer dans de “mauvais” automatismes qui ne peuvent que mener à la spirale de la perte. D’autre part, cela évite aussi de se laisser griser par une phase de succès, et là aussi, de tomber dans l’excès d’optimisme, souvent fatal au trader.

Ce recul peut aussi s’exprimer par une vision à plus long terme que l’horizon de trading que l’on a habituellement.

Prenons par exemple le SP500 en données mensuelles.

Que voit-on ?

Une correction assez importante ces derniers jours, MAIS le RSI(14) n’a pas touché la zone surachetée, contrairement aux précédentes grosses corrections (2001 et 2008).

En ce qui me concerne, si le QE3 est lancé, il peut y avoir un gros rebond.

D’autant plus que sur le graphique quotidien, on vient de toucher à deux reprises la MM200, qui offre souvent une bonne résistance. Personnellement, je surveille avec attention la zone des 1220 points, qui serait une très bonne zone de rebond.

Bien sûr, si celle-ci est enfoncée, il risque d’y avoir des dégâts (si par exemple le QE3 n’a pas lieu…).

Et pour le CAC40 bien de chez nous ? Il suivra le mouvement, c’est “sûr”.

Et n’oubliez pas de prendre des trades avec un rapport gain/risque intéressant. Par exemple, mon dernier trade sur le tracker short BX4, dont je sorti il y a quelques temps, quand le CAC rebondissait sur la zone de résistance autour de 3800 points, avait un rapport gain/risque de près de 6.5 (initialement de plus de 7), je suis sorti un peu en avance (c’est mal…) parce que je savais que je n’allais pas pouvoir suivre ce trade correctement (dans ce cas, c’est bien de sortir quand c’est possible), étant en déplacement professionnel. Mon rapport restant par ailleurs très correct.

C’est la seule garantie d’être profitable sur le long terme, et n’oubliez jamais qu’il ne faut pas “forcer” un trade en se disant que presque toutes les conditions sont bonnes, il y aura toujours d’autres trades au succès plus probable. Et en trading, beaucoup de choses dépendent des probabilités

En conclusion, l’investisseur particulier a intérêt à prendre du recul de temps à autre, que ce soit en faisant autre chose que de trader, mais aussi en observant la situation sous un autre angle, de loin…

“Au royaume des aveugles, le borgne est roi” dit-on… Alors, à défaut d’être visionnaire, essayez au moins de voir davantage que les investisseurs aveugles.

A quoi servent les moyennes mobiles en trading ? (1ère partie)

Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés. Toutes les plate-formes de trading, même les plus simplistes, incluent au minimum l’affichage d’une moyenne mobile.

Elle se calcule par la moyenne des X dernières valeurs. Elle peut être arithmétique, pondérée (les dernières valeurs de la série auront plus de “poids”), exponentielle (pondération exponentielle), lissée, etc. Il existe de nombreuses variantes des moyennes mobiles, en fonction de la manière dont on calcule les “moyennes”. Pour ceux que le côté mathématique intéressent, vous trouverez les formules ici : http://www.axialfinance.com/manuel/pagesindicateurs/pageMM.html

Je vous ai mis un petit graphique (allez, au hasard la paire EUR/CAD en graphique 4H de ce jour), avec quelques moyennes mobiles courantes (à 20 périodes).La ligne verte fine représente les prix de clôture. On voit tout de suite que grosso modo, les différentes moyennes mobiles ont le même comportement. Personnellement, j’utilise des moyenne mobiles exponentielles pour des périodes courtes, et des moyennes mobiles simples (ou arithmétiques) pour des périodes longues à partir de 200. En ce qui me concerne, je considère qu’elles se valent toutes et qu’un système de trading fonctionnant avec l’une d’entre elle fonctionnera avec les autres. Après, c’est une question de préférence.

A quoi servent les moyennes mobiles ?

En ce qui me concerne, elles me servent surtout à deux choses:

à voir la tendance (ou l’absence de tendance lorsqu’elles s’entremêlent longuement)

à visualiser des zones possibles de stagnation des cours (donc de bons points pour fixer des profits ou des stops)

Elles peuvent également servir à donner des signaux de trading, classiquement de deux manières:

sur clôture au-delà (ou en-dessous) d’une moyenne mobile

sur croisement de deux moyennes mobiles de périodes différentes

Voir la tendance grâce aux moyennes mobiles

La plupart des systèmes de trading s’utilisent le mieux “en tendance” ou alors “en consolidation (ou range)”.

Les explications sont toujours limpides, en précisant qu’il “suffit” de les utiliser en tendance par exemple.

Personnellement, j’ai toujours eu du mal à savoir si on est en tendance ou pas. Pas en regardant un graphique, a postiori. Non, ça c’est à la portée d’un enfant de 10 ans, mais en regardant un graphique là tout de suite, en me demandant si on est en tendance à l’instant présent.

Plusieurs (enfin, certainement des milliers!) méthodes existent. On peut grossièrement distinguer:

l’utilisation de quelques moyennes mobiles, donnant des tendances à court, moyen, et long terme. Personnellement, c’est ce que je préfère, ça reste simple et ne surcharge pas le graphique. J’utilise souvent la MME 50 et la MM 200. Pour le court terme, je regarde parfois la MME 14 voir 7. Après, c’est une question de goût et de “croyances” (comme les nombres de Fibonacci ou les multiples de 7 “chiffre magique” ou 42 parce que c’est la réponse à LA question). Ce qui compte ici, c’est d’avoir au moins une moyenne à court/moyen terme et une à long terme.

l’utilisation de canaux de moyennes mobiles. La célèbre Vague de Raghee en fait partie, de même que les enveloppes de moyennes mobiles.

l’utilisation de dizaines de moyennes mobiles, donnant une vision très colorée de motifs appelés “rainbow“. C’est joli, mais personnellement, je n’ai jamais réussi à voir quoi que ce soit d’utile avec ces graphiques “arc-en-ciel”. Mais je ne doute pas que certains cerveaux soient capables de mémoriser et reconnaître des motifs intéressant en trading. En tout cas, pas le mien ! Je vous donne tout de même les liens vers ces indicateurs, après tout, chaque trader fonctionne autrement (et puis, c’est joli et reposant à regarder …)

  RainbowMMA (7,7 KiB, 2 009 hits)

Fig.1: moyennes mobiles Arc-en-ciel (“rainbow”)

Fig.2: Enveloppes de moyenne mobile (exponentielle, 50) réglée à 1%

Fig.3: Moyennes mobiles exponentielle 50 et simple 200

Sur ce graphique quotidien USD/CHF, on voit clairement la tendance baissière de la paire. Nul besoin d’indicateurs sophistiqués. En gros, si à gauche de l’écran, les courbes sont plus hautes qu’à droite, c’est que la tendance est baissière (et vis-versa). Si les cours hésitent, c’est que nous sommes en “trading range”. Tout dépend évidemment du recul temporel que l’on prend.

Une application simple serait d’acheter à chaque fois que les cours clôturent au-dessus une ligne de tendance baissière mineure quand la MME50 est au-dessus de la MM200 et de vendre lorsqu’ils clôturent en-dessous une ligne de tendance haussière mineure lorsque la MME50 est en-dessous de la MM200.

Je développerai l’utilisation des moyennes mobiles en tant que signaux de trading dans un prochain article.

En attendant, je vous souhaite une bonne fin de semaine, en ce qui me concerne, je vais changer un peu d’air, avant deux semaines de travail intense.

Le crédit pour une relance ? Ou bien la dernière chance de Keynes ?

Une pyramide (ou chaîne) de Ponzi est un circuit financier où l’argent des nouveaux entrants permet de rémunérer grassement les précédents. Dès que le système s’arrête, tout s’écroule. Elle tient son nom de Charles Ponzi, qui a mis en place une escroquerie basée sur ce principe dans les années 20, à Boston.

Plus récemment, la célèbre “affaire Madoff” (2008) a refait parler de ce système.

Quand on regarde les finances publiques, on voit bien que tout le système repose sur une pyramide de Ponzi. A ceci près que l’argent frais est apporté par des crédits pris par l’Etat (donc sur le dos des générations futures).

Ah oui, un autre détail, c’est que nulle part on parle d’escroquerie. Au contraire, on parle “d’investissement”, de “plans de sauvetages”, de “relances”.

Source: Banque de France, données mis en graphique par http://auxinfosdunain.blogspot.com/

Parallèlement à cela, j’ai vu une publicité de crédit à la consommation à… 0% TEG. J’ai crû halluciner. La dernière fois que j’avais vu ça, c’était en vacances en Pologne. Je me disais “ah ben oui, c’est normal, toutes les grosses boites investissent à fond dans le pays et pour que la sauce prenne, va bien falloir que les gens achètent en masse, histoire de s’endetter pour quelques années MAIS avec une télé neuve écran plat 107 cm”. Enfin, bon, rien d’anormal pour un pays qui se développe selon le modèle capitaliste keynésien.

Après, je me suis dis, bon la société qui fait cette pub a les moyens de faire un coup d’éclat, on va voir si j’en trouve une autre facilement, rien qu’avec google. Ben oui, j’ai trouvé, une autre société, qui vend tout un tas de trucs technologiques. Pareil, du bon gros 0%. J’ai pas poussé mes recherches plus loin, mais j’imagine qu’il y a bien d’autres qui font ce genre d’offres.

Du 0 %, en France ? Vous vous rappelez un jour avoir vu un crédit à 0%, mais vraiment, sans frais caché. Bref, du vrai 0 %, comme une avance gratuite de trésorerie quoi ?

Moi pas.

Et on ne peut certainement pas comparer la situation de la France à la Pologne ou à n’importe quel pays émergent. On n’est pas entrain de découvrir le capitalisme, on n’est pas entrain de se développer grâce à une nouvelle consommation effrénée.

Non, nous, on s’endette.

Tout le système ponziesque de la perpétuelle consommation doit continuer son chemin. Ça tombe bien, il y a des nouveaux pays plein d’avenir (les BRIC : Brésil Russie Inde Chine), entre autres, avec d’immenses marchés qui ne demanderont qu’à acheter, quitte à s’endetter un peu en attendant.

Ça peut fonctionner. Je dirai même qu’une paquet de personnes espèrent que cela va fonctionner, après tout, l’éminent Keynes l’a bien dit :

La consommation dépend du revenu et d’une propension marginale à consommer qui suit la loi psychologique fondamentale à laquelle nous pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements détaillés de l’expérience… qui veut qu’en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.

Il suffit donc d’ouvrir grand les vannes du crédit pas cher (gratuit?) pour que la consommation augmente mécaniquement et que l’économie redémarre.

Sauf que… Si ça marche pas, tout s’écroule.

En passant, pour mieux comprendre les théories de Keynes (et d’un de ses contradicteurs, Hayek), j’ai trouvé (sur l’excellent blog, mais je l’ai déjà dis auparavant…) d’Oliver Crottaz, une vidéo très pédagogique (dommage que ce soit du rap, j’avoue que j’ai un peu de mal à supporter cette musique, mais bon… la vidéo vaut le coup!).

Si avec tout ça, on s’en sort, c’est qu’on a de la chance :o)

Un petit point sur le CAC40

J’ai pris depuis vendredi dernier 8% de mon capital en tracker short BX4. Je suis entré à 33.97 €, avec un stop loss court à 33.47 € et une cible à 37.95 €. Cela donne un rapport gain/risque de près de 8, ce qui me parait intéressant !
D’autant plus qu’au niveau fondamental, la “relance” keynésienne en cours ne semble pas bien se passer. Certes, les entreprises font des bénéfices, mais seulement grâce aux dettes. Pour moi, il y a un décalage entre l’économie réelle et les cours de la Bourse.

Ceci dit, les fondamentaux… Valent-ils encore quelque chose ? Certainement, mais seulement par l’apparition occasionnelles de krachs, le reste du temps les quantitativ easing, d’autres injections d’argent virtuel et de crédits immenses “faussent” le marché.

Je ne serai pas étonné que le CAC reparte vers 4200 points. Mais ceci dit, je pense que le CAC va corriger, vers 3800 au moins, 3700 peut-être, et sait-on jamais vers 3400. Je le travaille donc à la baisse, avec des bons rapports gain/risque.

Si je me “trompe”, et bien tant pis, sur le long terme, mes gains compenseront mes pertes. Et si j’ai “raison”, tant mieux.

L’essentiel est de suivre ma stratégie et non pas mes pensées prédictives. Elles ne sont là que pour donner une direction.

Bon courage et ne vous laissez pas aveugler par les émotions des foules (il n’y a qu’à voir les analyses sur internet, qui passent “d’enthousiastes” à “catastrophistes” en quelques jours, ce qui prouve bien qu’il ne faut suivre que ses propres analyses).

Le paradigme de l’économie dérangée

L’économie virtuelle est partout: réseaux sociaux, jeux massivement multijoueurs, finances…

Il n’y a qu’à voir les incohérences du système, quand on commence à gagner plus à faire jouer des prisonniers à un jeux en ligne que de travailler, il y a de quoi s’inquiéter.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/05/26/en-chine-des-detenus-obliges-a-jouer-a-world-of-warcraft/

D’un côté, on a des jeunes occidentaux (ou assimilés, comme par exemple les Coréens du Sud) accros à l’internet/jeux/réseaux, qui font une dépression quand on essaie de leur expliquer que la vraie vie, c’est pas de rester scotché devant un écran, et de l’autre, on a de réelles maltraitances de prisonniers, qui ne demanderaient qu’à bénéficier de 5% de la vie des premiers.

Pour résoudre tout cela, il suffirait « d’obliger » les accros à faire des stages en prisons chinoises et en échange, de libérer les prisonniers de droits communs chinois.

Bien sûr,cela ne se produirait que dans un monde “idéal”.

D’autres contradictions apparaissent partout. On demande à des gens de travailler pour à peine plus que si on les laissait au chômage, et on s’étonne que certains ne sont pas enthousiastes, quand après des années d’études supérieures de qualité, on leur propose des temps partiels totalement déqualifiés.

D’un autre côté, des milliers d’immigrés ne rêvent que de venir nettoyer les poubelles européennes (ou américaines…), avec des salaires, pour eux, mirobolants.

On s’étonne que la consommation ne reparte pas massivement, alors que la précarité et l’endettement touche tout le système: des Etats jusqu’aux individus. Que fait-on ? Et bien, on prête de l’argent « gratuitement » ou presque, pour donner encore une chance à ce système.

http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=19&date=20101223

Consommation des ménages (source: INSEE)

D’un autre côté, l’Afrique est transformée en usine de recyclage géante à moindre frais (pas de normes, pas d’indemnité maladies) et l’Asie “pauvre” sert d’usine géante… http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/pdf/atlas06_dechets_dble.pdf

On demande aux jeunes de travailler pour financer les retraites des anciens, qui sont souvent bien plus aisés qu’eux et certainement bien plus qu’eux ne le seront à leur tour. Mais on s’étonne que des manifestations éclatent un peu partout (« printemps arabes », Espagne…), poussées par des taux de chômage des jeunes hallucinants.

Bref, même si cet article « coup de gueule » est loin, très loin, d’être une analyse de l’économie actuelle, n’importe qui peut voir que l’économie est déconnectée de la réalité.

Sans vouloir être alarmiste, il me semble que tôt ou tard, les indicateurs principaux de l’économie (les Bourses donc), vont rejoindre la réalité… Cela n’empêchera pas les cours de grimper encore quelque temps, grâce à l’injection massive de liquidités virtuelles dans le système.

Plus que jamais, il est difficile pour l’investisseur particulier de prévoir quoi que ce soit, d’où l’importance de soit acheter de la valeur, du concret, au bon prix; soit de suivre la vague du moment (qu’elle soit enthousiaste ou catastrophiste) avec une bonne gestion des risques.

La mode des options binaires

Le trading des options binaires (que l’on appelle aussi parfois options digitales) est en plein démarrage en France. Comme toujours, le marché de la Finance cherche sans cesse de nouveaux produits à proposer. Pas si nouveaux que ça d’ailleurs, puisque les options binaires sont utilisées depuis des années.

Qu’est-ce qu’une option ?

Une option est un produit dérivé, contrat entre deux parties, qui donne à l’acheteur le droit (le vendeur est en revanche tenu de vendre) :
– d’acheter (option d’achat, appelée aussi call)
– de vendre (option de vente, appelée aussi put)
… une quantité donnée d’un actif sous-jacent (action, obligation, indice boursier, devises, matière première, autre produit dérivé, fonds, inflation, etc.)

– à un prix précisé à l’avance (prix d’exercice ou strike en anglais),
– à une date d’échéance donnée (option dite européenne),
– ou durant toute la période jusqu’à échéance (option dite américaine),
avec un mode de règlement fixé à l’avance (livraison du sous jacent ou seulement du montant équivalent).
Ce droit lui-même se négocie contre un certain prix, appelé prime, ou premium.

Les options s’échangent à la fois sur des marchés d’options spécialisés au sein de bourses, et sur les marchés de gré à gré.

Pour simplifier, les options sont un peu comme des assurances: on paie une prime, en échange, l’assureur paie une indemnisation en cas d’événements couverts par la prime.

Qu’est-ce qu’une option binaire ?

Il s’agit d’un produit dérivé d’une option (qui est déjà un produit dérivé). On peut aussi dire que c’est une option exotique de seconde génération. Déjà là, vous remarquerez que ça sent à plein nez le produit compliqué dont le but est de couvrir des couvertures entre banques… Vous savez ce genre de produits qui font que le marché financier international est devenu un gros n’importe-quoi où plus personne ne s’y retrouve vraiment. Enfin, revenons à nos moutons binaires.

En gros, les options binaires fonctionnent comme les options traditionnelles. Lorsque vous investissez dans une option binaire, vous prenez position pour ou contre un résultat particulier. Si vous aviez raison, vous recevez un paiement fixe, et si vous aviez tord, vous perdez le montant investi dans l’option.

Par exemple, si une option binaire paie 85% et indique que la paire EUR/USD (par exemple, on pourrait prendre tout un tas d’autres actifs sous-jacents)  clôturera au dessus de 1,50 le 1er septembre 2011.  Si vous pensez que cela se produira, vous achetez l’option. Si vous pensez que cela ne se produira pas, vous la vendez.

Admettons que vous investissiez 100 €, si l’option paie 85% (sachant que la plupart des options binaires paient entre 75 et 85%), cela signifie que vous la revendrez avec un bénéfice de 85 € si vous aviez raison. Vous remarquerez que cela donne un rapport gain/risque de 0,85, ce qui n’est pas bien terrible.

Cependant, admettons que vous soyez à 10 jours de l’échéance et que le cours de l’EUR/USD soit à 1,40. Il est fort probable que l’option se négocie à un cours très faible. Si vous achetez à ce moment, et que par miracle l’euro grimpe en dix jours de dix cents (c’est peu probable, mais ça arrive…), vous allez gagner gros pour un rapport gain/risque bien meilleur.

Quel est l’intérêt des options binaires ?

Pour moi, il y en a peu pour le particulier.

Pourquoi ?

– on traite avec des dérivés, cela veut dire qu’il faut faire un effort pour comprendre ce qu’on achète. Ne trouvez-vous pas que les graphiques boursiers sont déjà assez compliqués par eux-mêmes ?

– les options servent à se couvrir, on paie donc ce service comme on paie une assurance. Là encore, les calculs pour savoir les frais exacts sont plus complexes que de regarder des commissions d’un courtier (et éventuellement un spread).

– je me méfie des phénomènes de modes, lorsque l’on propose des produits complexes au grand public en claironnant qu’avec ce nouveau produit, c’est vraiment enfantin de gagner de l’argent, c’est forcément qu’il y a anguille sous roche.

– les produits proposés au grand public intègrent des options à échéances très rapprochées (15 minutes par exemple), avec des plateformes très simples et colorées, ce qui pousse encore un peu plus vers un “trading jeu de casino”.

– quand on fait une recherche sur les options binaires sur internet, on tombe presque exclusivement sur des sites ayant un fort parti-pris (éventuellement, en le maquillant sous un site “pédagogique”) pour un courtier… De là à penser que ce sont des sites publicitaires “déguisés”…

Attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas gagner de l’argent avec les options, mais simplement, qu’avant de toucher à des produits complexes, il faut déjà maîtriser les produits “simples”. Acheter un call CAC40 demande une analyse de l’évolution future du CAC40. Le piège pour l’investisseur particulier est à ce niveau. Les courtiers spécialisés lui font croire que c’est facile et à la portée de tout le monde alors qu’en vérité, il s’agit bien de trading, ce qui signifie qu’on est sur le même marché que les professionnels. Et devinez qui va se faire plumer en premier ?

Phénomène de mode ?

Les publicités pour des “courtiers” spécialisés dans les options binaires pullulent en ce moment. Évidement, un bon nombre d’entre eux, au marketing internet souvent très agressif, émanent d’entités financières pas toujours très bien identifiées.

Je vous conseille donc fortement de regarder à deux fois où vous placez votre argent et à ne pas vous laisser attirer par des publicités clinquantes vantant les gains hypothétiques que vous allez réaliser très facilement !

En passant, l’AMF ne s’y est pas trompé et a émis un avertissement que vous pouvez consultez ici : http://www.amf-france.org/documents/general/9961_1.pdf

Certes, l’AMF est aussi (surtout?) là pour que tous les marchés soient bien réglementés (comprendre “taxés”) et donc cela s’explique aussi de cette manière, mais tout de même, personnellement j’ai toujours eu une méfiance naturelle quand il s’agit d’envoyer de l’argent à une personne inconnue dans une destination lointaine…

Après, chacun fait ce qu’il veut, mais je pense que l’investisseur particulier n’a pas grand intérêt à risquer son argent sur des options binaires

Le grand public et le Forex

Le Forex est encore à la mode. Qui n’a pas trouvé dans son mail un spam ou vu une publicité internet vantant la facilité de faire des gains rapides !

Pourquoi travailler plus pour gagner plus ? 2 heures par jour suffisent ! ». Depuis plusieurs mois, le slogan publicitaire s’affiche sur des sites web grand public, comme ceux du groupe Radio France mais aussi Rue89. Derrière cette offre, se cache iForex.fr. Ce site de trading en ligne propose de gagner beaucoup d’argent sans trop d’effort en se lançant sur le Forex, le marché des devises internationales.

Visiblement, beaucoup de personnes se sont fait avoir, au point où un média “généraliste” comme Rue89 en parle. http://eco.rue89.com/2011/05/23/jai-teste-pour-vous-le-trading-en-ligne-205258

Je me suis permis de prendre quelques extraits de cet article (qui vaut ce qu’il vaut, mais il a le mérite de présenter clairement les points essentiels du problème).

Richard a perdu 11 700 euros entre janvier et novembre 2010. Educateur spécialisé, il est arrêté depuis un an et demi pour longue maladie, et reconnaît être fragile. Lorsqu’il se lance sur iForex, il tombe dans un engrenage :

« J’ai commencé par déposer 400 euros. Mon gestionnaire, très insistant, disait qu’avec 100 euros, c’était perdu d’avance. Il m’incitait à investir toujours plus. Ce système crée une dépendance à l’argent : on garde l’espoir de récupérer la mise. »

Richard cesse de trader lorsque son gestionnaire lui demande de réinvestir 10 000 euros. Il tente alors de récupérer la somme perdue. Il sollicite l’Autorité des marchés financiers (AMF), la Banque de France et la répression des fraudes, sans succès. Une association de consommateurs européenne lui conseille finalement de contacter l’Autorité de surveillance bancaire et financière de Hongrie. C’est en insistant lourdement auprès d’elle qu’il a été remboursé, le 16 mai.

Pascal, qui travaille dans la logistique, ouvre un compte sur iForex en octobre 2010 sur les conseils de Richard – qui n’a d’ailleurs jamais touché les 25 euros promis pour ce parrainage. Au bout d’une semaine, il se sent floué et décide d’arrêter :

« Lorsque j’ai perdu en trois minutes les 1 400 euros que j’avais gagnés, un conseiller m’a appelé quasi-instantanément pour me demander de réinvestir. J’ai eu le sentiment qu’il s’agissait d’un vice caché. »

En effet, les particuliers croient souvent qu’ils vont se transformer en trader à succès en 2 jours. Évidement, quand on croit encore au Père Noël, on est forcément déçu

Pourtant, la logique la plus élémentaire devrait pousser à un minimum de prudence

Erwan Seznec, journaliste à l’UFC-Que Choisir, a lui aussi testé iForex. Il recommande à ses lecteurs de l’éviter. Selon lui, ne « jamais perdre plus que [ce qu’on a] déposé », comme le promet iForex, est impossible :

« A partir du moment où il y a un effet de levier, il y a une prise de position, donc un risque qui, à son tour, induit la possibilité de perdre de l’argent. »

Autre point soulevé par Erwan Seznec : iForex minimise la complexité des marchés de change. De nombreux clients se retrouvent désarmés face au Forex et suivent aveuglément les conseils des gestionnaires.


Pourtant, le gendarme de la Bourse met en garde le particulier contre les risques des opérations de change. Surtout, l’AMF rappelle que le marché des devises n’a et n’aura jamais rien de miraculeux.

Pourtant le Forex peut offrir de réelles opportunités pour le particulier, mais encore faut-il le considérer comme ce qu’il est: un marché financier sérieux, et non pas comme un casino situé à Bisounoursland !

La valeur nette

La valeur nette correspond à la valeur brute d’un actif moins la coût des amortissements et/ou des provisions (ça c’est la définition “comptable”, bien carrée et pas drôle du tout).

Cette petite image humoristique explique bien le problème actuel, où la plupart des gens (et institutions !) vivent à crédit.

Et vous, quelle est votre valeur nette ?