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Acheter au son du canon : prise de décision d’investissement dans le secteur de l’uranium

« Acheter au son du canon » est un vieil adage boursier que j’apprécie particulièrement. Bien sûr, il faut le manier avec discernement, car, acheter quand tout va mal présente le risque que la situation empire encore au point de provoquer la faillite de l’entreprise que l’on a choisi, et donc de tout perdre ou bien qu’une entreprise décôtée reste durablement au plus bas. Mais comme vous le savez, pas de profit sans risque. Le tout, c’est de bien gérer ce risque…

Je vais profiter de cet article pour, non pas vous donner un conseil d’achat, mais vous donner un aperçu de mon raisonnement en matière d’actions.

1. Se fixer des hypothèses

Je pars sur l’hypothèse suivante: le marché action ne va pas chuter, par contre une période de correction est probable OU l’embellie boursière va se poursuivre encore cette année. Autrement dit, n’importe quel scénario global est valable sauf une nouvelle crise comme en 2008. Je pense qu’il y aura une étape clé au moment où le QE2 de la Fed prendra fin (ou sera remplacé par un QE3 ?), donc en juin…

D’autre part, je suppose que l’accident nucléaire de Fukushima ne va pas nettement s’aggraver. Autrement dit, la situation peut se maintenir ou empirer quelque peu, mais il n’y aura pas d’aggravation CATASTROPHIQUE (c’est à dire l’équivalent ou pire que Tchernobyl).

Vous remarquerez que ce ne sont que des hypothèses, ni moi ni personne n’est devin et nul ne peut donc prévoir l’avenir. On peut regarder et décortiquer autant de graphiques que l’on veut, cela ne changera rien: ce qui doit arriver arrivera de toute manière.

2. Repérer un secteur et une société présentant un potentiel intéressant

Je suis avec attention le secteur de l’énergie. En ce moment, l’un d’entre est eux est attaqué, il s’agit du nucléaire, en raison des craintes liées à la centrale de Fukushima.

Pourtant, ce secteur est nécessairement un secteur d’avenir (je ne donne pas à ce sujet mon avis politique sur le nucléaire, en passant je pense qu’il faudrait en sortir au plus vite, mais mon avis en tant qu’investisseur):

– il n’y a pas, actuellement, de réelle alternative à l’énergie nucléaire (faible coût de production, combustible disponible), et cela le restera encore pendant un certain temps même si des GROS efforts pour développer les énergies alternatives étaient faits à l’échelle mondiale (et ça, malheureusement, c’est loin d’être sûr).

– de nombreuses constructions sont planifiées en Asie (64 centrales en Chine, même si leur construction est aujourd’hui suspendue, je ne vois pas comment les chinois pourraient faire autrement que de les construire tout de même dans l’avenir)

Bref, à moins d’une énorme catastrophe au Japon qui montrerait clairement à l’Humanité les dangers de cette énergie, je pense qu’on va continuer à faire « comme si de rien n’était » (alors qu’il y a une catastrophe nucléaire par décennie, ce qui me parait beaucoup pour une technologie soit disant maîtrisée à risque « quasiment » nul). Et encore, même si une telle catastrophe se produisait, il faudrait malgré tout du temps pour trouver d’autres solutions et surtout les appliquer à l’échelle mondiale !

Un autre facteur est la possibilité de spéculation pure et simple. Si les grosses mains se mettent à acheter des valeurs liées à l’uranium, il peut y avoir une flambée spéculative comme en 2007 qui entraînera forcément toutes les valeurs minières du secteur. Vous trouverez davantage de graphique sur l’U3O8 (le minerai d’uranium de référence) sur le site http://www.uxc.com/

Donc, le secteur du nucléaire a encore de nombreuses années devant lui.

Je vous conseille d’ailleurs la lecture de l’excellent article d’Olivier Crottaz à ce sujet ici : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=7222

Bref, il s’agit donc de rechercher une société qui présente un bon potentiel dans un secteur qui lui même possède un bon potentiel.

En ce qui me concerne, je trouve que Laramide Ressources Ltd, une société canadienne prospectant les minerais d’uranium, essentiellement aux États-Unis et en Australie, semble posséder ce potentiel tant recherché.

Il s’agit d’une société d’exploitation minière, qui:

– possède des gisements et donc du minerai (= a une valeur tangible)

– possède des terrains ayant des gisements à exploiter ainsi que des parts dans d’autres minières prometteuses ( = une valeur potentielle plus élevée)

n’a pas de dette

n’est pas chère . Ell a une capitalisation boursière inférieure actuellement (au 30/04/2011, au cours de 1,17 $ CAD) à sa valeur réelle (estimation à 1,23 $ CAD ici : http://markets.ft.com/tearsheets/financialsSummary.asp?s=LAM:TOR )

Si vous voulez davantage de détails, n’hésitez pas à lire la très intéressante séries d’articles sur Laramide, toujours chez Olivier Crottaz : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=3982

Ce sont d’ailleurs ces articles qui m’ont fait (re)découvrir cette société (et accessoirement empocher une belle plus-value en 2010 !).

Remarquez que, comme je vous l’ai déjà dis, il ne FAUT JAMAIS prendre pour argent comptant les bonnes idées des autres que l’on trouve dans la presse ou sur internet. Par contre, rien n’interdit de vérifier si ces « bonnes idées » en sont réellement par rapport à SES PROPRES CRITÈRES.

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Lorsqu’on regarde le graphique mensuel de Laramide, on voit clairement, que le titre présente un potentiel intéressant sur du court terme, mais aussi du long terme.

Le premier objectif se situe sur 2,50 $ CAD (dans la zone de la moyenne mobile 50 mois). Il est probable que cette moyenne mobile soit à nouveau testée dans les mois à venir. Rappelons que la chute récente n’est pas due à la société, dont les cours progressaient depuis fin 2010, mais aux spéculations liées à la catastrophe de Fukushima.

Le second objectif est aux alentours de 5 $ CAD. Il correspond au niveau des cours avant la crise de 2008.

Le troisième objectif, à long terme, est sur 10 $ CAD. Il correspond à la fois à un niveau psychologique important et à un niveau tout à fait raisonnable de retracement depuis les plus hauts à plus de 16 $ CAD début 2007, quand le prix de l’uranium s’envolait (et il est tout à fait possible qu’ils s’envolent à nouveau…)

Si on prend un prix d’achat de 1,15 $ CAD, on obtient tout de même des gains potentiels de +117% pour l’objectif 1, +335% pour l’objectif 2 et 770% pour l’objectif 3.

Cela signifie que même si on perd TOUT (à savoir la société fait faillite), on reste dans un rapport gain/risque intéressant.

On peut aussi mettre un stop loss sous les plus bas de la crise de 2008, vers 0,50 $ CAD par exemple, ce qui améliore encore ce rapport, puisqu’on aura perdu dans ce cas « que » 56%.

Vous voyez que je n’hésite pas à placer des ordres d’achat sans stop de protection à condition que:

– je pense réellement que sur du long terme il y a une forte plus-value à faire !

– malgré une perte totale de l’investissement initial, le rapport gain/risque reste intéressant (c’est à dire voisin de 2).

– l’investissement dans une valeur donnée respecte mon money management global et ne représente qu’une faible part de mon capital total. Il ne s’agit pas de risquer la moitié de son capital en se disant que c’est pas très grave, car le ratio gain/risque est bon ! Cela n’empêchera pas de perdre gros si on se trompe !

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

Lorsque l’on observe le graphique hebdomadaire, on constate que:

– La zone proche de 1 $CAD est intéressante à l’achat (en vert sur le graphique) car elle correspond à l’ancienne ligne de tendance baissière récente qui a été brisée en septembre 2010. Cette ligne de résistance peut servir de support et les prix pourraient rebondir dessus.

– La zone entre 1 $ et 0.75 $CAD constitue une zone de résistance horizontale datant des plus bas de puis la crise de 2008. Il n’y a aucune raison qu’elle soit enfoncée, à moins d’une nouvelle crise globale (ou d’une détérioration catastrophique de la centrale de Fukushima)

– Le RSI(14) est proche de la zone de survente de même que les stochastiques. Ce ne sont que des indicateurs, mais ils donnent cependant des signaux intéressants.

Le graphique quotidien fait apparaître encore plus clairement l’incidence de la catastrophe nucléaire au Japon. On voit nettement deux gaps sous la ligne de tendance haussière datant de juillet 2010. Le RSI et les stochastiques donnent des signaux d’achat.

La cible de 2 $CAD, c’est à dire dans le second gap, parait intéressante à moyen moyen terme.

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Après avoir franchi les 4 étapes décisionnelles pour choisir un titre, je place un ordre limite d’achat sur 1.01$. Si je constate qu’en données quotidiennes, les cours semblent stagner au-dessus de ce prix (par exemple dans la région 1.10$), j’entre près des plus bas récents, à condition que le prix d’achat ne dépasse pas 1.15$. Je fixe comme objectifs les objectifs 1 et 2, chacun en sortant la moitié de ma position. Si l’objectif 1 est touché, je place un stop légèrement au-dessus du prix d’entrée.

Si le prix chute vers 0.75$, je reprend une position et je sors en trois temps sur les objectifs 1,2 et 3. Je place un stop au prix d’entrée sur atteinte de l’objectif 1 et au niveau de cet objectif en cas d’atteinte de l’objectif 2.

Si le prix descend sous les plus bas de 2008, j’ai deux solutions: soit je sors sur perte vers 0,50 $ si j’estime à ce moment là que le titre a perdu son potentiel de long terme (en raison d’événements futurs imprévisibles), soit que la faiblesse du prix n’est que dues aux conditions du marché mais que le titre conserve son intérêt et que je le conserve donc en porte-feuille.

En ce qui me concerne, je risque 10% de mon porte-feuille sur ce trade. Cela peut paraître beaucoup, mais je suis un fervent adepte de Warren Buffet et de la concentration de porte-feuille, et accessoirement je suis cash à 67% actuellement… Cela veut dire qu’au pire du pire (la société fait faillite), je perd 10%, ce qui est à la fois beaucoup mais pas tant que ça en fait, mais par contre je peux gagner plus de 20% voit plus en ne risquant que 10, donc avec un ratio gain/risque > 2.

Le fait d’être clair avec soi-même par rapport à ses objectifs et le risque accepté permet d’éviter une part de la pression psychologique lorsqu’un trade part dans le mauvais sens.

J’accepterai ici une perte latente de plus de 50% (sur les 10% investis) éventuellement sur des années, ce qui n’est pas acceptable pour tous les investisseurs, mais au risque de me répéter, il FAUT SE CONNAÃŽTRE SOI-MÊME AVANT DE VOULOIR VAINCRE LES AUTRES !

CONCLUSION

J’espère que vous avez compris que mon but à travers cet article n’était pas de vous conseiller l’achat de telle ou telle société, mais bien de vous présenter une méthodologie simple de prise de décision.

Bons investissements !

Un petit indicateur pour MT4 bien utile : Informer

J’utilise ce petit indicateur qui est, comme son nom l’indique, purement informatif !

Il affiche sur le graphique où il est ajouté :

– un rappel sur les informations « administratives » du compte (nom et numéro de compte, les sommes déposées et retirées, la balance – c’est à dire l’argent sur le compte sans compter les trades en cours (le « floating »), le profit, la marge utilisée et le levier maximal, l’équité – c’est à dire l’argent réellement disponible sur le compte en temps réel, et la différence équité – balance, c’est à dire le gain ou la perte latente)

– mais surtout, il affiche les cours d’ouverture et de clôture de tous les trades passés ainsi qu’une ligne en pointillés représentant le gain ou la perte de chaque trade.

Le tout est bien sûr paramétrable au niveaux des couleurs.

Voici un exemple de ce que ça peut donner (en rouge, les prix des ordres de vente, en vert les prix des ordres d’achat, en gris les prix de clôture avec les pointillés rouge pour des positions perdantes et vertes pour les gagnantes). Il s’agit de l’EUR/USD au 19/04/11 en graphique 4H. En passant pour les curieux, c’est aussi un exemple d’utilisation de la méthode stochastic 3 que je teste actuellement dans une configuration difficile: premier ordre short stoppé, deuxième ordre de rattrapage long stoppé, mais 3ème et dernier ordre short gagnant. Conclusion du trade: résultat nul (enfin, pas tout à fait, j’ai quand même un gain total de +0,24%, spreads et swaps inclus, ce qui pour un trade à priori perdant n’est pas si mal que ça…).

Voilà l’indicateur (dans sa version 4):

  Informer v4 (15,9 KiB, 2 267 hits)

Garder son équilibre intérieur en tradant

Le trading est une pratique épuisante psychologiquement. Même ceux qui affirment que cela ne les affecte pas, qui s' »amusent » soit disant, sont souvent inconsciemment rongés par leurs positions ouvertes, leurs pertes potentielles ou réelles, etc.

Cela vient de notre relation à l’argent, qui nous a été inculquée par notre entourage et par la société, qui est souvent calquée sur un modèle argent -> réussite -> vie heureuse. Ce qui signifie aussi pauvreté -> échec -> vie malheureuse et frustrante.

En fait, cela devrait être le contraire : vie heureuse -> réussite -> argent.

Je dirais même vie malheureuse et frustrante -> recherche d’une amélioration -> vie heureuse -> réussite -> argent.

Le fait de perdre de l’argent, de ne pas réussir dans ses investissements, créé un stress et des frustrations. C’est aussi une sources d’angoisses (« et si je perdais plus ? et suis j’étais nul ? »).

Malheureusement, un humain qui est stressé et angoissé, réagit souvent de deux manières:

l’agressivité: en trading, il s’agit d’en « remettre une couche », de prendre des plus gros risques, de plus gros leviers, « pour se rattraper »

la résignation: soit on abandonne l’idée du trading, soit on se résigne à être un « perdant ». J’ai déjà vu des gens qui affirmaient, presque fièrement, avoir perdu de l’argent et de savoir qu’en faisant un investissement, ils allaient certainement mal s’en sortir. Ils acceptaient donc d’avoir un rendement négatif, alors qu’en mettant leurs sous sur un livret A, au moins, ils n’auraient rien perdu !

Pourtant, la solution est toute autre: il faut accepter son stress et le gérer, pour qu’il disparaisse naturellement. Et oui, l’organisme a des soupapes de sécurité. Vous vous imaginez ce qu’aurait donné l’humanité si nos lointains ancêtres étaient tous stressés, téméraires au point d’être suicidaires ou dépressifs ? Le stress fait parti de la vie humaine, mais il faut savoir l’évacuer.

Quand je compare mes résultats avec d’autres investisseurs ou traders autour de moi, je me dis parfois que j’ai finalement assez vite compris ce qu’il fallait faire pour réussir. Je me suis demandé souvent quel était mon avantage par rapport à eux. Même si, pour être certain de cette « réussite », il faudra attendre ma « retraite » car RIEN ne m’empêche de perdre tout dans 13 ans, demain, dans 8 mois SAUF MA CERTITUDE de suivre MES RÈGLES.

Est-ce que je suis doué d’une intelligence supérieure ? Hum, même si je ne pense pas être déficient de ce côté là, il y a plein de gens qui comprennent mieux les calculs complexes utiles en investissement alors que je me contente généralement de saisir l’essentiel.

Est-ce que je suis particulièrement chanceux ? Je dirais qu’une pièce lancée en l’air a surtout une chance sur deux de retomber sur face et une chance sur deux de retomber sur pile. Que je la lance moi-même n’y changera rien sur du long terme.

Est-ce que j’ai miraculeusement développé un système de trading infaillible ? Certainement pas, cela n’existe pas !

Est-ce que je maîtrise mieux mes émotions ? Hum… Attendez, en y réfléchissant bien, je peux supporter l’idée de perdre « gros », tant que c’était un risque calculé à l’avance. Je peux me dire que je ne vais pas me laisser emporter par l’appât du gain en me disant qu’en augmentant un peu mon levier, je pourrai gagner tant de fois plus. Je peux aussi me dire que si j’ai tort 5 fois de suite, on verra bien la 6ème fois… Je peux aussi me dire que si j’ai tort, c’est que j’ai dû ne pas comprendre quelque chose. Mais tant pis, je finirai par progresser sur ce point. Je peux aussi me dire que finalement, si je ne tiens pas 20% par an comme Warren Buffet, et bien, tant que je fais au moins 2% comme mon livret A, je n’aurai perdu que mon temps et j’aurai tout de même économisé quelque chose.

Bref, je suis capable d’accepter la difficulté et de contrôler mes émotions car j’évacue mon stress.

Est-ce que parce que je suis un Vulcain, fils spirituel de Spock ? Certainement pas !

Par contre, je pratique les arts martiaux.

Plutôt beaucoup en fait. Je dirais même presque tous les jours, un peu, ou plus suivant mes disponibilités.

Cela m’aide beaucoup en trading. Je trouve que c’est exactement la même chose:

un adversaire à combattre: soi-même avant les autres

un sens de l’effort à long terme

la certitude que toute action a une conséquence

– une prise de risque contrôlée

un soucis constant de s’améliorer

De plus, cela m’apporte des qualités utiles en trading:

un meilleur contrôle de ma propre peur

un exutoire physique au stress de l’esprit

un accomplissement qui m’éloigne du besoin de me prouver quelque chose et d’une trop grande focalisation sur l’argent

Accessoirement, c’est aussi bon pour la santé !

Je ne dis pas que tous les investisseurs devraient s’entraîner pour la ceinture noire avant de toucher une plate-forme de négoce, mais chacun devrait trouver son équilibre dans une activité sans aucun rapport apparent avec le trading.

« Un esprit sain dans un corps sain, et un esprit sain pour des investissements gagnants ! »

PS: Bon, je vais appliquer ma recherche de l’équilibre en commençant par prendre une semaine de congés loin de tout trading. N’hésitez pas à poser des questions ou à réagir à cet article, en me disant par exemple vos propres solutions pour rester zen, je vous répondrais dès mon retour.

Indicateur Bband Stop pour MT4

Je vais poursuivre ma série d’articles consacrés aux indicateurs pour MT4.

L’objectif est de vous présenter des indicateurs utilisables, puis de vous proposer une application possible.

Attention, je ne vous livrerai pas de méthode « clés en main », car c’est tout simplement inutile. Chaque trader doit s’approprier SA méthode (même s’il peut tenter d’appliquer celle de quelqu’un d’autre, et parfois même y parvenir… ). Cependant, en y réfléchissant un peu, vous pouvez en tirer une stratégie tout à fait valable.

Mais trêve de discussion, parlons maintenant de ce fameux indicateur.

L’indicateur Bband Stop est basé sur les bandes de Bollinger. Sans rentrer dans le détails de ces dernières, on peut simplifier en disant qu’elles sont calculées par rapport à l’écart type autour d’une moyenne mobile (par défaut, une moyenne mobile de période 20, avec 2 écarts types autour). Mathématiquement, quand on parle d’écarts-type, c’est qu’on suit la loi normale. Or (et mon but n’est pas ici de faire une longue et complexe démonstration mathématique !), les marchés NE SUIVENT PAS une loi normale. Enfin, plus précisément, ils ne les suivent pas toujours, mais souvent quand même. On peut donc utiliser des indicateurs basées sur cette fameuse loi normale, tout en sachant que parfois, cela ne va pas fonctionner du tout ! Mais si vous avez bien suivis mes précédents articles, vous savez que ce n’est pas très grave, puisque vous avez un money management adapté et des ordres stops…

Le Bband Stop suit le plus haut de la bande de Bollinger inférieure lorsque le cours grimpe, et le plus bas de la bande de Bollinger supérieure lorsque le cours baisse.
Si vous n’avez rien compris à ma dernière phrase, jetez un coup d’Å“il sur le graphique ci-dessous, ça va être beaucoup plus clair. L’indicateur Bband Stop est en bleu et rouge, les bandes en pointillés. Au milieu, vous reconnaîtrez une moyenne mobile exponentielle à 50 périodes.
(Le graphique représente le cours EUR/GBP en données quotidiennes; remarquez que l’indicateur Bband Stop et les bandes de Bollinger sont réglées ici tous deux sur une période de 7 jours avec un écart-type de 1, ce qui correspond au réglage par défaut de l’indicateur)

En général, on considère que la clôture d’une bougie sous les lignes bleues est un signal de vente, et au-dessus d’une ligne rouge signifie un signal d’achat.

Bien sûr, cela ne suffit pas pour faire un système de trading complet, mais c’est un début.

Une autre utilisation de cet indicateur est de s’en servir comme stop suiveur. Par exemple, on peut conserver une position acheteuse tant qu’aucune bougie ne clôture sous la ligne bleue (et vis-versa pour une position vendeuse).

Et bien sûr, comme tout indicateur, il y a certainement encore de très nombreuses manières de s’en servir, sans parler des possibilités de modifier ses réglages de période et d’écart-type.

Dans un prochain article, je vais essayer de vous concocter un système de trading basé sur cet indicateur. Dans mon propre trading, je ne l’utilise pas à proprement parlé, mais cela ne signifie en rien qu’il n’est pas valable et est tout à fait utilisable. D’autre part, mon but est aussi de vous aider à comprendre comment on élabore un système de trading et pourquoi ce qui est important ce n’est pas le système en lui-même (il y en a des tonnes…), mais la manière de l’appliquer et de se l’approprier.

Voici l’indicateur:

  BBands_Stop_v2_10000_bars.ex4 (7,1 KiB, 4 832 hits)

Les secrets du trading (2ème partie)

LES 12 DERNIERS SECRETS DU TRADING

(la première partie avec les 10 premiers secrets est ici)

11. SE CONNAÃŽTRE

Il est préférable de faire croire aux gens que vous êtes un mauvais trader, puis de trader et d’enlever tous les doutes, que de trader pour impressionner les autres et de « gagner ».

Ne pas avoir de succès, c’est vous mentir.

Avoir du succès, c’est mentir au marché.

12. SAVOIR CE QUE L’ON VEUT

Le trader professionnel trade pour vivre. Le perdant vit pour trader.

Placez vous dans une situation où vous ne pouvez pas perdre.

Le problème dans le trading, c’est l’amusement. La plupart des professionnels ne trouvent pas amusant de risquer et de perdre de l’argent ! Et c’est ce qui fait la différence entre un pro et un amateur.

13. CONTRÔLER SES PULSIONS

Vouloir prendre rapidement ses profits et jouer avec ses pertes sont deux tendances humaines instinctives qui sonnent le glas pour tout trader.

Le trader à succès doit combattre ces deux instincts primordiaux et doit contrer ses pulsions naturelles.

Au lieu d’espérer, il doit avoir peur; au lieu d’avoir peur, il doit espérer. Il doit craindre que ses pertes deviennent d’encore plus grandes pertes et espérer que ses profits deviennent d’encore plus grands profits.

14. ACCEPTER LE RISQUE

Suivant le degré avec lequel vous n’acceptez pas un risque, vous éviterez d’autant le risque.

Essayer d’éviter qui est inévitable va avoir des effets désastreux sur votre capacité à trader avec succès.

Un comportement nihiliste et la peur détruisent la discipline. Vous devez agir au mieux de vos intérêts.

Si vos stop de protection sont touchés régulièrement, cela signifie que soit votre analyse est souvent erronée soit que vos ordres stop sont mal placés. Chacune de ces raisons rendra vos stops inefficaces.

Vos ordres stops vont limiter vos pertes, mais ils ne vont pas accroître votre richesse !

15. RESTER DISCIPLINÉ

Vos ordres stops devraient être à un niveau où l’inversion des cours est inévitable. Ne changez donc vos opinions que lorsque le marché a prouvé que vous aviez tort en raison du déclenchement de vos stops.

Certains disent qu’ils ne peuvent plus clôturer un trade car ils vont encaisser une perte. Mais si le prix du marché est sous votre prix d’entrée, ce n’est pas la clôture du trade qui vous fera perdre de l’argent, vous l’avez déjà perdu !

Vous devez parvenir à acquérir et à garder la discipline nécessaire à quitter une position en perte.

Quelles que soient les conditions que vous définissez, le marché peut toujours trouver un moyen de vous envoyer de faux signaux.

16. NE PAS CHERCHER A AVOIR RAISON

Les traders qui gagnent régulièrement veulent faire des bons trades. Ils acceptent qu’ils ne peuvent pas contrôler les résultats et comprennent qu’il est néfaste de chercher à reprendre une position supplémentaire lorsque le trade part mal car cela signifie qu’il est  important pour eux d’avoir raison.

La seule façon qu’une mauvaise position peut vous faire perdre et de reprendre une position et d’accepter que les pertes se creusent alors qu’il n’y a plus de raison valable de garder la position. Vous finissez par espérer que le cours revienne en votre faveur.

17. NE PAS SE SOUCIER DU RÉSULTAT D’UN TRADE MAIS DE LA MANIÈRE QU’IL A ÉTÉ MENÉ

L’issue d’un trade n’est pas important. Ce qui compte, c’est l’issue moyenne de nombreux trades !

Chaque trade est le portrait du trader qui l’a réalisé. La manière que vous gérez vos trades est en relation directe avec votre niveau actuel en tant que trader.

18. MAÎTRISER SES ÉMOTIONS

Ne laissez pas vos émotions de la journée interférer avec vos prises de position.

N’interférez jamais avec un trade: n’ouvrez pas, ne fermez pas, ne touchez pas à un trade à moins que le marché ne vous dise de le faire. Restez toujours calme, si vous paniquez, vous perdrez votre argent.

Si vous pensez ne pas pouvoir maîtriser vos émotions aujourd’hui, alors ne tradez pas et faites autre chose.

19. AVOIR LE COURAGE DE SES CONVICTIONS

Ayez le courage de vos convictions, mais soyez toujours conscients qu’il peut y avoir deux scénarios différents.

Dans le domaine du trading, la chance ne favorise que ceux qui y sont préparés.

Tradez comme VOUS l’entendez, pas comme le marché l’entend. Lorsque vous avez des doutes, restez en retrait.

Le marché se comporte comme un adversaire qui voudrait vous pousser à l’erreur.

20. CHERCHEZ VOTRE VERITE

Les traders ne sont pas récompensés avec un trade profitable à chaque fois qu’ils font quelque chose de correct. De même, ils ne sont pas punis avec une perte à chaque fois qu’ils commettent des erreurs. Tout ceci rend très difficile la distinction entre la vérité et l’erreur.

21. SUIVRE VOS RÈGLES

Vos règles sont ce en quoi vous allez placer votre confiance afin de vous aider à survivre à l’anarchie du marché et vous aider à être profitable sur le long terme.

Assurez vous que vos règles soient cadrées et objectives, de manière à laisser vos émotions en dehors de votre trading pour que vous puissiez rester discipliné.

Ceux qui savent ne font pas des prédictions et ceux qui prédisent n’ont pas la connaissance.

22. ESSAYER DE VOUS AMÉLIORER SANS CESSE

Lorsque vous ne vous entraînez pas, quelqu’un d’autre est entrain de le faire et lorsque vous le rencontrerez, il vous battra. Les marchés sont remplis d’adversaires entraînés.

Avec les 10 règles déjà citées dans un article précédent, il y a donc 22 règles à suivre.

En relisant plusieurs fois ces règles, vous allez vous rendre compte que certaines demandent une bonne dose de réflexion pour être comprises correctement. Je sais que c’est difficile. Moi-même suis encore loin de les maîtriser toutes. Mais, vous remarquerez que la première et la dernière ne font qu’une: apprendre et se perfectionner sans cesse est la clé du succès.

Donc, faites vôtres ces 22 règles et n’oubliez pas la 23ème, celle que vous seul pouvez écrire !

Un exemple de stratégie : Stochastic 3 en action

Je teste actuellement une stratégie simple, basée sur l’indicateur Stochastic 3. Je vais vous la faire partager pour illustrer le principe d’élaboration d’une stratégie de trading.

J’utilise un graphique en 4 H.

Le principe de la méthode en quelques mots:

A chaque fois que l’indicateur revient d’une zone de survente/surachat, il faut prendre position. Soit l’indicateur nous a correctement guidé et le trade partira dans le bon sens, soit nous sommes dans une période de tendance marquée et le dernier plus bas/haut sera dépassé; il faut donc protéger son premier ordre par un stop loss et une nouvelle position dans le sens opposé dont l’objectif est de regagner ce qui a été perdu à cause du stop loss.

Le système est multipaires (en donnant la priorité aux paires à faibles spreads) car il faut qu’il y ait suffisamment de signaux et cela permet d’éviter de rester coller devant son écran. Il suffit de regarder sa plate-forme de trading quelques fois par jour, et tant pis si l’on rate des signaux, il y en aura toujours assez sur d’autres paires.

La méthode dans le détail:

Gestion du risque:

1 – A chaque trade initial, on fixe son risque à 1% de son compte.

2 – Les ordres de « rattrapage », opposés au trade initial, ont un risque pouvant aller jusqu’à 5%

3 – Si on a engagé plusieurs trades simultanément, tant que leur risque total dépasse 10%, on ne prend plus de nouvelles positions.

Conditions d’entrées et de sorties:

1 – Lorsque l’indicateur Stochastic 3 est vert et repasse orange, on prend une position de vente avec un Stop Loss (SL) à environ 5 à 10 pips au-dessus du dernier plus haut. La taille de la position est calculée de manière à ce que ce stop, s’il était déclenché, représenterait une perte de 1% du compte.

1 b – On fait l’inverse lorsque l’indicateur est rouge et repasse orange (position à l’achat).

2 – On pose un ordre opposé de taille double à la position initiale.

3 – On pose un TP (take profit) sur un niveau significatif (retracement de Fibonacci, moyenne mobile 50, niveau de résistance/support…) strictement supérieur à SL X 1,5 et de préférence à X2.

4 – Dès que le TP est atteint, on supprime l’ordre opposé restant.

En cas de déclenchement du stop initial:

1 – On prend un TP égal au moins à la moitié du SL (ce qui permet donc de gagner la même somme que ce que le stop a fait perdre puisque la position de « rattrapage » est doublée) ou un peu plus s’il y a un niveau significatif proche.

2 – On fixe un nouveau SL sur un niveau significatif (par exemple le dernier sommet/creux). On fixe un nouvel ordre de rattrapage, de même taille que le premier (c’est à dire que ce dernier n’est pas doublé !) sur ce point. Là, l’objectif est de rattraper la valeur de la première position de rattrapage

3 – On répète le point 2 plusieurs fois éventuellement si les cours sont dans un range étroit et erratique.. Cela arrive et les pertes vont s’accumuler, mais ce phénomène est rare et en raison du faible levier utilisé, « on peut se le permettre de temps à autre » !

Il peut y avoir grosso modo 3 situations:

– nous sommes dans une période de range et d’oscillations des cours, l’indicateur Stochastic 3 devrait donc donner des signaux corrects

– nous sommes en tendance. Les Stop sont donc déclenchés, mais la position de rattrapage va atteindre son objectif.

– nous sommes dans un range étroit, avec des pics occasionnels qui déclenchent les stop à la fois de la position initiale et de la position de rattrapage. Dans la plupart des cas, le second rattrapage sera suffisant pour absorber une partie des pertes. Dans le cas contraire, cela occasionnera des pertes plus importantes, mais c’est ainsi, il n’existe aucune méthode qui ne perd jamais  (d’où la nécessité de respecter un money management cohérent !)

Comme nous travaillons sur plusieurs paires à la fois, les probabilités que nous soyons dans la dernière situation sur plusieurs paires en même temps sont très faibles.

D’autre part, l’ordre initial ayant un ratio gain/risque moyen de 1.5 à 2 environ, cela signifie qu’une l’on peut se permettre de ne gagner qu’un trade sur 2 ou 3. Sachant de plus que dans la grande majorité des cas les positions de rattrapage vont permettre justement de rattraper la plupart des trades perdants, on voit que ce système a toutes les chances d’être gagnant à terme.

Évidemment, cette stratégie demande à être testée de manière plus approfondie.

Je vous conseille vivement de le faire en respectant les règles de money management.

Je vous ai concocté une petite vidéo explicative, avec quelques cas concrets. Je précise que la ligne rouge que vous voyez est une moyenne mobile exponentielle à 50 périodes. Je l’ai toujours utilisé pour mettre en évidence les tendances à moyen terme, mais libre à vous d’en utiliser d’autres. Je trouve cependant que les périodes proches de 50 (ou 55 pour les adeptes de Fibonacci !) « attirent » souvent les cours et sont donc très utiles pour prévoir une zone de rebond par exemple. Pour ceux qui ont de bons yeux, vous verrez également que ma plate-forme est réglée en 1/10ème de pips, en conséquence, quand dans la vidéo je parle de 20 pips, l’affichage indique 200.

Les secrets pour réussir en trading (1ère partie)

Je vais vous livrer ici les secrets pour atteindre la réussite en trading…

Malheureusement, la plupart d’entre vous ne seront pas capables d’appliquer ces secrets. C’est comme dans la vie, certains savent qu’il suffirait qu’ils fassent un peu plus de sport, qu’ils boivent ou fument un peu moins, qu’ils passent un peu moins de temps devant leur télé, qu’ils mangent un petit peu plus équilibré, etc. Mais combien appliquent leur savoir ?

En trading, il en est de même.

LES 10 PREMIERS SECRETS DU TRADING


1. APPRENDRE, TOUJOURS APPRENDRE

Combien de temps cela vous prendra-t-il d’apprendre à trader ?

Toute votre vie.

On dit qu’il suffit d’une journée pour l’apprendre et le reste de sa vie à maîtriser.

Lorsqu’on veut vraiment réussir à accomplir quelque chose, quoique ce soit, il faut y dédier toute son énergie.

2. CHERCHER A SE SURPASSER POUR S’AMÉLIORER

Devant une difficulté, la plupart des gens cherchent à prendre le chemin le plus facile, alors qu’il faudrait qu’ils se confrontent à la vraie difficulté afin de la surpasser et de s’améliorer.

3. NE PAS CROIRE AU PÈRE NOËL

En poker, il y a un vieux dicton qui dit qu’après une vingtaine de minutes de jeu, si vous n’avez pas réussi à repérer qui était le pigeon, c’est que c’est vous qui êtes le pigeon !

Les marchés financiers sont là pour vous plumer.

4. NE PAS SE FOCALISER SUR L’ARGENT

Le secret d’un trader à succès est d’être capable de prendre du recul par rapport aux marchés, de parvenir à voir leur schéma général au lieu de les laisser vous hypnotiser parce que vous les regarder de trop près.

Il ne faut pas vous focaliser sur l’argent, mais sur le fait d’être un bon trader.

5. ÊTRE PRÉPARÉ

Il y a une différence entre un guerrier victorieux qui sait gagner, puis s’en va en guerre et un guerrier vaincu qui s’en va à la guerre en premier, puis cherche à gagner.

Chaque trade doit être gagné avant même d’avoir été effectué. Ce qui compte, c’est que le trade se déroule comme vous l’aviez prévu (avec succès ou non).

Les traders qui sont profitables régulièrement sont capables de s’adapter, mais avant cela, il faut que vous maîtrisiez les bases.

6. SE CONCENTRER SUR LA METHODE

De nombreux investisseurs sont plus intéressés par le plaisir d’acheter, de passer des ordres à leurs courtiers, que de faire de l’argent.

Vous devez apprendre à exécuter inlassablement et sans faute un système de trading.

Il faut vous concentrer sur le procédé, la méthode et non pas sur vos résultats.

7. SAISIR LES OPPORTUNITÉS

Le succès n’est rien d’autre que de saisir avantageusement une opportunité.

Il faut donc chercher à investir sur les opportunités de profits et non pas sur le prix en lui-même.

8. AFFINER SON JUGEMENT

Le trader professionnel sait comment attraper dans son filet les petits poissons. Mais personne ne peut vous transformer en investisseur médiocre sans votre consentement.

Dans chaque exécution d’un ordre de trading, il y a trois éléments cruciaux: la direction (achat ou vente), la cible et le stop de protection. Le fait qu’un investissement s’avère être profitable dépend de votre capacité à évaluer avec justesse ces trois éléments.

9. RESPECTER SA STRATÉGIE

Une stratégie de trading est seulement aussi bonne que ne l’est sa stricte application.

La plupart des erreurs de trading font parties de la catégorie des mauvaises applications plutôt que des mauvaises anticipations des marchés. Si vous voulez améliorer votre profitabilité, il faut que vous supprimiez ces erreurs en vous concentrant exclusivement que sur l’exécution correcte de vos trades.

Vous ne devez vous jugez vous-même que sur votre capacité à exécuter correctement vos ordres.

10. SAVOIR RESTER SIMPLE

Si votre trading n’est pas amusant, c’est que vous vous y prenez mal.

Le trading est simple, ne cherchez pas à le compliquer.

(A SUIVRE…ICI)

Indicateurs Stochastic 3 et Status Monitor

Voilà deux indicateurs bien utiles que j’utilise souvent.

Le premier s’appelle

  Stochastic3_v2.mq4 (5,1 KiB, 2 382 hits)

. Il s’agit d’une simple stochastique réglée en 5,3,3 mais calculée sur 3 périodes de temps différentes.

Sur le graphique, on voit:

– une stochastique en période de temps quotidienne (en pointillés rouges)

– une en période hebdomadaires (en pointillés verts)

– une en période mensuelle (en pointillés bleus)

– l’indicateur, qui correspond à la moyenne de ces 3 stochastiques (en ligne orange)

L’idée derrière cet indicateur, c’est de regarder les deux périodes de temps supérieures pour passer des ordres quand les stochastiques sont en zones survendue (en rouge) ou surachetée (en vert) sur les 3 périodes de temps simultanément.Rappelons bien entendu que les stochastiques sont des oscillateurs, c’est à dire qu’ils ne donnent des indications valables qu’en période de consolidation (range). Enfin, tout dépend de la méthode de trading que l’on utilise. On peut par exemple obtenir des résultats intéressants avec des stratégies de breakout dans des périodes en forte tendance. Par exemple, sur la chute de décembre 2009 à juin 2010, on pouvait placer des ordres de vente sur les plus bas à chaque fois que l’indicateur était rouge.

Il fonctionne pour toutes les périodes de temps à partir de 1 minute. Par exemple, si le graphique principal est réglé sur 1 H, il affichera les stochastiques 1 H, 4 H et quotidienne.

Le second,

  Status_Monitor_V1.2.mq4 (8,1 KiB, 2 024 hits)

, est bien pratique car il indique:

– le spread actuel

– la valeur en dollars d’un point pour 1 lot de base (suivant les réglages du courtier)

– les intérêts à l’achat (buy swap, en pips)

– les intérêts à la vente (sell swap, en pips)

– le levier maximal de votre compte (sans intérêt à priori si vous respectez des règles de prudence évidente, vous devriez en être très éloigné)

– un nombre de lot recommandé par trade (rec. lot size) dont le calcul m’échappe et ne m’intéresse guère vu que j’utilise mes propres règles de money management.

Encore un peu de patience, et je vais vous présenter prochainement une méthode de trading basée sur l’indicateur Stochastic 3, pour illustrer un peu davantage son utilisation…

Investir dans des SICAV ou des Trackers ?

Vous voulez investir sur des secteurs larges ou des marchés (émergents…) difficiles d’accès directement, mais vous vous y perdez dans la liste et les sigles des nombreux produits proposés par votre courtier ?

Tout d’abord, je vous renvoie à mon article sur les différents produits boursiers pour vous rappeler les différences exactes entre OPCVM, SICAV, FCP, Tracker et ETF.

Nous allons prendre quelques exemples concrets que j’ai choisi dans le secteur des énergies renouvelables (pourquoi pas en ces temps de catastrophes nucléaires et de pressions sur les ressources énergétiques…).

Cas n°1: j’investis 1 000 € en tracker

Exemple du fond LYXOR NEW ENERGY FR0010524777 – NRJ

Il s’agit d’un fond dont l’objectif de gestion est de répliquer l’évolution de l’indice World Alternative Energy Index CW, qui, comme son nom l’indique, s’intéresse aux secteur de l’énergie renouvelable.

Les frais de gestion de ce fond sont de 0,60 % (ce qui est valeur représentative des frais habituels des trackers).

Mes frais d’achat sont donc de :

– 5 € (j’ai pris une valeur habituelle de frais de courtage sur les actions, on peut trouver un peu moins cher…) de frais

Mes frais de revente seront de:

– 5 €

– les frais de gestion, déjà déduits de la valeur du tracker (0,60% annuel) donc 6 €

– le spread (c’est à dire la différence entre les prix offerts à l’achat et ceux à la vente) plus important que sur des actions du CAC40, soit environ 10 €

Si on regarde le carnet d’ordre de ce matin, on voit que le spread tourne autour de 0.20-0.30 € (vente :19.70 € achat 19.87), soit environ 1% (donc 10 € pour 1000 €), :

Donc, au total, pour 1 an de conservation,  on aura des frais de l’ordre de 5 + 5 +6 +10 = 26 € soit 2,6 %

Pour 2 ans, on aura: 5 + 5 + 12 + 10 = 3,2 % soit 1,6 %/an.

Pour 3 ans: 5 + 5 + 18 + 10 = 3,8 % soit 1,3%/an

Pour 5 ans: 5 + 5 + 30 + 10 = 5% soit 1 %/an

Pour 10 ans: 5 + 5 +60 + 10 = 8 % soit 0,8%/an.

On peut donc conclure que plus la durée de détention est élevée, moins les frais de courtage et le spread ont une importance et plus les frais totaux convergent vers les frais de gestion du fond (0,6 % annuel).

Cas n°2: j’investis 10 000 € dans ce même tracker.

Si on prend des frais de courtage de 20 € (là encore, on peut trouver moins cher…)

On aura:

– pour 1 an: 20 + 20 + 60 +100 = 200 € soit 2%

– pour 2 ans: 20 + 20 +120 + 100 = 260 € = 2,6% soit 1,3%/an

– pour 3 ans: 20 + 20 + 180 + 100 = 320 € = 3,2 % soit 1,1%/an

– pour 5 ans: 20 + 20 +300 + 100 = 440 € = 4,4 % soit 0,9%/an

– pour 10 ans: 20 +20 +600 + 100 = 740 € = 7,4 % soit 0,8%/an

Là encore, on constate que  les ce qui compte le plus en cas de détention longue, ce sont les frais de gestion pris par les gérants du fond. De plus, on voit que le fait d’investir davantage réduit les frais de courtage.


Remarque: on voit que ce tracker n’a jamais réellement repris les pertes de la crise de 2008. Cela fait depuis mi-2009 qu’il se trouve dans un canal étroit autour des 20 €. Il me parait sensé d’acheter sous 20 € et de viser un rebond sur 30 €, soit un gain d’au moins 50%. Les énergies renouvelables me paraissent intéressantes si on pense que les prix du pétrole vont continuer à grimper et que la demande des pays émergents continuera de croître. Mécaniquement, toutes les formes d’énergie vont s’enchérir et il faudra bien trouver un jour une solution, au moins partielle, aux énergies fossiles polluantes et/ou au nucléaire…


Cas n°3: j’investis 1 000 € dans un FCP

Exemple Energies Renouvelables A
FR0010244160

Il s’agit d’un FCP dont utilise une gestion discrétionnaire orientée sur les sociétés concernées directement ou indirectement par les problèmes des énergies renouvelables, que ce soit pour les produire ou les économiser. L’indice de référence est le MSCI Word Energy.

Il est possible aujourd’hui de trouver de nombreuses offres d’OPCVM sans frais d’entrée ni de sortie. Je prend donc cette hypothèse favorable. Les frais de gestion de ce fond sont de 1,5% annuel.

Cela donne donc:

– pour 1 an: 1,5 % de frais

– pour 2 ans: 3 %

– pour 3 ans : 4,5 %

– pour 5 ans: 6 %

– pour 10 ans: 15 %

Nous constatons donc que même avec les hypothèses les plus favorables (pas de frais ni d’entrée, ni de courtage, ni de sortie), les frais sont plus importants à partir de 3 ans de conservation, si on les compare au cas n°1.

Remarquez également, que si on augmente l’investissement à 10 000 €, les frais restant les mêmes en proportion (toujours 1,5 %/an), les frais sont plus importants à partir de 2 ans seulement de conservation, si on les compare au cas n°2.

De plus, alors que les trackers sont côtés en bourse en temps réel, les OPCVM sont achetés et vendus à « cours inconnu » car ils ne sont calculés qu’une fois par jour voir moins souvent, ce qui à mes yeux est un désavantage.

Que peut en conclure l’investisseur particulier ?

Je préfère investir dans des trackers dans une optique de long terme (>3 ans) car les frais de gestion sont inférieurs.

Je préfère investir dans des OPVCM sur du moyen terme (6 mois –  2 ans).

Cela signifie, que comme toujours, il faut se fixer un objectif d’investissement à chaque fois, pour savoir où on va et pour éviter d’accumuler des parts de fonds qui traînent dans son porte-feuille, et qui génèrent des coûts de gestion…

Enfin, il ne faut pas oublier de regarder avec précision ce que l’on achète. En effet, deux fonds ayant une dénomination voisine peuvent être très différents en fonction des choix faits par leurs gérants. Ceci est d’autant plus vrai pour des fonds qui ont des appellations rassurantes (fond supersécurité, protection+, etc).

Petite remarque: si on veut suivre une stratégie d’investissement programmé (c’est à dire acheter très  régulièrement, par exemple tous les mois, une petite part d’un fond, l’absence de frais de courtage des OPVCM les rend à nouveaux compétitifs par rapport aux trackers).

Incrédule comme saint Thomas

Exceptionnellement (si, je vous assure !), je vais citer la Bible, pour des raisons d’éponymie évidentes.

Thomas ne croit pas à la résurrection de Jésus-Christ jusqu’à ce que ce qu’il le voie.

« Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. » (Jean 20:25)

J’aime bien cette citation pour diverses raisons:

il faut toujours se méfier de ce qu’on vous raconte et vérifier par vous même : l’investisseur particulier devrait donc comprendre les investissements qu’il fait et pas seulement suivre les « bons » conseils des autres, fussent-ils prétendument des experts en la matière… (rappelez-vous ce que disait votre conseiller financier en 2007 sur l’avenir radieux de la Bourse…)

– d’une manière un peu librement interprétée, si on ne ressent pas soi-même la douleur, on ne peut pas la comprendre. L’investisseur doit donc tirer profit de ses erreurs passées. Il est normal de faire des erreurs douloureuses (perdre de l’argent par exemple), car sans cela, on ne peut pas apprendre la prudence. Le mieux évidemment, c’est d’avoir juste assez mal pour se dire qu’on vous y reprendra plus, un peu comme un enfant qui touche un plat chaud et constate que, comme sa mère le lui avait pourtant dit, c’est brûlant et désagréable !

Alors, soyez incrédules et faites vos propres expériences !