Deux semaines de chaleur, et un marché global qui se porte pas trop mal. Bien sûr, il suffirait d’un “incident diplomatique” vers Taiwan pour que le chateau de sable ne s’effondre… Ou une des dizaines d’autres facteurs pouvant influer fortement la macroéconomie. (Oui, je sais, j’ai un naturel pessimiste, mais j’essaie simplement de trouver un “juste milieu” serein entre optimisme et pessimisme).
Un des graphiques que je regarde régulièrement, c’est le taux de chômage US. Grosso modo, lorsqu’il est faible, l’économie se porte bien, et donc la Bourse également. Plus précisément, lorsqu’il baisse (lentement ou non), l’économie se porte bien, et la Bourse également. On dit souvent que la Bourse a 6 mois d’avance sur les résultats des entreprises, et les résultats des entreprises dépendent de ce qui a été fait 6 mois avant dans l’économie réelle.
Autrement dit, le taux de chômage US est un indicateur avancé. Vous me direz, oui mais les USA, ce n’est pas le monde entier. Certes, mais ils sont tout de même très représentatifs du monde occidental (au sens large du terme).
On voit donc qu’historiquement, nous sommes plûtot très bas, ce qui est le signe d’une économie en surchauffe.
On voit également que la courbe a perdu de sa régularité depuis 2020 et le Covid (logique, les confinements étaient une grande nouveauté en Occident) et que depuis 2008, l’amplitude a augmenté.
Je ne cherche pas ici à démontrer des corrélations mathématiques, mais simplement à mettre le doigt sur un détail important: on peut difficilement faire mieux que le “plein emploi” (on considère souvent qu’en-dessous de 5%, on est en “plein emploi”). En clair, la marge de progression vers une amélioration du marché du travail US est limitée. Je vous laisse regarder la courbe du SP500 par exemple, et vous verrez assez nettement que lors des remontées du taux de chômage, on assiste à une baisse des indices.
En zoomant un peu, on voit qu’on semble avoir atteint un plateau… Evidemment, cela ne peut qu’être un palier, qui peut encore durer plusieurs mois. Quoiqu’il en soit, je nous voit mal parti pour plusieurs années de progression de l’économie.
Quel rapport avec les cryptos ? Et bien, jusqu’à preuve du contraire, le marché crypto reste associé fortement à une classe d’actifs “à haut risque”. Or, dans un marché baissier, les actifs risqués baissent bien plus.
Evidemment, on pourrait rétorquer que le bitcoin est différent, car il est prévu pour des marchés difficiles.
Sans doute, mais pour le moment j’attend de voir.
On dit la même chose pour l’or.
De deux choses l’une:
- le paradigme a changé et ces affirmations ne sont plus valables
- la notion de “marché difficile” est devenue plus intense. Autrement dit, il en faudrait beaucoup plus pour que les investisseurs considèrent que nous sommes vraiment en crise !
La capitalisation totale crypto butte toujours sur la zone des 1000 milliards de dollars, même si ces dernières semaines semblent positives. N’oubliez jamais qu’un graphique n’est qu’une vue de l’esprit. Les cours peuvent aller dans les deux sens, il faut toujours prévoir un plan B.
Il faut bien comprendre que si les cryptomonnaies ont bien un potentiel important (le Merge d’Ethereum et les nombreuses applications à encore développer sur les blockchains…), il n’en demeurt pas moins qu’elles sont encore fortement liées au capital-risque.
Personnellement, je continue donc du DCA sans trop réfléchir, pendant que le cash s’accumule. Je trouverai bien un usage (que ce soit en crypto ou en actions, en achats long terme ou en swing trades) quand le moment sera venu.
Le bilan de juillet est très verdoyant, et cela donne une certaine idée de ce qui a la côte auprès des investisseurs. En se référant au bitcoin comme base : tout ce qui a fait nettement mieux doit être considéré. N’oubliez pas que sur des “petits marchés”, quelques dizaines de millions peuvent faire flamber les cours. Je distingue Polygon Matic (L2 d’avenir, qui croitra avec Ethereum) et l’ETC (dont la rumeur dit que tous les mineurs iront se réfugier sur la version “classique”, une sorte d'”assurance contre un problème avec le Merge d’ETH ?) . Il y a bien sûr des coups spéculatifs à faire, mais pour du long terme, j’ai mes préférences !
Le portefeuille crypto est donc à nouveau positif (+8,75%) depuis la dernière newsletter d’il y a deux semaines.
(Rappel: les données de cet indice ne prennent pas en compte les rentrées d’euros fiats, mais seulement la performance « nette », ajouts de liquidités déduites, plus représentative).
1. BTC: La zone des 25 000$ semble être une résistance importante. Grosso modo, si on replonge sans la franchir, ce ne sera pas très bon signe pour la zone des 20000$ (mais très bon signe pour mes achats à long terme et mon DCA !). Au contraire, la véritable résistance pourrait être 30 000$ . Bref, pile ou face selon ses convictions. Je continue donc mon DCA !
2. BUSD: Quasiment aucun mouvement, si ce n’est une petite vente de shitcoin qui est venu légèrement arrondir ma princiale réserve de stablecoins.
3. ATOM: L’écosystème Atom Cosmos est en forme. Logique, il a des qualités techniques certaines… Mon PRU est vers 15$ et je ne compte a priori pas vendre (en partie) avant qu’il ne retouche 20 $. Wait & See !
3 b (En théorie, je devrais placer l’Ethereum ici, mais comme ma position est scindée en gros en une moitié ETH sur le réseau principal et une moitié wETH sur Polygon, je les compte séparement dans ma gestion du risque).
4. DOT: Le Polkadot fait parti de mes paris à « long terme » (horizon 2024 au moins). Doucement, mais sûrement.
5. BNB: Le jeton natif de Binance commence à représenter une part “importante” de mon portefeuille. (Enfin, il n’est qu’à 5,3% de mon portefeuille crypto…). Sa part vient d’augmenter, car j’ai profité d’un rebond du jeton SYL (Xls Labs) pour tout vendre en BNB. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais je fais des allers-retours depuis presque un an entre ces deux tokens (et à force, non seulement je suis largement rentré dans mes frais sur mon investissement initial, mais en plus, le BNB a plutôt bien résisté).
6. ETH: l’Ethereum (sur la chaîne principale) est un autre de mes paris long terme, qui est très en forme ces derniers temps et donc progresse logiquement dans mon portefeuille !
7. DAI: Inchangé.
8. PAXG: Je le garde toujours en réserve (à plus de 0,1 BTC, je vend en BTC)…
9. EOS: Toujours là !
10: WNK: Ce token qui a été un achat spéculatif à la frontière de mon money management (de l’ordre de 10% de mon portefeuille crypto à l’époque) m’a prouvé encore une fois de plus que le money management est essentiel. Il vient de rentrer dans mon TOP 10 en raison de la dernière livraison de tokens issus de l’ICO (j’aurais dû les intégrer à mon portefeuille il y a deux semaines déjà , mais j’avais oublié de les ajouter). Il y a encore 3 livraisons pour ceux qui ont participé au round 1 de l’ICO. Cela signifie sans doute que le prix ne va pas monter avant la fin de l’année. J’ai appris dans cette opération qu’il est vraiment difficile d’estimer la valeur réelle d’un token, aussi sérieux que soit le projet derrière…
——————————–
DCA !
—————————————–
Notez que ces dix principales positions représentent 64,1 % de mon portefeuille crypto total (fiats de réserve exclus, mais stablecoins et ETH/wETH inclus).
Part de bitcoins: 16,9%Â (+0%)
Part de stablecoins (PAXG et euros fiat en attente de tokénisation inclus): 24,2 % (-2,3%)
Bonne semaine et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cette lettre ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Commentaires récents