Je suis en déplacement professionnel, mais cela ne m’empêche pas d’avoir noté une information très intéressante : une étude du cabinet Ricol Lasteyrie avec les chiffres à fin 2011, a montré que le niveau des entreprises formant le CAC 40 ne valent plus en Bourse que leurs fonds propres. Et ceci malgré de bons résultats et des investissements.
Pendant la crise de2008, la valorisation boursière / fonds propres ressortait encore à 1,2.
Il s’agit donc d’un niveau exceptionnellement bas.
De deux choses l’une:
– soit la perspective est tellement sombre que les revenus puis les fonds propres vont diminuer davantage. Dans ce cas, les prix actuels sont justifiés et peu intéressants à -l’achat.
– soit la situation correspond à une très bonne entrée pour un investisseur valeur, sachant qu’il y a tout de même une grande disparité entre les différentes entreprises du CAC40. Renault vaut par exemple 0,3 fois ses fonds propres et Veolia 0,6. Ce qui semble offrir une bonne marge de sécurité pour un investissement dans ces valeurs.
La question que peut se poser un investisseur, c’est de savoir s’il vaut mieux investir dans un CAC40 apparemment sous-valorisé ou dans un SP 500 apparemment sur-valorisé ?
Personnellement, je pense qu’un investissement progressif sous un CAC à 3000 points sur des entreprises présentant une vraie valeur et peu endettées a toute sa place dans une stratégie… J’insiste cependant sur le mot “progressif”, car le CAC peut encore baisser jusqu’à 2400 points au moins… Ceci dit, se retrouver avec un PRU équivalent à un CAC entre 2700 et 3000 points sur de telles entreprises me semble peu risqué sur du long terme…
“Il faut savoir cueillir les pommes tombées de l’arbre avant qu’elles ne pourrissent, en faisant attention aux vers qui pourraient déjà s’y cacher”‘ (Thomas Aurlant)
4 Commentaires
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Attention au piège de la valorisation par les fonds propres : une toute grande partie de ces fonds propres sont composés d’actifs intangibles et notamment du goodwill, c’est à dire des “survaleurs” payées pour l’acquisition d’autres sociétés ou, plus simplement exprimé, du vent.
Si vous retirez ce “vent” (tout en conservant les autres incorporelles comme les brevets ou les licences) , la valeur comptable moyenne des entreprise du CAC est divisée par 2. On peut donc dire que le CAC cote, pour l’heure, au double de ses “vrais” fonds propres, abstraction faite des habillages comptables. De là à trancher pour déterminer que c’est “cher” ou “bon marché”, je pense qu’on peut dire que … ça dépend de l’entreprise analysée …
Auteur
Bonjour !
Tout à fait d’accord sur ces points. Tout dépend de l’entreprise.
Ceci dit, nous sommes bien dans une “fenêtre de tir” intéressante…
Ce qui n’empêche en rien une analyse plus approfondie et surtout, de ne pas se lancer massivement dans des achats, mais plutôt d’y aller très progressivement…
Pour moi, pas la peine de se presser, je recommencerai à miser dans les actions à partir de mi-aout, début septembre. Il y aurait potentiellement une reprise à la rentrée…
Auteur
Je préfère m’intéresser au prix des valeurs intéressantes plutôt que de tenter de faire du market timing. Ceci dit, à chacun sa méthode !
Cela dit, se presser est souvent néfaste en Bourse, donc je vous suis là dessus !