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Comment lutter contre ses travers en trading

La force d’une chaîne est déterminée par celle de son maillon le plus faible.

Il en va de même en trading, où de nombreux travers guettent l’investisseur et le poussent à commettre des erreurs.

En ce qui me concerne, l’une de mes difficultés est de respecter le 12ème secret du trading, “Savoir ce que l’on veut“.

En effet, je suis toujours à l’affût d’une nouvelle méthode, d’un nouveau marché, bref de nouvelles expériences. Or, si gagner de l’expérience en trading est toujours nécessaire, j’ai toujours eu du mal à faire quelque chose qui ne m’amuse pas (plus). Or, suivre une stratégie de trading n’est pas amusant au bout d’un moment.

Pour éviter que cela ne perturbe mon trading, et me fasse donc commettre des erreurs, j’ai essayé de trouver des dérivatifs.

Elaborer et développer ce site internet en est un par exemple. Cela me permet de réfléchir à “voix haute”, revenir sur des bases que j’ai acquises (ce qui, dans n’importe quel domaine, est toujours une bonne idée) et discuter de stratégies “nouvelles” en me donnant une bonne excuse pour les tester. Par exemple, c’est ce que je fais actuellement avec la méthode Stochastic 3.

Un autre moyen de lutter contre ce travers, est tout simplement de … l’accepter.

Je SAIS que je me lasse (relativement) vite et que mon cerveau est toujours à l’affût de nouveautés. Autrement dit, il me FAUT des occupations très riches en possibilités . C’est ce que j’essaie de faire dans mes loisirs et c’est certainement également une des raisons qui font que le trading/l’investissement m’intéressent beaucoup, de par la variété des situations et des moyens d’y réagir dans le but de faire progresser son capital.

C’est pour cela que j’utilise plusieurs méthodes de trading, sur des supports différents. D’une part, cela me permet de me diversifier un peu, et d’autre part cela contente cet important aspect de ma psychologie qui me demande sans cesse de chercher des nouveautés, sans pour autant me pousser à faire n’importe quoi lorsque je trade.

Attention, je ne dis pas qu’il FAUT utiliser plusieurs méthodes de trading et s’intéresser à des supports différents pour réussir, mais simplement qu’il FAUT trouver un arrangement avec ses “travers” psychologiques.

Soit on peut lutter contre eux, soit on peut les accepter et trouver un compromis. La difficulté est, comme toujours, de ne pas rester dans l’Illusion. De ne pas croire qu’on a vaincu un de ses travers (“ça y est, j’ai appris à couper mes pertes”, alors qu’en vérité, on essaie surtout de se convaincre soi-même) ou qu’on a trouvé un compromis (“je ne joue plus mon argent en Bourse, depuis que je me permets d’aller au casino une fois par semaine”, alors qu’en vérité, on a simplement déplacé le problème).

Une fois encore, l’essentiel est de SE CONNAÃŽTRE.

Deux petits indicateurs des chiffres “ronds” pour MT4

Comme nous l’avons vu précédemment, repérer les niveaux de prix psychologiques peut être intéressant en trading.

Je vous ai mis en téléchargement deux petits indicateurs qui me semblent bien utiles pour cela.

  SweetSpots (3,6 KiB, 2 332 hits)

  Horizon (4,2 KiB, 2 202 hits)

SweetSpots s’utilise en modifiant le paramètre “sublevel” par le nombre de pips que l’on veut avoir entre deux lignes principales (attention, si on utilise un courtier qui côte en décimales, il faut multiplier ce nombre par 10, par exemple 10000 pour avoir un écart tous les 1000 pips, soit tous les 10 cents sur GBP/USD).

Horizon est moins paramétrable au niveau des différents degrés de “sous-niveaux” à afficher, mais a le mérite d’adapter automatiquement l’affichage en fonction de l’intervalle de temps du graphique, ce qui évite de se retrouver avec un affichage surchargé lorsqu’on passe un même graphique à une unité de temps supérieure.

Par exemple, vous voyez que sur le graphique quotidien les niveaux sont tous les 10 cents alors que sur le graphique en 30 minutes, ils sont tous les cents.

…Et n’oubliez pas que les indicateurs n’indiquent que ce qu’on veut bien voir…

Bons investissements !

L’importance des chiffres “ronds” en trading

Les chiffres correspondent à des niveaux psychologiques, à ce titre, ils vont donc nécessairement avoir une importance particulière en trading.

Prenons par exemple l’exemple de la paire EUR/USD

Le 4 mars 2011, le cours touchait la première fois 1,40 $ pour un euro.

Quand on regarde les graphiques en données horaires par exemple entre cette date et le 17 mars, on se rend bien compte que 1,40 $ joue un rôle de résistance forte.

Si on plaçait un stop vers  1.4020, sur 6 franchissements, on était stoppé que deux fois. Si on plaçait un ordre profit à 40 pips, on était gagnant 4 fois sur 6. Ce qui donnait donc un ratio gain/risque de 2 et un gain total de 120 pips.

Mieux encore, toujours avec le même stop, si on plaçait un ordre profit à 100 pips, on était gagnant 3 fois sur 6. Cela donnait un ratio gain/risque très intéressant de 5 et un gain total de 240 pips.

On peut en déduire qu’avec un risque de 2% à chaque trade, on pouvait gagner 12% dans le premier cas et 24% dans le second (sans compter les spreads). Ce qui pour 6 trades pris en moins de 10 jours est fort respectable.

Bien sûr, cette période de temps début mars était très propice à cette stratégie de trading, mais vous pouvez regarder d’autres périodes de contacts avec des « chiffres ronds » et vous verrez que, la plupart du temps, les réactions des cours sont du même acabit.

On regardant le graphique EUR/USD en données hebdomadaires depuis trois ans, on voit assez clairement que les niveaux correspondants aux dizaines de cents sont toujours importants. Soit ils provoquent une zone de congestion soit il y a une cassure nette.

Le même raisonnement est bien sûr valable pour n’importe que paire sur le Forex, mais aussi pour les actions, en adaptant  les intervalles. Par exemple, pour USD/JPY, il faut regarder les dizaines de yens au lieu des dizaines de cents pour EUR/USD, pour les actions, on s’intéressera aux dizaines de dollars ou d’euros.

Les chiffres ronds et les actions

Le même raisonnement est bien entendu valable en Bourse, pour les actions par exemple.

J’ai choisi d’illustrer cela avec le graphique hebdomadaire de Sanofi, mais vous pourrez constater de vous même que cela marche très bien avec d’autres valeurs…

Comment savoir si les « chiffres ronds » vont servir de résistance ou vont être traversés par les prix ?

Et bien, comme toujours en trading, on ne peut jamais connaître à l’avance la direction des prix !

Par contre, on peut émettre des hypothèses.

Dans notre cas de figure, on considère que si les prix montent, le prochain « chiffre rond » va servir de résistance car il sera un palier psychologique pour les investisseurs qui étaient « longs » mais aussi un bon point pour shorter. Même si la tendance continue, il y a tout de même de bonnes chances que le prix rebondisse sur ce niveau. (Le raisonnement symétrique étant vrai pour le cas où les prix baissent).

Par exemple, si l’EUR/USD vient de la zone 1.30 $, il est probable que la zone 1.40 $ soit une résistance, au moins quelques temps.

Après, avec une gestion des risques et des rapports gains/risques corrects, on peut donc facilement développer un système de trading basé sur cette constatation.

L’autre hypothèse, c’est de se dire qu’un palier psychologique sera enfoncé et que la tendance se poursuivra. Il est donc intéressant d’entrer sur clôture au-delà du « chiffre rond » considéré, en plaçant un stop sous ce palier, à moins que… finalement le prix ne rebondisse tout de même sur le palier.

J’espère que cet article vous aura donné quelques idées d’applications intéressantes…

Et n’oubliez pas, ce qui compte, c’est de construire et de respecter VOTRE METHODE de trading !

Utiliser l’indicateur Bband Stop en trading sur CFD

Comme promis il y a quelques temps (https://www.investisseur-particulier.fr/indicateur-bband-stop-pour-mt4) , nous allons voir comment utiliser cet indicateur pour élaborer une méthode de trading.

J’ai choisi de l’appliquer sur un CFD couramment utilisé, à savoir un CFD sur le CAC40. Bien sûr, il n’y a aucune raison que la méthode ne fonctionne pas sur un autre CFD ou sur le Forex.

Le Bband Stop utilise la loi normale à travers les bandes de Bollinger. Comme je le disais dans mon article précédent, les marchés NE SUIVENT PAS TOUJOURS la loi normale, mais souvent tout de même. En tout cas, assez souvent pour que les indicateurs basés sur ce principe puissent s’avérer utile, à condition BIEN SÛR d’utiliser une gestion du risque rigoureuse !

1. Trouver un point d’entrée

Le Bband Stop est souvent utilisé de deux manières:

– sur cassure du stop, au changement de direction de l’indicateur

– sur rebond sur la ligne de stop, dans le sens de la tendance en cours.

Je vais l’utiliser ici de la seconde manière, dans le sens de la tendance.

L’indicateur est réglé par défaut (7 périodes, écart type de 2).

J’utilise une période de 4 heures (ce qui évite de rester coller sur l’écran pour guetter un signal et évite aussi des mouvements trop amples qui existent sur des petites unités de temps et qui sont essentiellement provoqués par des mouvements spéculatifs des “grosses mains”).

Je me fixe donc une règle d’entrée:

– 1ère condition: la ligne de stop vient de changer de niveau (c’est à dire qu’il ne s’agit pas d’une ligne plate pouvant indiquer une période de range sans tendance)

– 2ème condition: le prix vient de toucher la ligne stop, de préférence avec une bougie ayant une mèche longue

Par exemple, ma dernière entrée était sur 4023.5 ce vendredi matin vers 11h, après que la bougie précédente ait touché de justesse la ligne stop.

2. Gérer son risque

Je place mon stop au-dessus de la ligne de Bband stop, au-dessus d’un point extrême récent. Si le stop est trop éloigné sur le graphique, c’est que le point d’entrée n’est pas bon et il ne faut donc pas prendre ce trade.

Dans mon exemple, je l’ai placé à 4060, à savoir au-dessus du départ du signal BBand Stop et accessoirement au-dessus d’une chiffre “rond” à savoir 4050. Vous remarquerez que j’aurai pu le placer à 4050.

Je risque donc 4060-4023.5 = 36.5 points. Vous prendrez donc un nombre de lots fonction de votre gestion du risque (1% du compte, 2 %, 5%, 0,1 %… ce que vous voulez, tant que cela reste raisonnable par rapport à votre prise de risque globale, à votre expérience en trading et aussi à votre expérience avec un système donné).

3. Fixer un point de sortie

Si vous ne trouvez pas de point de sortie cohérent avec un rapport bénéfice/risque au moins très proche de 2, il ne faut pas prendre le trade.

Personnellement, sur les indices, je n’hésite pas à placer ordre de sortie de la moitié de ma position très loin, mais sur un niveau significatif. En effet, un flash crash est si vite arrivé de nos jours et on peut donc toucher une cible très éloignée en très peu de temps. Cela reste rare (ça ne m’est arrivé qu’une fois, mais j’étais très content de ma journée…), mais sait-on jamais. Ces derniers temps, les mouvements brusques surviennent régulièrement plusieurs fois par an. Dans notre, exemple un point de sortie lointain serait vers 3600 (plus bas de mars 2011 et de novembre 2010). Un autre niveau intéressant serait la zone 3800 (plus bas d’avril).

Un point de sortie proche serait vers 3950 points. Personnellement, compte-tenu des plus bas récents, je fixerai une sortie à 3960 points. Ce qui donnerait 4023.5-3960 = 63.5 points de gain.

Le rapport gain/risque serait donc: 63.5 / 36.5 = 1.74, ce qui est un peu juste.

Dans ce cas précis, je prendrai tout de même le trade (je l’ai pris d’ailleurs!) car si cette zone des 3950 est enfoncée, nous avons une cible vers 3800.

Dans ce cas, pour avoir un rapport gain/risque correct, je prendrai un premier niveau de sortie à 3960 et un second vers 3880 (niveau de gap à l’ouverture du 20 avril , soit à 143.5 points de l’entrée, avec un rapport G/R=3.93), ce qui nous fait un rapport G/R moyen de 2.83 pour l’ensemble du trade.

Remarque: n’ayant pas eu le temps de terminer cet article vendredi après-midi, je constate donc en ce samedi matin que mon premier objectif a été atteint. Dès, l’ouverture de lundi, je remonterai mon stop de ma demi-position restante à 4036 (juste au-dessus du dernier plus haut). Ensuite dès que le cours descendra, même brièvement sous 3950, je baisserai mon stop sur mon point d’entrée et je laisserai courir jusqu’à ma deuxième cible à 3880.

4. Commentaires sur ce système de trading – être dans la tendance

Comme je l’ai dis au début de cet article, nous sommes dans un système de suivi de tendance (même s’il fonctionne avec des “tendances” très courtes). Cela signifie donc que de longues périodes de range lui sont fatales.

Il en découle deux conséquences:

il FAUT avoir un rapport Gain/Risque minimal de 2 pour rattraper les périodes de pertes

il faut être dans la tendance

Pour cela, le moyen le plus simple est de regarder un graphique dans une unité de temps supérieure (ici donc en quotidien) et ne prendre les trades que dans le même sens que le signal du BBand Stop.

On voit clairement que sur les 4 derniers signaux (en période 4H, représentés par les flèches rouges), les 3 qui étaient dans le même sens que le graphique quotidien (à la vente donc) ont été des succès alors que le seul qui était à contre-tendance a été stoppé.

Conclusion

Cet exemple d’application du BBand Stop n’est…qu’un exemple. A ne pas suivre aveuglément bien sûr !

Pour réussir en trading, il FAUT vous approprier un système, cela signifie aussi le modifier à VOTRE convenance et SURTOUT, vous devez TOUJOURS penser à votre gestion du risque et donc au rapport gain/risque.

J’espère également que vous avez retenu les principales étapes de l’élaboration d’un système.

En trading, comme ailleurs, c’est en forgeant qu’on devient forgeron…!

Objectifs, attentes et rêves en trading

Avoir un vocabulaire précis est important, quel que soit le domaine concerné. Cela permet aussi d’être clair avec soi-même, ce qui est une qualité indispensable en matière d’investissement.

Les objectifs:

Un objectif, c’est un but, une finalité que l’on s’est fixé. On l’atteint à travers un projet.

En trading, un objectif, c’est un niveau de prix qui doit être atteint. Le trade en lui-même est l’équivalent d’un projet. Cela signifie qu’il doit avoir:

– un point de départ, où “on se lance” (un point d’entrée)

– un budget (le risque pris initalement)

– un point d’invalidation, où l’on est forcé de reconnaître que l’objectif ne pourra pas être atteint (un ordre stop loss)

– et bien sûr, un (ou plusieurs) objectif(s) que notre trade doit atteindre avant de pouvoir dire qu’il s’agit d’une réussite (un ordre de prise de profit, éventuellement en plusieurs temps)

– on peut aussi ajouter une échéance de temps à son projet (le temps où l’argent investis est bloqué dans un trade)

Exemple: on peut shorter la paire CHF/JPY à 93.88 , avec un risque de perdre 2% de son capital, un stop loss à 94.55 et un objectif à 90.77

Les attentes:

Une attente, c’est l’action de compter sur quelqu’un ou quelque chose. C’est aussi une prévision que l’on fait. On “s’attend” à ce que “quelque chose” se produise.

En trading, cela signifie que l’on “pense” que le cours va aller dans une certaine direction.

L’inconvénient, c’est que rien ne nous permet d’être sûr qu’une attente soit réalisée. On peut être surpris (“contre toute attente”), or la surprise n’est pas un élément sur lequel on doit compter en trading.

Il arrive qu’il y ait une bonne surprise. Mais cela revient à laisser le hasard décider à sa place, ce qui est attitude fatale à long terme en matière d’investissement.

Bref, on peut avoir des attentes, mais il faut néanmoins se fixer des objectifs.

Exemple: on peut s’attendre à ce que le yen se renforce.

Les rêves:

Un rêve est un espoir irrationnel. On rêve d’être riche. On rêve de trouver l’amour de sa vie. On rêve à des choses lointaines.

En trading, on peut rêver découvrir une méthode qui nous fera gagner 100% par an, durablement. Dès que l’on redevient rationnel, par exemple, en calculant ce que donnerait un  doublement de son capital tous les ans, même en partant de 1000 €, on se rend rapidement compte que c’est irréaliste (ce qui ne signifie pas que c’est impossible sur quelques années, simplement très improbable). Gagner au loto est également irréaliste, cela n’empêche pas que certains y parviennent.

Il est bon d’avoir des rêves, mais il faut être parfaitement conscient de ce qu’ils sont: des chimères que l’immense majorité des gens ne réaliseront jamais. Or, il est toujours imprudent de compter sur quelque chose qui a d’énormes chances de ne jamais se produire. Il faut donc laisser les rêves à leur place, de préférence en dormant paisiblement.

Ceci dit, on peut avoir pour objectif de réaliser une petite part de ses rêves…

Bref, ayez des rêves et des attentes, mais fixez-vous des objectifs clairs, au risque d’être déçu…

Un exemple d’allocation de porte-feuille (très) particulière

En général, les banques distinguent 3 profils d’investisseurs différents:

– le “prudent“, à qui on conseille de placer 75% environ en obligations et en monétaires et 25% en actions françaises et européennes. Il ne faut pas espérer plus de 4-5% par an de rendement.

– l'”équilibré“, à qui on recommande une répartition 50/50. Le rendement peut atteindre 5-6% par an.

– le “dynamique“, à qui on suggère 75% d’actions dont une part d’actions internationales et 25% d’obligations et de monétaires. Le rendement peut dépasser les 8% mais au prix d’une grosse fluctuation de son porte-feuille.

Lorsque je fais des tests sur internet pour déterminer mon “profil d’investisseur”, (par exemple ici : http://profilinvestisseur.services.natexis.fr/dpi.jsv?canal=internet&banque=099 ), on me catalogue en investisseur “dynamique”. Ce qui est assez logique, puisque je m’intéresse activement  à l’investissement.

Pourtant, mon allocation de porte-feuille est la suivante (je n’inclus ni ma résidence principale ni mes économies de précautions):

Bref, je suis grosso modo 1/3 en actions et 2/3 sur Forex, que j’assimile à du monétaire.

Autrement dit, j’ai une allocation située entre “prudente” et “équilibrée”. Ce qui me convient bien mieux du point de vue du vocabulaire.

Certains vont certainement remarquer qu’assimiler le Forex, secteur hautement spéculatif très risqué, à des sicav monétaires est un peu osé non ?

Et bien non. Tout dépend de la manière dont on investi !

Mes 5% de SICAV:

J’utilise essentiellement des SICAV actions achetées dans des creux de marchés avec un “lissage” du prix de revient par un achat mensuel. Je m’en sers comme une sorte de fond de réserve à échéance un ou deux ans. Disons que j’échange une moindre disponibilité (c’est à dire que je ne les vends JAMAIS à perte, ce qui m’oblige parfois à les garder plusieurs mois au moins) contre un meilleur rendement qu’un compte à terme géré par quelqu’un d’autre ou qu’un livret (il est très facile de dépasser 5% par an sur des SICAV actions).

Mes 28% d’actions:

Elles sont essentiellement investis sur des actions américaines ou canadiennes (enfin, en tout cas depuis quelques années). L’objectif ici est de faire des gains en dizaines voir centaines de pourcents. Évidemment, cela implique un risque plus élevé et/ou une échéance à plus long terme en fonction de l’horizon de trading fixé pour chaque trade. Parmi elles, je peux (toujours en fonction des conditions générales du marché) conserver quelques lignes de fond de porte-feuille avec des objectifs plus modestes (disons 10%) avec des valeurs “solides” types CAC40 ou grosses sociétés américaines. J’inclus ici un PEA qui sert surtout à me couvrir à l’occasion avec un tracker short sur le CAC40.

Mes 67% Forex:

La majorité des mes investissements se font depuis quelques années sur le Forex. M’y étant intéressé à partir de mi-2008, j’ai pu constaté l’intérêt que ce marché présentait en temps de crise ! Bien sûr, il s’agit indéniablement d’un marché “piège à débutants”, mais on peut s’en sortir pour peu qu’on ait l’état d’esprit et la patience nécessaires.

Pour éviter une défaillance d’un courtier (bien que les fonds des clients d’un courtier sérieux soient garantis par l’Etat, cela risque d’être long et compliqué en cas de faillite), j’ai réparti mes investissements en plusieurs comptes.

Comme j’utilise peu de levier, et donc peu de marge, je peux à tout moment retirer une bonne part de mes avoirs. C’est pour cela que je considère que c’est de l’argent cash, disponible assez facilement.

Par exemple, si je sens une opportunité importante sur un titre, je n’hésite pas à faire un transfert d’un compte forex vers un compte titre, en réduisant provisoirement mes activités forex (pour ne pas dépasser mes règles strictes de money management). Ceci dit, cela reste assez rare car, en ce qui concerne mes activités boursières, j’ai plutôt une optique à moyen/long terme, donc j’ai rarement un besoin urgent en cash pour investir sans que je l’ai prévu suffisamment à l’avance.

L’un des gros pièges en finance est d’ailleurs le besoin compulsif de faire des placements/trades que la plupart des gens ont. Ils ne cessent de prendre des positions (et donc de payer des frais à leurs courtiers, en plus de surinvestir et donc de devoir parfois vendre à perte par besoin réel de liquidités).

Bref, le Forex est bien du monétaire à fort rendement, si on a conscience de ce que l’on fait !

Petites remarques sur les allocations classiques “prudentes”:

Personnellement, quand je lis qu’en période de chute des marchés, il faut vendre des actions et acheter des obligations, cela me fait bien rire.

Non seulement les actions que l’on conserve vont baisser, mais en plus, je ne vois pas comment les obligations peuvent, de nos jours, être un investissement plus “prudent” qu’autre chose. Sans parler de leur rentabilité médiocre.

Mieux vaut profiter de ces périodes de chute pour acheter des vraies VALEURS à prix bradés, tout en shortant les indices et en continuant tranquillement à trader le forex, où il y aura bien toujours une devise qui monte par rapport à une autre qui baisse !

Bons investissements !

Dix avis sur dix adages boursiers

En faisant le tour de divers blog boursiers, je suis tombé sur un commentaire (plutôt désabusé en passant) concernant les adages boursiers. J’ai bien tenté de donner mon avis, mais j’ai senti rapidement que cela méritait un peu plus qu’une simple réponse à un commentaire.

Je vais donc essayer de décortiquer ces dix adages.

1. « On achète au son du canon et on vend au son du clairon. »

Sans doute un de mes préférés. On peut effectivement faire les meilleures affaires lorsque tout le monde pense que la situation est mauvaise et revendre quand tout le monde pense que le ciel est rose et le restera (ça se saurait si ça pouvait être possible !). Le tout c’est de ne pas miser sur un cheval malade, car une situation peut toujours empirer…

2. « Il faut quitter les oripeaux du joueur et revêtir l’habit du patron du casino. »

Le joueur cherche des sensations. Il est la proie de la peur et de la cupidité. Il investit pour soigner son égo plutôt que son portefeuille. Il ne mesure pas les risques qu’il prend. D’ailleurs il n’a souvent même pas conscience de ces risques. Le patron du casino quant à lui s’appuie sur les statistiques et les probabilités. Il est serein, même si certains joueurs feront parfois sauter la banque,car il sait ! L’investisseur se doit donc d’essayer de se mettre dans la peau du patron et non pas du joueur.

3. « Qu’est-ce qu’un placement à long terme ? Un placement à court terme qui a mal tourné.

Si on ne se fixe pas des objectifs clairs (et donc des stops de protection), on risque en effet de de voir attendre en mode “espoir” qu’un trade se rattrape. Inutile de préciser que c’est très risqué et peu rentable, car on immobilise de l’argent pour rien et surtout, on subit son trade au lieu de le maîtriser.

4. « Ils m’ont dit d’acheter cette action pour mes vieux jours. Cela a remarquablement fonctionné. En moins d’une semaine, j’étais devenu vieux. »

Il ne faut jamais écouter les “bons conseils” des autres sans analyser ce qu’ils affirment par soi-même, de manière objective, au risque de se faire plumer.

5. « Mieux vaut se couper un doigt que le bras. »

Quitte à se retrouver dans une situation où l’on doit perdre (invalidation de son hypothèse de départ), autant assumer sa perte plutôt que de ne rien faire et d’être contraint de perdre encore davantage. Bref, mieux vaut au stop loss déclenché que de subit un appel de marge par exemple !

6. « On achète la rumeur et on vend les faits. »

Celle ci, je me sens bien incapable de l’appliquer. Elle signifie qu’il faut guetter les moindres informations sur un titre pour l’acheter si on a des raisons de croire que son potentiel va s’améliorer. Bref, il faut essayer sans cesse d’anticiper. Par la suite, devant des faits évidents (baisse des bénéfices, pertes de marchés, etc), il ne faut pas hésiter à vendre. Pour appliquer l’achat de la rumeur, il faut avoir les oreilles qui traînent au bon endroit. A moins d’être en permanence avec les bonnes personnes, je ne vois pas comment on peut faire cela efficacement (et encore moins en ce qui me concerne, moi qui ne me renseigne que par internet, où pullulent les rumeurs et autres hoax). Par contre, l’anticipation (et donc l’élaboration de plusieurs hypothèses) est nécessaire pour être efficace. On peut anticiper grâce à un graphique (ouf, je m’en sors mieux ainsi qu’avec des délits d’initiés).

7. « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. »

Si un titre s’envole sur une longue période de temps, il faut savoir le vendre (ou cesser de l’acheter) car il finira par retomber de ses sommets. C’est le phénomène des bulles créé par la cupidité des investisseurs.

8. « Il y a deux règles dans le placement. La première est: ‘Ne perdez pas votre argent’, la seconde: ‘N’oubliez pas la première’. »

Cette citation de Benjamin Graham est facile à comprendre: la conservation de son capital est la priorité pour tout investisseur. Ceci dit, c’est plus facile à dire qu’à faire. D’autre part, les pertes FONT partis du trading, car sans pertes, pas de risque, et sans risque, pas de gain !

9. « Un économiste est un expert qui vous dira demain pourquoi ce qu’il avait prévu hier ne s’est pas passé aujourd’hui. »

Que dire de plus ? C’est très véridique, même si le fait que les économistes se contredisent entre eux implique que certains ont forcément raisons de temps à autres !

10. « Après la pluie, le beau temps »

Celle-là n’a à priori que peu de rapport avec l’investissement. Ceci dit, elle a le mérite d’affirmer qu’il faut toujours garder espoir et que les phénomènes naturels sont toujours cycliques… Bref, il faut relativiser les périodes de crise.

En ce qui me concerne, je trouve que les expressions populaires sont souvent fondées, mais il faut bien avouer que “le bon sens paysan”  peut aider à éviter des problèmes, mais ne suffit pas à lui seul pour s’enrichir…

L’Amérique, l’Amérique…

Je suis tombé par hasard sur un article du Wall Street Journal sur les “Food Stamps”, qui sont des tickets repas pour les plus démunis.

Les chiffres m’ont interpellés, même s’ils ne m’ont pas surpris.

En février dernier, il y a eu 44,2 millions d’américains (soit 14,3 % de la population, un américain sur sept !) qui ont bénéficié de ce programme fédéral.

Il faut savoir que pour accéder à ces food stamps, il ne faut pas posséder plus de 2000 $ (moins de 1400 €) sur ses comptes, bien matériels compris (y compris véhicule personnel, mais la résidence personnelle est exclue). Je n’ai pas creusé le détail du calcul, car il y a de nombreuses exceptions (personnes âgées, handicapées, véhicule utilisé professionnellement…), mais tout de même cela ne fait pas lourd.

Ce programme de food stamps a connu un pic avec la montée du chômage et les pertes de revenus conséquentes. Le nombre de bénéficiaires semble se  stabiliser ces derniers mois mais, de février 2010 à février 2011, il est toujours en augmentation de 11,6%.

Quand on pense que l’état fédéral finance ces food stamps avec l’aide de billets fraîchement sortis du QE2, avec un déficit budgétaire de plus de 10% depuis 2009 (et ce n’est pas prêt de s’arrêter quand on pense que la limite légale de dette publique a déjà été atteinte, et que l’administration américaine d’Obama a due faire des pirouettes pour voter une loi repoussant cette “limite” alors que nous sommes en mai seulement…).

Mais ce n’est pas grave, Ben Laden est mort (coût estimé de la traque en Afghanistan à plus de 400 milliards de dollars) donc tout va bien se passer…

Ceci dit, le SP500 se porte encore bien.

Tiens, jetons un petit coup d’oeil sur le rapport SP500 / dollar index.

Le RSI indique bien une zone de surachat avec un repli possible. Repli qui peut signifier deux choses:

– le SP500 baisse

– ou le dollar se renforce

Personnellement, j’aurai tendance à dire que si le QE2 prend fin en juin, le SP500 baissera (dans une correction bienvenue) ET le dollar se renforcera. S’il est reconduit dans un QE3, alors le SP500 grimpera ET le dollar faiblira encore davantage.

Comme je suis long sur le dollar, il serait donc logique que je sois court sur le SP500.

Cependant, le bon moment ne semble pas encore arrivé.

J’attends d’une part une confirmation sur le CAC40, après qu’il ait touché lui aussi la zone suracheté du RSI (qui sera pour moi un bon point d’entrée pour shorter les indices) et surtout quand il aura clôturé sous la ligne de tendance oblique (en rouge sur le graphique suivant).

N’oubliez cependant pas que:

– ce ne sont pas les graphiques qui décident où vont les cours, mais l’inverse !

il faut considérer chaque trade séparément pour éviter de se perdre dans des analyses contradictoires. Par exemple, je suis toujours long sur le dollar (voir mon analyse sur l’USD/CHF de février https://www.investisseur-particulier.fr/analyse-long-terme-sur-usdchf-fevrier-2011 qui reste valable pour moi, bien que le dollar ait continué à chuter, d’une part j’ai fais pas mal de gains sur mes hedges et d’autre part, il s’agit bien d’une analyse à long terme à échéance 2012 ou plus…)

il faut toujours avoir un rapport gain/risque correct (environ 2 au moins), ce qui permet de se tromper de nombreuses fois tout en restant gagnant sur le long terme.

Acheter au son du canon : prise de décision d’investissement dans le secteur de l’uranium

“Acheter au son du canon” est un vieil adage boursier que j’apprécie particulièrement. Bien sûr, il faut le manier avec discernement, car, acheter quand tout va mal présente le risque que la situation empire encore au point de provoquer la faillite de l’entreprise que l’on a choisi, et donc de tout perdre ou bien qu’une entreprise décôtée reste durablement au plus bas. Mais comme vous le savez, pas de profit sans risque. Le tout, c’est de bien gérer ce risque…

Je vais profiter de cet article pour, non pas vous donner un conseil d’achat, mais vous donner un aperçu de mon raisonnement en matière d’actions.

1. Se fixer des hypothèses

Je pars sur l’hypothèse suivante: le marché action ne va pas chuter, par contre une période de correction est probable OU l’embellie boursière va se poursuivre encore cette année. Autrement dit, n’importe quel scénario global est valable sauf une nouvelle crise comme en 2008. Je pense qu’il y aura une étape clé au moment où le QE2 de la Fed prendra fin (ou sera remplacé par un QE3 ?), donc en juin…

D’autre part, je suppose que l’accident nucléaire de Fukushima ne va pas nettement s’aggraver. Autrement dit, la situation peut se maintenir ou empirer quelque peu, mais il n’y aura pas d’aggravation CATASTROPHIQUE (c’est à dire l’équivalent ou pire que Tchernobyl).

Vous remarquerez que ce ne sont que des hypothèses, ni moi ni personne n’est devin et nul ne peut donc prévoir l’avenir. On peut regarder et décortiquer autant de graphiques que l’on veut, cela ne changera rien: ce qui doit arriver arrivera de toute manière.

2. Repérer un secteur et une société présentant un potentiel intéressant

Je suis avec attention le secteur de l’énergie. En ce moment, l’un d’entre est eux est attaqué, il s’agit du nucléaire, en raison des craintes liées à la centrale de Fukushima.

Pourtant, ce secteur est nécessairement un secteur d’avenir (je ne donne pas à ce sujet mon avis politique sur le nucléaire, en passant je pense qu’il faudrait en sortir au plus vite, mais mon avis en tant qu’investisseur):

– il n’y a pas, actuellement, de réelle alternative à l’énergie nucléaire (faible coût de production, combustible disponible), et cela le restera encore pendant un certain temps même si des GROS efforts pour développer les énergies alternatives étaient faits à l’échelle mondiale (et ça, malheureusement, c’est loin d’être sûr).

– de nombreuses constructions sont planifiées en Asie (64 centrales en Chine, même si leur construction est aujourd’hui suspendue, je ne vois pas comment les chinois pourraient faire autrement que de les construire tout de même dans l’avenir)

Bref, à moins d’une énorme catastrophe au Japon qui montrerait clairement à l’Humanité les dangers de cette énergie, je pense qu’on va continuer à faire “comme si de rien n’était” (alors qu’il y a une catastrophe nucléaire par décennie, ce qui me parait beaucoup pour une technologie soit disant maîtrisée à risque “quasiment” nul). Et encore, même si une telle catastrophe se produisait, il faudrait malgré tout du temps pour trouver d’autres solutions et surtout les appliquer à l’échelle mondiale !

Un autre facteur est la possibilité de spéculation pure et simple. Si les grosses mains se mettent à acheter des valeurs liées à l’uranium, il peut y avoir une flambée spéculative comme en 2007 qui entraînera forcément toutes les valeurs minières du secteur. Vous trouverez davantage de graphique sur l’U3O8 (le minerai d’uranium de référence) sur le site http://www.uxc.com/

Donc, le secteur du nucléaire a encore de nombreuses années devant lui.

Je vous conseille d’ailleurs la lecture de l’excellent article d’Olivier Crottaz à ce sujet ici : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=7222

Bref, il s’agit donc de rechercher une société qui présente un bon potentiel dans un secteur qui lui même possède un bon potentiel.

En ce qui me concerne, je trouve que Laramide Ressources Ltd, une société canadienne prospectant les minerais d’uranium, essentiellement aux États-Unis et en Australie, semble posséder ce potentiel tant recherché.

Il s’agit d’une société d’exploitation minière, qui:

– possède des gisements et donc du minerai (= a une valeur tangible)

– possède des terrains ayant des gisements à exploiter ainsi que des parts dans d’autres minières prometteuses ( = une valeur potentielle plus élevée)

n’a pas de dette

n’est pas chère . Ell a une capitalisation boursière inférieure actuellement (au 30/04/2011, au cours de 1,17 $ CAD) à sa valeur réelle (estimation à 1,23 $ CAD ici : http://markets.ft.com/tearsheets/financialsSummary.asp?s=LAM:TOR )

Si vous voulez davantage de détails, n’hésitez pas à lire la très intéressante séries d’articles sur Laramide, toujours chez Olivier Crottaz : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=3982

Ce sont d’ailleurs ces articles qui m’ont fait (re)découvrir cette société (et accessoirement empocher une belle plus-value en 2010 !).

Remarquez que, comme je vous l’ai déjà dis, il ne FAUT JAMAIS prendre pour argent comptant les bonnes idées des autres que l’on trouve dans la presse ou sur internet. Par contre, rien n’interdit de vérifier si ces “bonnes idées” en sont réellement par rapport à SES PROPRES CRITÈRES.

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Lorsqu’on regarde le graphique mensuel de Laramide, on voit clairement, que le titre présente un potentiel intéressant sur du court terme, mais aussi du long terme.

Le premier objectif se situe sur 2,50 $ CAD (dans la zone de la moyenne mobile 50 mois). Il est probable que cette moyenne mobile soit à nouveau testée dans les mois à venir. Rappelons que la chute récente n’est pas due à la société, dont les cours progressaient depuis fin 2010, mais aux spéculations liées à la catastrophe de Fukushima.

Le second objectif est aux alentours de 5 $ CAD. Il correspond au niveau des cours avant la crise de 2008.

Le troisième objectif, à long terme, est sur 10 $ CAD. Il correspond à la fois à un niveau psychologique important et à un niveau tout à fait raisonnable de retracement depuis les plus hauts à plus de 16 $ CAD début 2007, quand le prix de l’uranium s’envolait (et il est tout à fait possible qu’ils s’envolent à nouveau…)

Si on prend un prix d’achat de 1,15 $ CAD, on obtient tout de même des gains potentiels de +117% pour l’objectif 1, +335% pour l’objectif 2 et 770% pour l’objectif 3.

Cela signifie que même si on perd TOUT (à savoir la société fait faillite), on reste dans un rapport gain/risque intéressant.

On peut aussi mettre un stop loss sous les plus bas de la crise de 2008, vers 0,50 $ CAD par exemple, ce qui améliore encore ce rapport, puisqu’on aura perdu dans ce cas “que” 56%.

Vous voyez que je n’hésite pas à placer des ordres d’achat sans stop de protection à condition que:

– je pense réellement que sur du long terme il y a une forte plus-value à faire !

– malgré une perte totale de l’investissement initial, le rapport gain/risque reste intéressant (c’est à dire voisin de 2).

– l’investissement dans une valeur donnée respecte mon money management global et ne représente qu’une faible part de mon capital total. Il ne s’agit pas de risquer la moitié de son capital en se disant que c’est pas très grave, car le ratio gain/risque est bon ! Cela n’empêchera pas de perdre gros si on se trompe !

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

Lorsque l’on observe le graphique hebdomadaire, on constate que:

– La zone proche de 1 $CAD est intéressante à l’achat (en vert sur le graphique) car elle correspond à l’ancienne ligne de tendance baissière récente qui a été brisée en septembre 2010. Cette ligne de résistance peut servir de support et les prix pourraient rebondir dessus.

– La zone entre 1 $ et 0.75 $CAD constitue une zone de résistance horizontale datant des plus bas de puis la crise de 2008. Il n’y a aucune raison qu’elle soit enfoncée, à moins d’une nouvelle crise globale (ou d’une détérioration catastrophique de la centrale de Fukushima)

– Le RSI(14) est proche de la zone de survente de même que les stochastiques. Ce ne sont que des indicateurs, mais ils donnent cependant des signaux intéressants.

Le graphique quotidien fait apparaître encore plus clairement l’incidence de la catastrophe nucléaire au Japon. On voit nettement deux gaps sous la ligne de tendance haussière datant de juillet 2010. Le RSI et les stochastiques donnent des signaux d’achat.

La cible de 2 $CAD, c’est à dire dans le second gap, parait intéressante à moyen moyen terme.

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Après avoir franchi les 4 étapes décisionnelles pour choisir un titre, je place un ordre limite d’achat sur 1.01$. Si je constate qu’en données quotidiennes, les cours semblent stagner au-dessus de ce prix (par exemple dans la région 1.10$), j’entre près des plus bas récents, à condition que le prix d’achat ne dépasse pas 1.15$. Je fixe comme objectifs les objectifs 1 et 2, chacun en sortant la moitié de ma position. Si l’objectif 1 est touché, je place un stop légèrement au-dessus du prix d’entrée.

Si le prix chute vers 0.75$, je reprend une position et je sors en trois temps sur les objectifs 1,2 et 3. Je place un stop au prix d’entrée sur atteinte de l’objectif 1 et au niveau de cet objectif en cas d’atteinte de l’objectif 2.

Si le prix descend sous les plus bas de 2008, j’ai deux solutions: soit je sors sur perte vers 0,50 $ si j’estime à ce moment là que le titre a perdu son potentiel de long terme (en raison d’événements futurs imprévisibles), soit que la faiblesse du prix n’est que dues aux conditions du marché mais que le titre conserve son intérêt et que je le conserve donc en porte-feuille.

En ce qui me concerne, je risque 10% de mon porte-feuille sur ce trade. Cela peut paraître beaucoup, mais je suis un fervent adepte de Warren Buffet et de la concentration de porte-feuille, et accessoirement je suis cash à 67% actuellement… Cela veut dire qu’au pire du pire (la société fait faillite), je perd 10%, ce qui est à la fois beaucoup mais pas tant que ça en fait, mais par contre je peux gagner plus de 20% voit plus en ne risquant que 10, donc avec un ratio gain/risque > 2.

Le fait d’être clair avec soi-même par rapport à ses objectifs et le risque accepté permet d’éviter une part de la pression psychologique lorsqu’un trade part dans le mauvais sens.

J’accepterai ici une perte latente de plus de 50% (sur les 10% investis) éventuellement sur des années, ce qui n’est pas acceptable pour tous les investisseurs, mais au risque de me répéter, il FAUT SE CONNAÃŽTRE SOI-MÊME AVANT DE VOULOIR VAINCRE LES AUTRES !

CONCLUSION

J’espère que vous avez compris que mon but à travers cet article n’était pas de vous conseiller l’achat de telle ou telle société, mais bien de vous présenter une méthodologie simple de prise de décision.

Bons investissements !

Un petit indicateur pour MT4 bien utile : Informer

J’utilise ce petit indicateur qui est, comme son nom l’indique, purement informatif !

Il affiche sur le graphique où il est ajouté :

– un rappel sur les informations “administratives” du compte (nom et numéro de compte, les sommes déposées et retirées, la balance – c’est à dire l’argent sur le compte sans compter les trades en cours (le “floating”), le profit, la marge utilisée et le levier maximal, l’équité – c’est à dire l’argent réellement disponible sur le compte en temps réel, et la différence équité – balance, c’est à dire le gain ou la perte latente)

– mais surtout, il affiche les cours d’ouverture et de clôture de tous les trades passés ainsi qu’une ligne en pointillés représentant le gain ou la perte de chaque trade.

Le tout est bien sûr paramétrable au niveaux des couleurs.

Voici un exemple de ce que ça peut donner (en rouge, les prix des ordres de vente, en vert les prix des ordres d’achat, en gris les prix de clôture avec les pointillés rouge pour des positions perdantes et vertes pour les gagnantes). Il s’agit de l’EUR/USD au 19/04/11 en graphique 4H. En passant pour les curieux, c’est aussi un exemple d’utilisation de la méthode stochastic 3 que je teste actuellement dans une configuration difficile: premier ordre short stoppé, deuxième ordre de rattrapage long stoppé, mais 3ème et dernier ordre short gagnant. Conclusion du trade: résultat nul (enfin, pas tout à fait, j’ai quand même un gain total de +0,24%, spreads et swaps inclus, ce qui pour un trade à priori perdant n’est pas si mal que ça…).

Voilà l’indicateur (dans sa version 4):

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